8 mars 2010

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme (Hervé Kempf)

En musardant sur le net, on s’est rappelé la lecture d’un bouquin d’Hervé Kempf : pour sauver la planète, sortez du capitalisme.
En le refermant, dimanche dernier, nous est revenue cette phrase d’Hugo Chávez à l’issue du sommet de Copenhague :
"Si le climat était une banque, les pays riches l’auraient déjà sauvé !"
kempf.jpg
Kempf estime que les destructions du capitalisme néo-libéral, profondément inégalitaire et irresponsable, se sont accélérées, depuis une vingtaine d’années, au point que nous ne sommes pas loin du point de non-retour, de cet instant où les déséquilibres de la biosphère deviendront irrémédiables.
 
Les pays riches représentent pour les populations des pays en voie de développement un modèle reposant en grande partie sur la consommation et la production de biens de consommation. Même constat au sein des pays les plus riches, où l’oligarchie (les membres les plus fortunés) impose, par l’ostentation, la médiatisation et l’envie qu’elle suscite, un modèle qui repose sur l’individualisme et la surconsommation.
 
Des phénomènes interdépendants tels que l’ostentation, l’imitation, l’individualisme et la concurrence entre consommateurs entrainent surconsommation, surproduction, destruction massive des ressources de la planète, surexploitation et aliénation des Hommes.
 
Au final, le capitalisme engendre un tel gaspillage et une telle pollution des ressources naturelles qu’il risque de détruire l’espèce humaine. L’auteur dénonce aussi la croyance aveugle dans le progrès technologique et la croissance verte. Cette idéologie dominante qui repose sur l’illusion du développement durable préserve les intérêts des dominants et un système économique foncièrement inégalitaire, injuste, destructeur et irresponsable.
 
Pour l’auteur, faire renoncer les pays pauvres, et les populations qui n’appartiennent pas à l’oligarchie, au modèle de vie et de consommation des plus riches est une lubie. Mais, espérer que le gaspillage perdurera ad vitam aeternam l’est également puisque les ressources de la planète sont limitées.
 
Aussi, Kempf estime qu’il n’y a qu’une seule solution : sortir du capitalisme.
 
Un bouquin passionnant, très bien écrit, qui n’hésite pas non plus à aborder la question de la décroissance. A lire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire