Dans son blog, Gaëtan Gorce lance le voeu d'un réel changement du PS porté par la direction du PS, pour assurer le rassemblement, mettre fin aux courants et lancer les Assises de l'alternative. "Tout doit changer après mars" ...
2010 commence en Avril ?
* Elle dépendra d’abord de l’écart qui séparera les Verts des Socialistes. Un rééquilibrage électoral, qui ne serait pas sans rappeler celui des européennes, ne serait peut-être que justice : le PS s’est donné si peu de peine pour redevenir crédible et convainquant… Mais, il ouvrirait une ère de tractations d’appareil et d’épreuves de force, au total, de compétition pour le leadership qui laisserait mal augurer de l’avenir. Et dont l’entre-deux tours risque de nous fournir une première illustration… Si à l’opposé le Parti socialiste, contre toute attente, porté par l’inquiétude populaire, retrouve sa prééminence à gauche, il redeviendra maître de son destin.
* Là se trouve le second élément de réponse. Quel que soit le résultat, la direction du Parti socialiste sera-t-elle capable de jouer la carte du rassemblement, et sortir de son huis-clos actuel ? Certes, il se trouvera toujours des « responsables » pour défendre l’indéfendable et présenter l’échafaudage politique et idéologique issu du Congrès de Reims, comme l’amorce d’une vraie reconstruction. Mais sauf à défendre tel ou tel intérêt particulier, pourquoi se laisser leurrer ?
D’abord, en prenant acte une fois pour toutes de la mort des courants. Tous ceux qui s’étaient constitués après le Congrès de Reims, le plus souvent pour de mauvaises raisons, ont pour les mêmes mauvaises raisons, explosé. Qui peut dire aujourd’hui où se trouve la majorité et plus encore l’axe de cette majorité? L’après-Régionales devrait donc être l’occasion d’une recomposition interne sur la seule base de la compétence, du talent et de la détermination à contribuer à la rénovation de la Gauche.
Ensuite, en préparant dès aujourd’hui le lancement d’Assises de l’alternative qui, à l’instar des Assises du socialisme de 1974 jetteraient les bases d’une vraie refondation associée non pas aux appareils, mais à tous ceux, syndicalistes, militants, écologistes ou démocrates, communistes, simples citoyens, qui souhaiteraient y participer. Du PS pourrait et devrait sortir alors une force neuve prête à affronter la bataille de 2012.
Là se trouve l’enjeu de l’année qui vient. Il ne pourra être pris véritablement à bras le corps qu’au lendemain des Régionales. Et le résultat de celles-ci déterminera pour partie la façon dont nous pourrons l’aborder. Il y faudra aussi et surtout une volonté. C’est celle-ci que j’appelle, puisque le moment s’y prête, de mes vœux...
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