9 mai 2010

Régionales 2010 : un appel au dépassement article-point-presse-du-6-mai-2010.jpg Photo Nouvelle République PARTI SOCIALISTE Fédération de la Vienne POINT DE PRESSE DU 6 MAI 2010 Les élections régionales de mars 2010 ont été marquées par deux caractéristiques : - un score historique de la gauche, particulièrement en Poitou-Charentes et dans la Vienne : tous les cantons sans exception ont voté majoritairement Ségolène Royal au second tour, 35 sur 38 au premier tour. Près de 2 électeurs sur 3 ont voté pour la gauche rassemblée, après avoir donné à Ségolène Royal 10 points de plus que la moyenne nationale au premier tour. - une abstention très forte, un peu moins dans notre région qu’en moyenne nationale, mais malgré tout près de la moitié des électeurs ne se sont pas déplacés. Aussi ce scrutin sonne-t-il comme un double appel : - un appel à la gauche de la part des votants - mais aussi un appel d’une grande partie du corps électoral, qui perd confiance dans la capacité du politique et des élus d’apporter des réponses à leurs attentes, et qui pour une bonne part avait cru dans la « rupture » annoncée par Nicolas Sarkozy et maintenant se sent flouée. Face à cela, le Parti Socialiste doit se dépasser pour éviter deux écueils : • la peur de ne pas être crédible peut conduire à un projet « plan-plan », catalogue de vieilles recettes dans lequel nos concitoyens ne verraient qu’une variante de l’existant • la fuite en avant dans des promesses intenables qui ne ferait que creuser le fossé entre société et politique. Il est nécessaire à la fois de faire une remise en cause fondamentale d’un système qui ne génère que déclin économique, chômage, injustice, tensions sociales et dégâts écologiques, et de jeter les bases d’une reconstruction concrète qui soit solide et lisible pour la population. Il est nécessaire de rassembler très largement tous les citoyens qui aspirent à ce changement. La présence très majoritaire de la gauche dans les collectivités régionales et locales nous en offre l’occasion. Par exemple, le nouveau modèle économique, écologique et social préfiguré par la Région Poitou-Charentes est une référence crédible et pourtant par certains aspects révolutionnaire. Un exemple tiré de la presse de ces dernières semaines montre bien que ce dépassement est possible. Le Front de Gauche a conditionné sa participation aux exécutifs dans les régions Nord-Pas de Calais et Limousin, à trois engagements : - Exiger que la région adopte une clause de conditionnalité sociale et écologique pour ses aides et subventions aux entreprises - Un grand service public de la formation professionnelle rompant totalement avec la logique des appels d'offre aux organismes privés - La création d'un comité régional de planification écologique doté de moyens. Ces trois conditions correspondent à des mesures déjà mises en œuvre en Poitou-Charentes entre 2004 et 2010. Le Front de gauche n’aurait pas eu à poser ce type de conditions s’il avait pu être présent dans une fusion avec les socialistes et Europe-Ecologie. Et ces éléments de bilan, jugés très avancés par le Front de Gauche, n’a pas empêché un certain nombre de centristes de rejoindre Ségolène Royal dès le premier tour, comme il n’a pas retenu le monde rural, traditionnellement enclin à voter à droite, dans son soutien massif à la présidente sortante. Aujourd’hui, dans un pays surendetté et incapable de financer correctement les retraites et la protection sociale, dans un pays qui s’appauvrit et laisse mourir son industrie, le principal enjeu est la création de richesse. En Poitou-Charentes, sous l’impulsion du conseil régional et d’autres collectivités, et grâce à des acteurs économiques et sociaux de talent, d’autres modes de développement sont en train d’émerger. Un système économique basé sur la priorité aux ressources locales renouvelables se construit : énergies renouvelables, valorisation du végétal, circuits courts, lait équitable, etc… Face au déclin industriel, les emplois de demain commencent à apparaître dans les technologies vertes, les véhicules électriques, l’alimentation biologique, … De plus en plus nombreux sont les salariés qui reprennent leur entreprise sous forme de SCOP. C’est ce message d’espoir que nous faisons passer au plan national à l’occasion de la convention nationale du PS sur le nouveau modèle économique, écologique et social. La fédération de la Vienne avait tenu en novembre 2009 des assises sur ce thème et débattra le 6 mai du texte national à partir des témoignages d’acteurs régionaux engagés dans ce nouveau modèle. Jean-François Macaire Premier secrétaire fédéral Article paru dans la Nouvelle République

PARTI SOCIALISTE
Fédération de la Vienne

 
POINT DE PRESSE DU 6 MAI 2010

Les élections régionales de mars 2010 ont été marquées par deux caractéristiques :
- un score historique de la gauche, particulièrement en Poitou-Charentes et dans la Vienne : tous les cantons sans exception ont voté majoritairement Ségolène Royal au second tour, 35 sur 38 au premier tour. Près de 2 électeurs sur 3 ont voté pour la gauche rassemblée, après avoir donné à Ségolène Royal 10 points de plus que la moyenne nationale au premier tour.
- une abstention très forte, un peu moins dans notre région qu’en moyenne nationale, mais malgré tout près de la moitié des électeurs ne se sont pas déplacés.
 
Aussi ce scrutin sonne-t-il comme un double appel :
- un appel à la gauche de la part des votants
- mais aussi un appel d’une grande partie du corps électoral, qui perd confiance dans la capacité du politique et des élus d’apporter des réponses à leurs attentes, et qui pour une bonne part avait cru dans la « rupture » annoncée par Nicolas Sarkozy et maintenant se sent flouée.
 
Face à cela, le Parti Socialiste doit se dépasser pour éviter deux écueils :
• la peur de ne pas être crédible peut conduire à un projet « plan-plan », catalogue de vieilles recettes dans lequel nos concitoyens ne verraient qu’une variante de l’existant
• la fuite en avant dans des promesses intenables qui ne ferait que creuser le fossé entre société et politique.
 
Il est nécessaire à la fois de faire une remise en cause fondamentale d’un système qui ne génère que déclin économique, chômage, injustice, tensions sociales et dégâts écologiques, et de jeter les bases d’une reconstruction concrète qui soit solide et lisible pour la population.
Il est nécessaire de rassembler très largement tous les citoyens qui aspirent à ce changement.
La présence très majoritaire de la gauche dans les collectivités régionales et locales nous en offre l’occasion.
 
Par exemple, le nouveau modèle économique, écologique et social préfiguré par la Région Poitou-Charentes est une référence crédible et pourtant par certains aspects révolutionnaire.
Un exemple tiré de la presse de ces dernières semaines montre bien que ce dépassement est possible. Le Front de Gauche a conditionné sa participation aux exécutifs dans les régions Nord-Pas de Calais et Limousin, à trois engagements :
- Exiger que la région adopte une clause de conditionnalité sociale et  écologique pour ses aides et subventions aux entreprises
- Un grand service public de la formation professionnelle rompant  totalement avec la logique des appels d'offre aux organismes privés
- La création d'un comité régional de planification écologique doté de  moyens.
 
Ces trois conditions correspondent à des mesures déjà mises en œuvre en Poitou-Charentes  entre 2004 et 2010. Le Front de gauche n’aurait pas eu à poser ce type de conditions s’il avait pu être présent dans une fusion avec les socialistes et Europe-Ecologie. Et ces éléments de bilan, jugés très avancés par le Front de Gauche, n’a pas empêché un certain nombre de centristes de rejoindre Ségolène Royal dès le premier tour, comme il n’a pas retenu le monde rural, traditionnellement enclin à voter à droite, dans son soutien massif à la présidente sortante.
 
Aujourd’hui, dans un pays surendetté et incapable de financer correctement les retraites et la protection sociale, dans un pays qui s’appauvrit et laisse mourir son industrie, le principal enjeu est la création de richesse.
 
En Poitou-Charentes, sous l’impulsion du conseil régional et d’autres collectivités, et grâce à des acteurs économiques et sociaux de talent, d’autres modes de développement sont en train d’émerger. Un système économique basé sur la priorité aux ressources locales renouvelables se construit : énergies renouvelables, valorisation du végétal, circuits courts, lait équitable, etc… Face au déclin industriel, les emplois de demain commencent à apparaître dans les technologies vertes, les véhicules électriques, l’alimentation biologique, … De plus en plus nombreux sont les salariés qui reprennent leur entreprise sous forme de SCOP.
 
C’est ce message d’espoir que nous faisons passer au plan national à l’occasion de la convention nationale du PS sur le nouveau modèle économique, écologique et social. La fédération de la Vienne avait tenu en novembre 2009 des assises sur ce thème et débattra le 6 mai du texte national à partir des témoignages d’acteurs régionaux engagés dans ce nouveau modèle.

Jean-François Macaire
Premier secrétaire fédéral

 
Article paru dans la Nouvelle République et Centre presse

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