Chers amis, Chers camarades,
Je suis heureuse de vous retrouver en Poitou-Charentes. Je remercie chaleureusement Martine Aubry. Maxime Bono, le maire de La Rochelle, de son accueil et de tout le travail mené pour cette superbe université. Et d’Emmanuel, secrétaire national en charge de la formation et des universités d’été et de Laurence présidente du MJS. Merci à tous les camarades de la ville et de la région qui ont participé à ce travail. Et merci à tous les Rochelais pour la sympathie et la bienveillance qu’ils expriment chaque année à notre égard.
Avant de commencer, je voudrais avoir une pensée avec vous pour les victimes de l’effroyable tempête qui a fait plus de 50 morts, qui a ravagé les familles et abîmé notre littoral. Les blessures ne sont pas guéries et les souffrances supplémentaires imposées par l’annonce d’un zonage brutal et souvent injuste ont fait beaucoup de dégâts. Ici, et dans la Région Pays de Loire de Jacques Auxiette.
On a vu pendant la campagne des régionales un défilé indécent de ministres, deux fois le président de la République, avec les mises en scène que je vous laisse imaginer. Je crois pouvoir parler au nom des habitants de la région en disant qu’on aurait préféré moins de visites et plus de promesses tenues. En un mot, plus de respect et moins d’exploitation de la souffrance des gens.
Les habitants de la région nous ont renouvelé leur confiance cette année à une majorité de 61 %. Nous avons construit notre projet et notre action autour de trois priorités fortes :
- Tout d’abord, nous construisons une région humaine, qui respecte, qui protège, qui écoute, qui tient compte des choses de la vie, et qui se veut exemplaire sur le plan social et éducatif.
- Puis, nous avons accéléré notre avance dans la croissance verte pour mettre la région en tête des régions écologiques d’Europe.
- Enfin nous construisons un autre modèle économique qui défend l’emploi, avec notamment l’accent sur l’économie sociale et solidaire.
L’objectif est simple : l’être humain doit être remis au cœur de l’économie. Nous avons donc pris des initiatives fortes et innovantes pour montrer de quelle manière ce qu’on nous disait impossible devient possible. Permettez-moi d’en citer quelques-unes de ces actions qui, je le crois, peuvent servir notre projet national :
1/ L’entrée de l’Etat, de l’autorité publique dans le capital des entreprises. C’est ce que nous avons fait à Heuliez avec la Région – actionnaire de l’entreprise. C’est ce que nous avons fait quand nous avons acheté l’usine fermée de New Fabris pour la transformer en une nouvelle fabrique écologique. Si ça marche l’Etat pourrait le faire au niveau national notamment dans les banques.
2/ Conditionner les aides publiques à l’interdiction de délocaliser quand il y a des profits. Si ça marche ici, ça doit marcher au niveau national.
3/ A chaque fois qu’une entreprise est menacé de fermeture proposer aux salariés de la reprendre en Sociétés coopératives ouvrières de production (120 entreprises en SCOP. Je pense aux femmes ouvrières du textile de Couture Venise Verte et des Ateliers du Bocage.)
4/ Réformer le dialogue social en reconnaissant l’utilité publique des organisations syndicales. Ici, nous avons imposé au Préfet la présence des syndicats, c’est à dire des salariés, dans la conférence sociale régionale dont ils étaient exclus. Nous avons crée un observatoire des difficultés des entreprises dans les bassins d’emplois qui réunit les chefs d’entreprises des PME et les salariés. Nous avons mis en place une veille économique avec les bassins d’emploi sans syndicats.
5/ Création de la sécurité sociale professionnelle et du service public de la formation professionnelle. Nous l’avons mise en place ici en recyclant les fonds de la formation professionnelle et ce sont déjà 10 000 salariés qui pourront être sauvés d’un licenciement et conserver leur salaire et leur contrat de travail en échange d’une formation.
Notre rôle, c’est de donner à chaque travailleur le moyen son destin, son parcours professionnel, avec l’appui d’un véritable service public de la formation professionnelle, un service individualisé qui accompagne chacun tout au long de sa vie.
