14 février 2010

L'opposition ivoirienne dénonce un coup d'état de Gbagbo

Au lendemain de la dissolution du gouvernement décidée par le président Laurent Gbagbo, l'opposition appelle à la mobilisation contre "cette dictature".

L'opposition ivoirienne a dénoncé samedi 13 février "un véritable coup d'Etat" au lendemain de la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI) par le président Laurent Gbagbo, et a appelé à "s'opposer par tout moyen à cette dictature".
La double dissolution est "antidémocratique et anticonstitutionnelle" et "constitue un véritable coup d'Etat", a accusé l'opposition réunie dans le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dans une déclaration lue à Abidjan par le président du directoire, Alphonse Djédjé Mady.
Le RHDP "ne reconnaît plus Laurent Gbagbo comme chef de l'Etat de Côte d'Ivoire" et "ne reconnaîtra ni la nouvelle CEI ni le nouveau gouvernement en formation selon les termes de Laurent Gbagbo".

"S'opposer par tout moyen à cette dictature".


La coalition "appelle les Ivoiriennes et Ivoiriens, les forces politiques et sociales, la société civile, les travailleurs de Côte d'Ivoire, les opérateurs économiques à se mobiliser et à s'opposer par tout moyen à cette dictature".
Laurent Gbagbo a annoncé vendredi soir la dissolution du gouvernement et de la CEI, après plus d'un mois de crise ouverte par une présumée "fraude" du chef de la commission, Robert Beugré Mambé, qui appartient à l'opposition.
Le RHDP réunit notamment le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de l'ancien président Henri Konan Bédié et le Rassemblement des républicains (RDR) de l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, les deux principaux rivaux de Laurent Gbagbo pour la présidentielle reportée depuis 2005.

(Nouvelobs.com) 

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