Nous vous invitons à apporter votre soutien personnel à l’écrivaine féministe Taslima Nasreen, membre de notre réseau "Encore féministes !", en cosignant le texte de Pro-Choix « Ne punissez pas Taslima Nasreen ! Lettre ouverte aux autorités indiennes ».
Ce texte, que vous pouvez lire ci-dessous et sur le site de Pro-Choix
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2010/06/21/2294-ne-punissez-pas-taslima-nasreen , demande à l’Inde de continuer à protéger de la haine des fanatiques cette femme qui se bat pour la liberté d’expression, et en particulier la liberté d’expliquer que les religions oppriment les femmes.
We invite members of the "Encore féministes !" network to support feminist writer Taslima Nasrin by co-signing "DonÕt Punish Taslima Nasrin: An Open Letter to the Indian Authorities".
The text, which you can read on the Pro-Choix ("Pro-Choice") site,
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2010/06/21/2293-do-not-punish-taslima-nasrin formally requests that India continue to protect this woman who fights for freedom of expression, particularly concerning religious oppression of women, from the hatred of fanatics.
Signatures are to be sent to
prochoix@prochoix.org
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<< Ne punissez pas Taslima Nasreen !
Lettre ouverte aux autorités indiennes
Monsieur le premier ministre Manmohan Singh, Madame la présidente du parti du Congrès Sonia Gandhi, nous vous écrivons pour implorer l’Inde de continuer à protéger Taslima Nasreen.
Nous sommes des citoyens du monde, des intellectuels, des écrivains, attachés aux droits des femmes et à la liberté d’expression. Votre parti dirige la plus grande démocratie laïque du sous-continent asiatique et même du monde. Une exception rare et précieuse. Après des années d’errance, Taslima Nasreen, écrivain bengali, y a trouvé refuge, en même temps qu’elle a retrouvé le plaisir de vivre dans un pays où elle peut être lue dans sa langue. Mais alors qu’elle se croyait enfin à l’abri, elle doit une fois de plus subir la haine et la rage de fanatiques qui ne pardonneront jamais à une femme d’être libre et de le dire.
A plusieurs reprises ces derniers mois, des dizaines de milliers d’enragés ont marché contre ses écrits, réclamé sa tête et brûlé des poupées à son effigie. Votre pays l’a protégée contre la mort mais ne souhaite plus la protéger contre l’intimidation. Son visa indien arrive à expiration le 17 août et les plus hautes autorités ont laissé entendre qu’il ne sera pas renouvelé. Taslima Nasreen devra donc quitter votre pays, son refuge, et reprendre le chemin de l’exil. Ce qui revient à donner raison aux fanatiques et à la punir en la privant du droit de vivre dans ce pays, le vôtre, qu’elle aime et qu’elle a choisi. Ce signal serait terrible.
Nous avons conscience que sa liberté d’expression au sujet des femmes et des religions constitue un défi pour un pays traversé par des passions entre communautés. Nous ne croyons pas que ces passions puissent s’apaiser en donnant raison aux extrémistes. Nous vous implorons de ne pas céder à leur chantage et à la violence. Ne leur donnez pas raison. Ne punissez pas Taslima Nasreen à cause de leur intolérance.
Votre pays connaît mieux que quiconque l’importance de défendre ceux qui osent désobéir pacifiquement. Taslima Nasreen fait partie de ces désobéissants. Elle représente un espoir pour tous ceux et toutes celles qui rêvent de s’émanciper pacifiquement des traditions et des croyances qui maintiennent les femmes dans une forme de ségrégation. Ne tuez pas cet espoir. Donnez tort à tous ceux qui croient ou font croire qu’il faut être née dans un pays du Nord pour vivre et parler librement. Demandez que le visa de Taslima Nasreen soit renouvelé. >>
Pour signer et vous joindre au groupe Facebook :
http://www.facebook.com/group.php?gid=132990203385654
Ou envoyez votre signature à
prochoix@prochoix.org
Je vous recommande vivement le dernier livre de Taslima Nasreen, un dialogue avec Caroline Fourest : Libres de le dire (Flammarion), sur la laïcité, la religion, la liberté de pensée. Un bel échange entre deux femmes de grande intelligence et d’esprit libre.
Un bon moyen de soutenir une écrivaine est de la lire : je vous recommande tout aussi vivement son autobiographie, en trois volumes : Enfance, au féminin ; Vent en rafales ; Rumeurs de haine.
Florence Montreynaud
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