19 décembre 2009

Copenhague : Après la cruelle déception, le combat citoyen continue !

Le Sommet de Copenhague s’achève sur une cruelle déception, due au manque de courage et de volonté politique des Chefs d’Etats .
Mais nous ne pouvons pas en rester là.
Une force citoyenne est née sur la question environnementale et sur l’aide aux pays pauvres.
Que ce soit dans les régions ou dans les villes, nous , les citoyens, nous démontrons que nous sommes bien souvent à l’avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique et le rééquilibrage des rapports Sud-Nord.
C’est donc sur ce mouvement populaire et sur cette conscience planétaire que nous devons nous appuyer pour forcer les chefs d’Etat à prendre réellement leur responsabilité dans les mois qui viennent et éviter ainsi une catastrophe climatique.
Avec la conscience que nous devons léguer à nos enfants et à nos petits enfants une planète saine et vivante après l’avoir si longtemps maltraitée.
Ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas. Ne nous arrêtons pas à cette cruelle déception et avançons pour faire aboutir, dans les prochains mois un accord concret.
Le combat continue.

Ségolène Royal

Guinée : Le massacre et les viols perpétrés dans un stade de Conakry constituent vraisemblablement des crimes contre l’humanité

Le gouvernement guinéen et la communauté internationale devraient s’assurer que les auteurs de ces crimes répondront de leurs actes
Communiqué de Human Rights Watch