- L’égalité d’accès à la santé avec les maisons médicales en milieu rural et le pass contraception.
J’ai la fierté aussi d’avoir accueilli et fait élire sur la liste que je conduisais trois ouvriers symbolisant des combats sociaux âpres bien connu de vous et des français car ils ont été emblématiques des combats à conduire contre le cynisme d’un capitalisme financier et de la férocité financière.
- Emile Brégeon, ouvrier d’Heuliez, responsable CFDT, qui a vécu avec nous le dur combat pour le maintien d’une entreprise phare dans le domaine de la voiture électrique et l’attente du soutien de l’Etat. Nous avons expérimenté à cette occasion la sécurité sociale professionnelle et nous avons évité des licenciements à 220 salariés en mettant en place des contrats de travail maintenus grâce aux actions de formation.
- Il y a Guy Eyermann, responsable CGT qui a conduit le combat de l’entreprise New Fabris qui a été liquidée, malgré les promesses d’Estrosi qui était venu sur place promettre la création de 400 emplois que l’on attend (entre parenthèses, il faut savoir que nous sommes la région qui bat tous les records de visites ministérielles et de promesses non tenues). Vous vous souvenez de ce combat désespéré des ouvriers de New Fabris, de leur tentation de brûler les machines puis l’acceptation, la mort dans l’âme, d’indemnités dérisoires alors que pendant des années ils avaient tout donné à l’entreprise. Aujourd’hui c’est Guy Eyermann, conseiller régional, à qui j’ai confié le pilotage du nouveau projet. J’ai décidé avec la majorité régionale malgré les attaques de la droite, de racheter le site de New Fabris et nous allons y créer une nouvelle fabrique écologique pour maintenir la mémoire ouvrière et pour la projeter vers l’avenir dans la manutention écologique avec :
- Une pépinière d’entreprises écologiques.
- Un pôle de formation aux métiers verts avec l’ouverture de 500 places dès cet automne,
- La production sur le site de photovoltaïque.
Enfin, permettez moi, par ma voix donner la parole aux travailleurs des campagnes qui souffrent terriblement, je veux parler des éleveurs laitiers. Je les ai invité à la Rochelle, je compte sur vous pour leur manifester votre soutien. Ils vendent leur produit en direct dans le cadre d’une filière équitable que la région à mise en place.
Ils sont dans une situation d’une extrême gravité. Depuis un an en France pas seulement dans notre région mais dans tout le pays. 300 agriculteurs ont mis fin à leur jour. Mais ici nous sommes particulièrement touchés car nous avons une forte identité rurale laitière. De plus en plus de femmes d’agriculteurs sont présentes sur les manifestations c’est la le signe on le sait d’une très grande détresse. La région a distribue des chèques d’urgences car les éleveurs n’ont plus la force de faire des manifestations c’est tout un pan d’une profession d’une identité rurale qui est en train de mourir alors que schéma agricole européen est complètement dépassé et que 20 % des agriculteurs les plus riches perçoivent 80 % des aides Nous sommes au bout d’un système et l’inertie gouvernementale est très grave. Et pourtant des solutions existent. Il paraît qu’aujourd’hui Nicolas Sarkozy rend visite à des agriculteurs. Nous lui disons, assez de visite et de mise en scène. De l’écoute. Du respect et des actes.
La production laitière était la seule production avec une régulation de la production et des accords interprofessionnels sur le prix du lait.
La Gouvernement Français et l’Union Européenne ont choisi de casser les mécanismes de régulation des marchés avec les quotas laitiers et les accords interprofessionnels.
La conséquence est immédiate, une forte surproduction du lait et une forte baisse des prix. (C'est en moyenne une baisse de 30 000 € de revenus pour un couple d'éleveurs laitiers de la région)
Des solutions existent. J’ai proposé avec la majorité régionale en vain au gouvernement :
- La régionalisation d’une partie des aides agricoles pour agir au plus juste et répondre aux besoins des agriculteurs qui sont différents d’un territoire à un autre.
