"RESF (Réseau éducation sans frontières) a dénoncé lundi dans un communiqué l'expulsion d'une lycéenne marocaine de 19 ans d'Olivet (Loiret) victime de violences de la part de son frère, contre qui elle venait de porter plainte.
Selon RESF, la jeune fille, en France depuis 2005 parce qu'elle a voulu échapper à un mariage forcé dans son pays et élève au lycée professionnel Dolto à Olivet, est maltraitée régulièrement par le frère chez qui elle réside. Le 18 février, la jeune fille a déposé une main courante au commissariat de Montargis, puis le lendemain elle a porté plainte à la gendarmerie de Château-Renard. C'est là qu'elle est alors placée en garde à vue avant d'être expulsée samedi en direction du Maroc, selon RESF.
RESF précise que la jeune femme a présenté aux autorités un certificat médical avec une incapacité de travail de huit jours. "Najlae ne veut pas retourner au Maroc car elle sait qu'elle est destinée à être mariée à un cousin", écrit RESF dans son communiqué, jugeant l'affaire "ignoble".
La présidente de l'association féministe Ni Putes Ni Soumises, Sihem Habchi, a qualifié cette expulsion "d'intolérable, inacceptable à l'heure où une des grandes causes nationales est la violence faite aux femmes". "Les services de l'Etat sont censés renforcer l'accueil des femmes dans les commissariats et les gendarmeries, si les femmes en allant déposer plainte, peuvent se retrouver expulsées, c'est un message qui les renvoie au silence" a-t-elle dit."
Selon RESF, la jeune fille, en France depuis 2005 parce qu'elle a voulu échapper à un mariage forcé dans son pays et élève au lycée professionnel Dolto à Olivet, est maltraitée régulièrement par le frère chez qui elle réside. Le 18 février, la jeune fille a déposé une main courante au commissariat de Montargis, puis le lendemain elle a porté plainte à la gendarmerie de Château-Renard. C'est là qu'elle est alors placée en garde à vue avant d'être expulsée samedi en direction du Maroc, selon RESF.
RESF précise que la jeune femme a présenté aux autorités un certificat médical avec une incapacité de travail de huit jours. "Najlae ne veut pas retourner au Maroc car elle sait qu'elle est destinée à être mariée à un cousin", écrit RESF dans son communiqué, jugeant l'affaire "ignoble".
La présidente de l'association féministe Ni Putes Ni Soumises, Sihem Habchi, a qualifié cette expulsion "d'intolérable, inacceptable à l'heure où une des grandes causes nationales est la violence faite aux femmes". "Les services de l'Etat sont censés renforcer l'accueil des femmes dans les commissariats et les gendarmeries, si les femmes en allant déposer plainte, peuvent se retrouver expulsées, c'est un message qui les renvoie au silence" a-t-elle dit."
Une information du blog Prof en campagne
Les femmes étrangères subissent en effet une double discrimination : en tant que femmes, elles sont confrontées à des discriminations spécifiques dans leur pays et en France; en tant qu’étrangères elles sont soumises à un ensemble de textes qui se révèlent, dans la pratique, plus restrictif à leur égard. Le fait qu’elles soient étrangères fait trop souvent obstacle à la reconnaissance et à l’application de leurs droits fondamentaux. Cette violence institutionnelle vient prolonger les violences vécues en tant que femmes.
Il s’avère dès lors urgent de mettre en place une véritable défense des femmes étrangères victimes de violences.
Pour mémoire, la CIMADE a mis en ligne une pétition pour soutenir ces femmes qui subissent une vraie double-peine.
Nous vous invitons également à prendre connaissance des témoignages poignants recueillis par cette association.
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