Dans un communiqué, le Mouvement Citoyennes Maintenant, « s'indigne de la remise en cause du principe éthique et humaniste du respect sans condition du corps humain en général et du corps des femmes en particulier » et appelle tous les défenseurs des droits de l'être humain à s'unir pour combattre cette indignité.
Le Mouvement Citoyennes Maintenant rappelle en outre :
« En 1946, il a été mis un terme à un régime « réglementariste » que la France avait d'ailleurs, inventé et expérimenté, en interdisant les maisons de prostitution qui se sont révélées être, en fin de compte, des établissements à risque sanitaire, de séquestration et de traite des femmes.
En 1960, en ratifiant la Convention des NATIONS UNIES de 1949, puis en adoptant ,notamment, les deux Ordonnances qui posent le socle de notre système, la France est définitivement entrée dans le champ des pays abolitionnistes et interdit donc de tirer profit de la prostitution d'autrui. »
Comment, s'interroge le Mouvement, des « représentant(e)s élu(e)s du Peuple français pourraient, au mépris de tous les droits fondamentaux, proposer une loi qui va à l'encontre de tous les principes que défend notre pays ? ».
« Certains pays européens réglementent le proxénétisme. Ce sont eux qu'il faut gagner au principe abolitionniste et non le contraire, alors qu'il est démontré que ces pays sont désormais confrontés à des problèmes très durs de criminalité organisée.
Cette proposition aberrante est en fait « cousue de fil blanc ».Sous couvert de vouloir se préoccuper du « bien-être » des prostitué(e)s, il s'agit en fait de se préoccuper surtout du confort des clients dont la demande est incessante et de drainer, à travers des réseaux hôteliers « honorables » les énormes profits dégagés par la prostitution.
Le cynisme de ce projet est intolérable : il va permettre d'organiser l'exploitation sexuelle des femmes en situation de précarité et de pauvreté en se donnant la bonne conscience d'être dans la nécessité d'aménager une fatalité.
Des milliers de femmes, françaises et étrangères, continueront, sous le label d'une « profession » qui, elle, ne sera jamais « honorable », d'être contraintes par les coups et les viols par les trafiquants internationaux qui ne peuvent que se réjouir à chaque fois que saute un verrou abolitionniste ».
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