- La mise en place d’une filière équitable : Une nouvelle politique agricole doit reposer sur le principe d’accompagnement de filières équitables qui garantisse la rémunération des agriculteurs et l’équilibre écologique et saisonnier.
- la remise en place d’une régulation de la production européenne du lait avec le système des quotas avec un accord sur un prix minimum du lait payé aux producteurs.
- La mise en chantier très vite d’une Nouvelle Loi d’Orientation Agricole car la donne en matière agricole, a profondément changé.
Chers camarades,
Des combats nous attendent en cette rentrée. Et nous serons là, dans la rue, comme tu l’as dit Martine, nous socialistes, doublement présents parce que nous savons que des centaines de milliers de personnes ne peuvent pas venir : On sent monter à la fois une colère, une désespérance et une indifférence contre la politique de la droite qui ne produit rien de bon
- soit par découragement, lassitude,
- soit parce qu’elles ne peuvent pas perdre une journée de travail.
Le combat pour l’éducation.
Encore 11 000 postes de supprimés, 41 000 au total depuis trois ans ; et nous socialistes qui pensons qu’une société avance d’abord grâce à l’éducation, nous pensons et nous disons, comme 80 % des Français, que ce n’est pas juste !
Le combat pour les retraites
Il est majeur. Cette régression est la conséquence d’un triple reniement de Nicolas Sarkozy :
- il avait promis pendant la campagne présidentielle de ne pas toucher à la retraite à 60 ans, il a même déclaré qu’il n’avait pas reçu mandat pour le faire.
- Il avait promis « travailler plus pour gagner plus ». Et on aura « travailler plus pour gagner moins », avec des conséquences dramatiques pour la baisse des retraites des femmes et pour le chômage des jeunes.
- Il avait promis de la justice, là où aujourd’hui, avec le maintien du bouclier fiscal, tous les sacrifices sont demandés aux salariés et pratiquement rien au capital.
Les Français n’ont été ni consultés, ni écoutés, les syndicats n’ont pas été bien traités. Or la retraite c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas et il est inadmissible d’y porter atteinte de cette façon.
Alors le 7 septembre, nous serons dans la rue pour être respectés, nous allons marcher aux côtés des salariés, aux côtés des retraités, aux côtés des organisations syndicales dont il faut saluer l’énergie, l’engagement, le rôle difficile, la capacité de résistance ; pour dire que nous sommes les citoyens de la République française et qu’on n’impose rien aux citoyens de la République française sans en avoir discuté avec eux au préalable et sans apporter en retour la preuve d’une juste répartition des efforts !
Le combat sur la sécurité
Abordons cette question sans complexe, avec des propositions fortes dans un combat frontal avec la droite qui a sévèrement échoué. Les Français commençaient à s’en rendre compte. C’est pourquoi ont été organisés les mises en scène indigne des migrations de la misère avec les Roms. Depuis trois ans, les atteintes à l'intégrité physique des personnes, qui comprennent les agressions, les coups et blessures, les homicides, ont massivement augmenté. Cet échec est l'échec d'un homme : Nicolas Sarkozy. C'est l'échec de sa politique qui a abouti à la diminution du nombre des forces de l'ordre. C'est l'échec de ses lois, une quinzaine au bas mot dont la succession suffit à prouver l'inefficacité. Mais plus fondamentalement, c'est l'échec d'une méthode.
C'est l'échec d’une méthode selon laquelle la police, qui d’ailleurs n’en peut plus dans de nombreux endroits, et subit la transformation de la petite délinquance en grand banditisme, comme à Grenoble, devrait être en état de guerre et séparée de la population. La sécurité c’est la société toute entière qui doit la construire ! Et l’exemple doit venir d’en haut !
Nous devons énoncer clairement nos principes, pour éliminer d'emblée toutes les idées reçues que la droite voudrait faire circuler à notre égard et qui sont pourtant démenties chaque jour, par l’action remarquable de nos élus locaux et notamment de os maires des grandes villes et des quartiers sensibles.
