Le « drôle d’attelage » selon les termes du président Sarkozy (voir l'article Sarkozy pris la main dans «le Monde»), à savoir le trio « de gauche » Pierre Bergé-Xavier Niel-Mathieu Pigasse, a emporté la première manche de la bataille de conquête du Monde ; Xavier Niel – l’ « homme du peep show » comme l’appelle Nicolas Sarkozy, n’a pas démérité. Et la victoire semble à portée de main lundi au conseil de surveillance du Monde.
Les actionnaires « internes » ont massivement voté vendredi pour le trio Pierre-Bergé-Xavier Niel-Mathieu Pigasse, avec des scores compris entre 80% et 100%, à l’exception de l’Association Hubert Beuve Méry, qui a voté pour l’offre concurrente. Le « drôle d’attelage » a été plébiscité tant par les sociétés représentants les personnels du groupe (employés et cadres du Monde, salariés des Publications de la Vie Catholique, du Courrier international, du Monde interactif, et Eric Fottorino, président du directoire) que par la Société des rédacteurs du Monde (actionnaire de référence du Monde) et la Société des lecteurs du Monde.
Pourquoi ? D’abord pour l’assurance d’une plus grande indépendance du journal avec le « trio de gauche ». L’initiative de Pierre Bergé de créer une fondation regroupant les actionnaires internes et détenant une minorité de blocage a plu : « Cette proposition est importante, elle reconnaît notre histoire. Une telle fondation pourrait refonder un socle d'indépendance. » soulignait Eric Fottorino.
Ensuite pour le projet commun présenté par Pierre Bergé, Xavier Niel et Mathieu Pigasse : Eric Fottorino résumait clairement la situation : « Y a-t-il une cohérence suffisante dans le projet Perdriel ? Ma réponse est non. C'est un arrangement entre trois parties, mais pas un accord. Au contraire, dans l'offre Bergé-Niel-Pigasse, il y a trois personnes qui disent clairement vouloir la même chose. ».
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