(Paris, le 17 décembre 2009) - Le meurtre et le viol par les forces de sécurité guinéennes de centaines de sympathisants de l'opposition le 28 septembre 2009 peuvent vraisemblablement être considérés comme des crimes contre l'humanité, affirme Human Rights Watch dans un rapport détaillé publié aujourd'hui. Il est essentiel que les responsables de ces attaques rendent des comptes pour que la Guinée sorte de la crise politique dans laquelle elle se trouve, laquelle s'est aggravée suite aux coups de feu essuyés le 3 décembre par le chef du gouvernement putschiste qu'aurait tirés son aide de camp. Les deux hommes ont été impliqués dans les violences de septembre.
Le rapport de 113 pages, « Un lundi sanglant : Le massacre et les viols commis par les forces de sécurité en Guinée le 28 septembre », retrace dans les détails les meurtres, agressions sexuelles et autres abus perpétrés pour la plupart par des membres de la Garde présidentielle guinéenne lors d'un rassemblement de l'opposition organisé dans un stade de Conakry, la capitale, et expose les preuves indiquant que ces attaques ont dû être planifiées à l'avance. Le rapport détaille comment les forces de sécurité du gouvernement se sont rendues coupables de dissimulation organisée, enlevant des dizaines de corps du stade et des morgues des hôpitaux pour les enterrer dans des fosses communes.
« Les graves abus commis en Guinée le 28 septembre n'ont pas été l'initiative d'un groupe de soldats voyous et indisciplinés, contrairement à ce qu'a soutenu le gouvernement guinéen », a expliqué Peter Bouckaert, directeur de la division Urgences à Human Rights Watch. « Ces abus ont été prémédités et notre enquête montre que les dirigeants les plus haut placés du gouvernement étaient tout au moins au courant des actions planifiées. »
Au cours de son enquête, Human Rights Watch a interrogé environ 240 victimes, témoins, militaires, membres d'équipes médicales et d'organisations humanitaires, diplomates et journalistes.
Ce rapport aboutit à la conclusion que la majorité des meurtres, des agressions sexuelles et des autres abus ont été commis par des membres de la Garde présidentielle placés sous le commandement du lieutenant Abubakar « Toumba » Diakité, alors aide de camp du président putschiste Moussa Dadis Camara. Parmi les autres responsables de graves abus se trouvaient des gendarmes d'élite placés sous le commandement du capitaine Moussa Tiégboro Camara, le ministre d'État chargé de la lutte anti-drogue et du grand banditisme, ainsi que des officiers de police et des hommes habillés en civil armés de machettes et de couteaux.
Depuis les événements du 28 septembre, Dadis Camara et Tiégboro ont quitté la Guinée pour recevoir des soins médicaux au Maroc après avoir été blessés le 3 décembre au cours de deux incidents distincts liés à des conflits internes avec l'armée. Diakité, qui serait impliqué dans les tirs à l'origine des blessures de Dadis Camara, est actuellement introuvable.
Le rapport de Human Rights Watch recoupe des récits glaçants de témoins qui racontent comment les membres des forces de sécurité guinéennes sont entrés dans le stade et ont ouvert le feu sur les dizaines de milliers de partisans de l'opposition qui s'étaient rassemblés là pour demander le retour de la démocratie. Alors que les soldats avançaient, balayant le terrain central de coups de feu, ils laissaient derrière eux des corps blessés ou sans vie. Des témoins ont raconté que des corps jonchaient le terrain central du stade, que d'autres étaient écrasés contre les portes à demi ouvertes ou pendaient des murs. D'autres témoins ont décrit comment des soldats ont abattu des manifestants paniqués qui tentaient de fuir le stade en escaladant les murs d'enceinte, ont tiré à bout portant sur des manifestants qui essayaient de se cacher dans des galeries, des toilettes ou sous des sièges, et ont massacré d'autres personnes après leur avoir assuré qu'elles pourraient sortir en toute sécurité.
Des dizaines de femmes ont raconté avoir subi des viols individuels et collectifs et des agressions sexuelles avec des objets tels que des bâtons, des crosses de fusil et des baïonnettes. Des témoins ont affirmé avoir vu au moins quatre femmes et jeunes filles se faire tuer pendant qu'elles étaient violées ou immédiatement après. Une femme a été tuée d'une balle dans le vagin alors qu'elle était allongée sur le dos au milieu du stade, suppliant qu'on épargne sa vie.
Les enquêteurs de Human Rights Watch ont interrogé 28 victimes de violence sexuelle, parmi lesquelles 18 ont été violées par plus d'un agresseur. Les victimes ont dit avoir reçu des coups de pied et avoir été rouées de coups de poings et battues avant, pendant et après l'agression sexuelle. Nombre des victimes ont montré aux enquêteurs de Human Rights Watch leurs ecchymoses, les traces de coupures sur leur dos, leurs fesses et leurs membres, et les marques d'ongles sur leurs cuisses, leurs poignets et leur ventre.
Des victimes ont également décrit comment la Garde présidentielle a enlevé plusieurs femmes présentes dans le stade, ainsi que certaines femmes qui attendaient d'être soignées dans un centre médical, pour les emmener dans des résidences privées où elles ont subi pendant plusieurs jours des viols collectifs.
