Dans un récent ouvrage consacré « au couple Thorez »*, Annette Wieviorka, directrice de recherche au CNRS, observe qu'au premier congrès d'après -guerre du Parti communiste français, « ... sept femmes siègent désormais comme membres suppléantes - les instances du parti demeurant masculines en ce qui concerne les titulaires - au Comité central. Toutes, sans exception sont des épouses, compagnes ou veuves de dirigeants communistes ».
Le progrès le plus marquant de 2010 devait être l'entrée « en masse » (Le Monde, 30 avril 2010), des femmes au sein des conseils d'administration des grandes entreprises. Prenant exemple sur l'Espagne ou la Norvège, une proposition de loi en cours depuis le 4 décembre 2009 vise à en imposer par palier, au moins 40% au sein des conseils d'ici à 2015. Et bien que le texte ne soit pas encore promulgué, les patrons - par peur de se faire déborder ? - anticipent la menace de la loi : 17 nominations de femmes sont déjà à l'ordre du jour. Et pas n'importe lesquelles, Bernadette Chirac, Florence Woerth, la femme du Ministre Eric Woerth, Nicole Dassault épouse de Serge Dassault ou encore Amélie Oudéa -Castera épouse du patron de la Société générale, pressentie au conseil de Lagardère.
On pourrait se demander encore aujourd'hui si la proximité du « chef » est un passage obligé dans l'accession des femmes aux plus hautes responsabilités. Et, sans mettre en doute ni la « compétence » de ces futures administratrices, ni celle des anciennes dirigeantes communistes, certaines ont fait carrière en politique (Marie-Claude Vaillant Couturier, Jeannette Vermeersch ...ou encore Juliette Dubois bientôt épouse de Gaston Plissonnier...), on peut s'interroger sur leur indépendance tant dans l'entreprise que dans le parti. Autrement dit, ces femmes sont-elles là pour servir simplement d'alibis ou pour tenir tête à leur « patron » ? Et donc faire entendre ou avoir su faire entendre, dans les sphères où se prennent les décisions qui conditionnent la vie de milliers de salariés, la voix des 51% de femmes qui forment la majorité de la population française ?
Pour prendre la plus célèbre des promues dans l'entreprise, Bernadette Chirac on nous assure qu'elles connaît la question : « elle fut pendant 12 ans la première dame de France et, qu'à ce titre, elle a voyagé avec le président. Elle dispose d'un réseau international et LVMH est un groupe international. En outre, elle a toujours soutenu la haute couture ».
Nous sommes rassurés.
Les 62 000 euros annuels de rémunérations qui lui seront versés chaque année au titre de jetons de présence seront bien employés.
Le blog de Geneviève Tapié sur Midiblogs.com
Le progrès le plus marquant de 2010 devait être l'entrée « en masse » (Le Monde, 30 avril 2010), des femmes au sein des conseils d'administration des grandes entreprises. Prenant exemple sur l'Espagne ou la Norvège, une proposition de loi en cours depuis le 4 décembre 2009 vise à en imposer par palier, au moins 40% au sein des conseils d'ici à 2015. Et bien que le texte ne soit pas encore promulgué, les patrons - par peur de se faire déborder ? - anticipent la menace de la loi : 17 nominations de femmes sont déjà à l'ordre du jour. Et pas n'importe lesquelles, Bernadette Chirac, Florence Woerth, la femme du Ministre Eric Woerth, Nicole Dassault épouse de Serge Dassault ou encore Amélie Oudéa -Castera épouse du patron de la Société générale, pressentie au conseil de Lagardère.
On pourrait se demander encore aujourd'hui si la proximité du « chef » est un passage obligé dans l'accession des femmes aux plus hautes responsabilités. Et, sans mettre en doute ni la « compétence » de ces futures administratrices, ni celle des anciennes dirigeantes communistes, certaines ont fait carrière en politique (Marie-Claude Vaillant Couturier, Jeannette Vermeersch ...ou encore Juliette Dubois bientôt épouse de Gaston Plissonnier...), on peut s'interroger sur leur indépendance tant dans l'entreprise que dans le parti. Autrement dit, ces femmes sont-elles là pour servir simplement d'alibis ou pour tenir tête à leur « patron » ? Et donc faire entendre ou avoir su faire entendre, dans les sphères où se prennent les décisions qui conditionnent la vie de milliers de salariés, la voix des 51% de femmes qui forment la majorité de la population française ?
Pour prendre la plus célèbre des promues dans l'entreprise, Bernadette Chirac on nous assure qu'elles connaît la question : « elle fut pendant 12 ans la première dame de France et, qu'à ce titre, elle a voyagé avec le président. Elle dispose d'un réseau international et LVMH est un groupe international. En outre, elle a toujours soutenu la haute couture ».
Nous sommes rassurés.
Les 62 000 euros annuels de rémunérations qui lui seront versés chaque année au titre de jetons de présence seront bien employés.
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* Maurice et Jeannette. Biographie du couple Thorez. Annette Wieviorka. Fayard. Avril 2010.
Geneviève Tapié, Présidente de l'Assemblée des femmes -Observatoire de la parité du Languedoc Roussillon
Geneviève Tapié, Présidente de l'Assemblée des femmes -Observatoire de la parité du Languedoc Roussillon
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