Abordons cette question sans complexes. La sécurité n’est pas de droite c’est une valeur universelle qui appartient à tout le monde à droit.
Il n’y a pas d’un côté les socialistes rigides et de l’autre les socialistes laxistes.
Il y a, pour les socialistes, dans ce domaine comme dans les autres, la volonté de donner plus à ceux qui ont le moins.
C’est pourquoi le droit à la sécurité, à la sûreté, l’ordre juste font partie intégrante du pacte social, puisque ceux qui souffrent le plus de l’insécurité au quotidien, dans les quartiers, dans les transports, à l’école, sont ceux aussi qui souffrent le plus de la précarité économique et sociale et de la peur du lendemain pour les enfants.
La sécurité commence par l’Education à l’école et dans les familles. La réponse immédiate au premier acte d’incivilité, le renforcement de la discipline scolaire, par l’apprentissage précoce des droits et des devoirs, par du tutorat, des internats scolaires comme substitut à l’autorité parentale défaillante, serait bien plus efficace que la stupide idée de mettre les parents en prison ou de supprimer les allocations familiales !
Le retour urgent de la police et de la gendarmerie dans les quartiers et dans les villes moyennes comme le réclame avec insistance tous les maires.
La généralisation des actions remarquables des maires, action de prévention, soutien aux associations, accompagnement, travail de titan, épuisant au quotidien, et dénigré injustement alors qu’on le sait, c’est le juste équilibre entre prévention et répression et réintégration qui permet la sécurité durable.
Urgent aussi, contre le grand banditisme, le renforcement des moyens de la police et de la justice, du renseignement et la coopération internationale.
Enfin la question des alternatives à la prison est essentielle. Cinquante cinq milles peines prononcées par les tribunaux ne sont pas appliquées faute de moyens et faute de structures suffisantes.
Peut-on tolérer un tel dysfonctionnement de l’Etat de droit. Peut-on accepter que nos magistrats et nos policiers voient leurs efforts réduits à néant ?
La prison dans l’état où elle se trouve fabrique encore plus de délinquance, et les centres éducatifs fermés n’ont pas été construits.
Alors nous devons proposer des alternatives à la prison pour redonner à des milliers de jeunes issus le plus souvent des familles défavorisées qui n’ont pas pu ou su leur donner les cadres, parce que bien souvent le chômage, la précarité, mais aussi la solitude des mères de familles ne leur ont pas donné les clefs pour exercer leur autorité. A tous ces jeunes, il faut donner la chance de se remettre sur les rails. Ce n’est pas pour polémiquer que j’ai proposé l’encadrement militaire des délinquants c’est parce que je crois que c’est bien. On peut en débattre, affinés, expérimenter, compléter – bref c’est le travail que conduit Jean Jacques Urvoas et François Rebsamen.
La crise morale
Il y a actuellement un clan au pouvoir qui utilise l’Etat à des fins personnelles et au profit d’un groupe de milliardaires bénéficiant du bouclier fiscal et des distributions de Légions d’honneur. Tout accrédite la suspicion d’un trafic d’influence au profit des milliardaires financiers de l’UMP régulièrement réunis par Nicolas Sarkozy, Eric Woerth et Brice Hortefeux. Sur ces malversations, il n’y a toujours pas d’enquête ni de juge d’instruction, ce qui serait inimaginable dans n’importe quelle autre démocratie.
Quand le culte et la fascination pour l’argent conduit un pouvoir corrompu à mélanger les intérêts privés et le bien public au plus haut niveau de l’Etat, alors il ne faut pas s’étonner que s’écroule les repères les plus élémentaires d’une société.
Oui, le système Sarkozy est corrompu. Et je parle d’une corruption plus fondamentale encore : c’est la corruption de l’esprit de la République, c’est la dégradation des valeurs. Dans ce système dégradé de gouvernement, la corruption n’est pas seulement une somme d’actes c’est aussi une manière d’être qui repose sur l’oubli que le pouvoir est fait pour servir et non pour se servir.