Human Rights Watch a rassemblé des preuves formelles, y compris des témoignages de sources confidentielles militaires et de membres d'équipes médicales, attestant que les militaires ont entrepris de cacher de manière systématique les preuves de leurs crimes et de minimiser le nombre réel de victimes ayant trouvé la mort le 28 septembre.
Le gouvernement a annoncé le chiffre officiel de 57 morts. Grâce à ses enquêtes, Human Rights Watch a pu déterminer que le nombre de victimes décédées se situe probablement entre 150 et 200. Immédiatement après le massacre, les membres de la Garde présidentielle ont fermé les portes du stade, pris le contrôle des morgues de la ville et enlevé les corps pour aller les enterrer dans des lieux connus ou non. Une source a vu 65 corps entreposés dans un camp militaire être emmenés au milieu de la nuit pour être, selon toute vraisemblance, enterrés dans une fosse commune. Une autre source a dit avoir vu les troupes de la Garde présidentielle emmener des corps depuis la morgue d'un hôpital, tôt le matin du 29 septembre, pour aller les enterrer dans deux fosses communes.
Human Rights Watch a interrogé les familles de plus de 50 personnes décédées au cours du massacre du 28 septembre. Dans plus de la moitié des cas, ces familles n'ont pas réussi à retrouver le corps de leur proche.
Le rapport de Human Rights Watch décrit également d'autres abus qui se sont déroulés dans les heures et les jours qui ont suivi les violences dans le stade, tels que des meurtres, des viols et des pillages, commis par les membres des forces de sécurité déployés dans les quartiers d'où était issue la majorité des sympathisants de l'opposition. En outre, les forces de sécurité ont arbitrairement placé en détention plusieurs dizaines d'hommes arrêtés alors qu'ils fuyaient le stade ou au cours des attaques qui ont suivi dans les quartiers. Parmi eux, Human Rights Watch a interrogé 13 hommes qui ont dit avoir été battus à plusieurs reprises, fouettés et forcés à se déshabiller, à prendre des positions de stress et à subir des simulacres d'exécution.
Selon Human Rights Watch, la gravité de ces abus, l'absence de menace ou de provocations de la part des manifestants et l'organisation dont ont fait preuve les forces de sécurité lors de l'attaque du stade laisse penser que les crimes étaient prémédités et planifiés. Le rapport cite comme preuves l'arrivée simultanée devant le stade de différentes unités de sécurité, le déploiement coordonné des soldats à des emplacements stratégiques autour du stade en prévision de la fuite des manifestants, l'absence d'utilisation de techniques non mortelles pour disperser la foule et la présence d'officiers, notamment d'un ministre chargé des questions de sécurité.
Aux termes de la loi coutumière internationale et du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, le crime contre l'humanité comprend le meurtre, le viol et toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable, commis dans le cadre d'une attaque généralisée et systématique contre une population civile.
Human Rights Watch n'a trouvé aucune preuve démontrant qu'un membre des forces de sécurité ait été blessé ou tué dans l'enceinte du stade ou du complexe sportif attenant, ce qui montre bien que la violence était à sens unique. Toutes les preuves réunies par Human Rights Watch, y compris les vidéos, indiquent que les sympathisants de l'opposition étaient calmes et non armés.
Le gouvernement militaire guinéen n'a mené aucune enquête et n'a pas demandé aux membres des services de sécurité du pays de rendre des comptes pour le rôle qu'ils ont joué dans les meurtres, les viols et autres abus. Le rapport recommande au gouvernement guinéen d'ouvrir rapidement une enquête, de poursuivre et de punir, conformément à ce que prévoit le droit international, les dirigeants des services de sécurité suspectés d'être les premiers responsables des meurtres, des agressions sexuelles et des abus commis pendant les violences de septembre, et de garantir la sécurité de chacun des témoins. Si le gouvernement guinéen ne fait rien pour que les responsables répondent de leurs actes, les partenaires internationaux du pays devraient appuyer toute solution internationale susceptible de garantir la justice.
L'ONU a rapidement convoqué une commission internationale d'enquête, dont les membres se sont déjà rendus en Guinée. Human Rights Watch a appelé le Secrétaire général de l'ONU à rendre public dans les plus brefs délais le rapport de la commission et s'assurer que ses constatations sont examinées et mises en œuvre.
« La situation de la Guinée en matière de sécurité est incertaine, et on ignore également où se trouvent plusieurs personnes impliquées dans les abus du 28 septembre », a confié Peter Bouckaert. « Néanmoins, les autorités guinéennes et la communauté internationale doivent tout faire pour que ces horribles crimes fassent l'objet d'une enquête approfondie et que les responsables soient poursuivis. »

