Les femmes importantes en politique sont très souvent l’objet de vives controverses.

Je prendrai l’exemple d’Hillary Clinton aux Etats Unis qui a débuté la campagne présidentielle en 2007, avec toutes les chances d’être élue présidente. C’est du moins ce que disaient les sondages à l’époque.  Pendant la campagne electorale, il y a eu un article dans le journal ELLE dont le titre était : Qui veut la peau d’Hillary Clinton ? On lui a tout reproché, notamment de mentir.Les américains ont préféré Obama à une femme ... Elle a dû sa nomination de Secrétaire d’Etat à Obama, qui l’a imposée aux hommes de son entourage, opposés à sa nomination.. There is a no woman attitude,  disait-on sur CNN encore aujourd ‘hui.

Pourtant, il y a de plus en plus des femmes remarquables dans la vie économique et politique aux USA… et ailleurs… Je prendrai l’exemple d’Elizabeth Warren pour l’instant inconnue en Europe, qui participe activement à réglementer les pouvoirs de Goldman Sachs et autres, à Wall Street et qui vient de prendre position pour 200 millions de propriétaires de cartes de crédits contre les créditeurs prédateurs ((predatory creditors selon Newsweek). Si j’ai bien compris, l’aile gauche du parti démocrate  est décidée à  s’en prendre violemment à Obama,  s’il laisse tomber Warren. Or les elections de mi mandat arrivent  à la mi novembre…

Je pense que cette misogynie, ou, si  cela passe mieux, cette no woman attitude, n’est pas propre aux USA, bien sûr. Ségolène Royal en a été largement victime lors des dernières présidentielles, y compris dans son propre camp, et c’est loin d’être terminé. Parfois, je me dis que je vais me décider à faire une liste récapitulative de toutes les insultes dont elle a fait l’objet. Pourtant, plus de 60% des votants se sont prononcés pour elle aux dernières Elections Régionales en mars 2010, un des meilleurs scores en France. Je sais que d’aucuns sont déjà en train de minimiser ce score, en utilisant  toutes sortes d’arguments.

Je ne parle des femmes qu ‘on nomme dans les ministères et dont on se débarrasse, parce qu ‘elles ne répondent pas à l’attente qu ‘on en a : les jupettes, ou Rama Yade, etc…( Il est vrai qu ‘elle toujours là…)

Je ne parle pas non plus de David Cameron, à qui 1 femme suffit dans son gouvernement.

 Mais, Je voudrais aussi attirer votre attention sur une autre femme, pour qui j’ai le plus grand respect, Angela Merkel. Je suis moi même étonnée de voir sa réussite en Allemagne, quoiqu’on en dise, là encore.. Il y avait l’autre jour un article étonné dans le New York Times, sur la réussite économique de l’Allemagne.

Taux de croissance supérieur à la France : 0,6% au deuxième trimestre en France, et 2,2% en Allemagne.

Taux de chômage qui a retrouvé le taux d’avant la crise, 7,6% quand les USA sont à 9,5%+

Elle n’a pas peur d’imposer ses vues, même si les autres sont en désaccord. Elle m’inspire confiance.

L’Allemagne est tout à fait compétitive, sans avoir délocalisé à outrance en Chine etc… les produits allemands s’exportent bien. Nous avons à réfléchir sur ce succès, quand même, quoiqu ‘on en dise. Et quoiqu’elle soit en difficulté dans les sondages parce que les gens sont inquiets, même si ce relatif succès s’inscrit dans une politique qui a précedé son arrivée au gouvernement.

Je lisais l’autre jour dans Time magazine du 9 août, un article sur les femmes en  Afghanistan. La constitution afghane prévoit un minimum de 25% de femmes au parlement Afghan. Même en Afghanistan les femmes avancent.

Mon prochain article pourrait être : faut-il rassurer les hommes ?"

par Joelle KOENIG notre amie DA, du 20e arr, désormais du côté de chez OBAMA...