Chers camarades,
Après huit années d’échec pour la France, après trois années désastreuses, nous sommes à deux ans du changement. Les Français ne veulent pas de cette société du précariat et de l’insécurité sociale. Ils en ont assez de devoir s’endetter pour boucler leurs fins de mois. Ils refusent que l’Etat, garant du pacte social, manque à ses devoirs de protection. Ils s’inquiètent des incertitudes qui pèsent sur l’avenir de leurs enfants. Quand le lien social se délite, c’est la Nation qui se fragilise. Nous croyons à la France, à ses talents, à son potentiel, à sa jeunesse, à son gout d’entreprendre et à la solidité toujours actuel de la Nation, de l’Etat, et de la République.
Dans deux ans, nous tournerons enfin la page des politiques qui placent l’avarice et l’irresponsabilité des marchés devant le travail et les sacrifices des Français. Dans deux ans, nous pourrons choisir une politique qui soutient les classes populaires, qui investit dans les classes moyennes, qui crée de nouveaux emplois, qui fera croître notre économie pour donner à chaque enfant de France la chance de réussir et d’abord à l’école et qui fera la révolution verte.
Dans deux ans, nous pourrons mettre fin à cette présidence qui cherche à diviser notre nation parce qu’elle croit que c’est ainsi qu’elle pourra être réélue. Nous pourrons mettre fin à ce gouvernement qui oppose les citoyens entre eux, les quartiers aux quartiers, les régions aux régions, les villes à l’Etat. Oui, dans deux ans, nous pourrons en finir avec ce pouvoir qui nous demande d’avoir peur à une époque où nous avons surtout besoin d’espérer ! Jaurès avait cette très belle phrase « la peur resserre et l’espérance dilate », façon de dire que, dans une nation qui n’a pas confiance en elle, chacun tend à se méfier de l’autre et à se replier sur soi alors que l’espérance permet de faire triompher l’hospitalité et la solidarité »
Un candidat ou une candidate ce n’est pas la question du jour. Aujourd’hui ce qui compte c’est que nous nous mettions en marche ensemble. Nous devrons collectivement et dans l’unité surmonter beaucoup d’obstacles. Nous savons que ce pouvoir même affaibli, reste puissant tant il a verrouillé tous les contre-pouvoirs. Mais nous savons que la grandeur des défis que la France, doit relever nous appelle. À ce pouvoir qui croit qu’il est efficace politiquement de diviser la nation et d’opposer les citoyens les uns aux autres, nous montrerons que ce qui nous unit dans la République du Respect est plus grand que ce qui nous oppose.
Nous savons que chaque fois que les socialistes sont unis, nous savons que chaque fois que nous nous rassemblons, nos voix sont plus puissantes que celles de tout le « premier cercle » de l’UMP et de ceux qui se coalisent autour. Nous savons que chaque fois que nous nous présentons unis, nos voix sont plus puissantes que les attaques les plus vicieuses, nos voix plus puissantes que l’inertie qui s’est emparé de l’Elysée et qui, sous l’apparence de l'agitation frénétique, travaille en fait à ce que rien ne change.
Chers camarades,
La gauche, en perdant les trois dernières élections présidentielles, a en quelque sorte contracté une dette envers les Français car c’est à cause de ces défaites que la France est aujourd'hui entre les mains de l’incompétence et du cynisme. Par notre travail, et par notre unité que nous allons incarner une espérance. Dès aujourd'hui, disons-leur ensemble aux Français, comme tu l’as dis, Martine, que nous sommes avec eux. Unis, nous sommes ; unis, nous demeurerons. Nous resterons unis quoi qu’il arrive, face aux obstacles, unis face aux coups, nous serons unis en dépit de toutes les tentatives pour nous diviser, en dépit de tous les jeux pour nous opposer. Rien ne doit menacer notre unité, rien ne doit nous séparer, et c’est unis que nous nous donnerons à la France, l’espérance et le respect qu’elle mérite. Oui c’est unis que nous gagnerons.