Par Najat

Bonne nouvelle cette semaine, Brice Hortefeux a reçu le prix de la lutte contre le racisme. Blague ? Pas du tout, il faut dire que le ministre de l’Intérieur et ex ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale n’a pas ménagé ses efforts depuis l’élection de Nicolas Sarkozy pour promouvoir l’amitié entre les peuples. C’est d’ailleurs par un témoignage de grande satisfaction que les historiens ont salué la création de ce ministère honteux en démissionnant collectivement du conseil scientifique de la Cité de l’histoire de l’immigration.
Depuis lors, que des motifs de louer l’action de Brice Hortefeux, impliqué à fond dans la mise en œuvre d’une politique migratoire qualifiée de « racialiste » par Patrick Weil, mais aussi de productiviste avec toujours plus de reconduites à la frontières, toujours moins de reconnaissance du droit d’asile et toujours plus de difficulté à obtenir un visa ou un regroupement familial.Brice Hortefeux, ce n’est pas seulement une politique efficace, c’est aussi un comportement exemplaire en toute circonstance. Pour ce qui ne l’ont pas lu, je vous recommande le livre d’Azouz Begag, Un mouton dans la baignoire, qui témoigne du délicieux mépris dont il a été l’objet de la part du récipiendaire de ce prix de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, traitement dont il faut bien dire qu’il n’a pas été seul à profiter puisqu’aussi bien Rachida Dati (qui n’hésite pas à qualifier son ex-collègue de « gros raciste ») que Fadéla Amara ont eu l’occasion d’y goûter. Souvenons nous de Brice Hortefeux disant à propos de la Secrétaire d’Etat en charge de la Politique de la Ville : « c'est une compatriote, même si ce n'est pas forcément évident, je le précise. ». Non vraiment, ce prix est bien mérité !
En même temps, je ne peux m’empêcher de penser à l’injustice ainsi faite à Eric Besson ou à Nadine Morano qui pouvaient tout aussi légitimement prétendre à cette récompense. Peut-être pourront-ils prétendre au prix de l’humour politique ? Nadine Morano ne plaisantait-elle pas en déclarant il y a quelques jours à propos d’un jeune musulman (sic) « ce que je veux c’est qu’il aime la France quand il vit dans ce pays, c’est qu’il trouve un travail, et qu’il ne parle pas le verlan, c’est qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers… »
Plus sérieusement, tout cela est parfaitement grotesque et dangereux, ce gouvernement, avec ses dérapages à répétition et ce débat sur l’identité nationale qui confond tout, atteint le comble de l’absurde et de l’indignité. Le mélange explosif de sujets sans rapports, que le parti socialiste dénonce depuis des semaines, ouvre la porte à tous les bas instincts : l’identité nationale, la politique de l’immigration, la montée de l’insécurité, les jeunes issus de l’immigration, le rapport à l’histoire nationale, l’interdiction de la burqa, les minarets, la « douce France » de Charles Trenet ou encore « l’islamisation rampante de la société française ».
Il ne manquait plus que le lien identitaire à la terre et à sa culture sur plusieurs générations pour parfaire le tableau d’une France dans laquelle de très nombreux citoyens auront bien du mal à se reconnaître.
Il ne s’agit pas de monter sur ses grands chevaux pour reprocher à la droite d’appliquer une politique pour laquelle elle été élue, mais une élection ne donne pas tous les droits, et là, la ligne jaune est dépassée. Le gouvernement joue avec le feu.
L’UMP n’est pas le Front national, certes, mais il commet l’erreur très grave de poser les questions comme lui, de raisonner comme lui, et de biaiser les problèmes comme lui. L’équation : immigrés = islam = insécurité = la France en danger, c’est le programme du Front National, et rien d’autre.Jusqu’à présent nous étions tous d’accord, entre républicains, pour refuser un tel postulat dans le débat public, ce piège sur le plan intellectuel. Le gouvernement nous dit aujourd’hui : finalement, le Front National pose de bonnes questions et il faut trouver des réponses pour résoudre cette équation.
Ce n’est pas comme ça qu’on peut réfléchir sur la question de l’identité nationale. Il n’y a que deux manières d’aborder la question de l’Identité nationale si on veut aller au fond des choses : soit on considère que ça se joue sur le plan de la race, du sang, de l’héritage, du lien à la terre natale ou à la religion de ses ancêtres, soit on considère que ça se joue sur le plan des idées, de l’idéal, de l’aspiration individuelle à vivre dans un ensemble plus vaste que soi, et à en partager l’histoire, les valeurs, mais aussi l’avenir. Je me reconnais dans cette deuxième famille de pensée, héritière de la révolution française, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, et de la longue tradition républicaine privilégiant la liberté individuelle et l’universalité des valeurs, plutôt que la sacralisation des héritages et des enracinements identitaires. L’identité nationale française, c’est cet idéal vers lequel il faut tendre sans cesse d’une citoyenneté républicaine plus soucieuse du progrès humain que de la préservation des privilèges de naissance. On nous propose un débat, mais celui-ci est tronqué, truqué, manipulé et on en perçoit déjà sa conclusion dans les propos d’Eric Besson ou du chef de l’Etat. Y-a-t-il seulement un débat ? Aux écrivains, le droit de se taire ; à l’opposition, le droit de se coucher ; à Nicolas Sarkozy, le pouvoir absolu de dire ce qu’est la France, et ce qu’elle n’est pas, y compris en réécrivant son histoire.
A tous les autres, le devoir de l’écouter, de l’acquiescer, de l’applaudir, et de se rendre en Préfecture pour se faire délivrer un certificat de conformité de bon citoyen. Les chômeurs, les malades, les bénéficiaires de l’instruction publique ou les intellectuels suspects de détestation de leur propre pays ont du souci à se faire.
L’entreprise d’intimidation idéologique menée par le gouvernement franchit une nouvelle étape en déniant à ceux qui n’aiment pas Nicolas Sarkozy le droit d’aimer la France.Nicolas Sarkozy s’arroge un droit qu’il n’a pas : il a été élu pour garantir l’unité de la nation et faire vivre ses valeurs, pas pour trier le bon grain de l’ivraie, et moins encore pour redéfinir à lui tout seul l’identité de la France.
Comme le disait le Général de Gaulle, « il y a deux catégories de Français, ceux qui pensent qu’il y a deux catégories de Français et les autres » La France, ce n’est pas lui, c’est nous.

18 décembre 2009

Ségolène Royal donne le bon exemple

Souvent malmenée pour cause de prétendue rupture avec les priorités du PS, le point technique ci-dessous publié par un Vice-Président de la Région Poitou-Charentes permet de rappeler des faits à l'écart de toute polémique concernant le bilan de Ségolène Royal. Ces faits sont de nature à modifier significativement certaines interprétations actuelles.

Lors de sa convention nationale à Tours, le Parti Socialiste a rendu public le "programme commun" des régions socialistes. Sur les 26 actions annoncées, 23 sont déjà en place en Poitou-Charentes. Le résultat du travail de "laboratoire" cher à Ségolène Royal a donc fonctionné dans des conditions très efficaces.
Les principales mesures reprises de l'expérience picto-charentaise portent sur les budgets participatifs, le pass-contraception, la construction de lycées Kyoto, la priorité à la croissance verte (la voiture électrique est prise en exemple), la conditionnalité des aides aux entreprises, les fonds d'investissement pour les PME, …Les mesures déjà effectives :

1) Mise en place de fonds participatifs des habitants : mesure inspirée des BPL (budgets participatifs des lycées) créés en Poitou-Charentes

2) 300.000 contrats d'accès à la qualification pour les jeunes sortis du système scolaire sans qualification : déjà effectif en Poitou-Charentes notamment grâce aux dispositifs "tutorat tremplin bâtiment" et "engagement première chance"

3) 200.000 contrats de continuité professionnelle : correspond à la GREF (garantie de ressources emploi-formation) et au CRSPP (contrat régional de sécurisation des parcours professionnels) expérimenté avec succès pour 220 salariés d'Heuliez

4) 100.000 entreprises nouvelles : le rythme est bien supérieur en Poitou-Charentes. Les 7500 Bourses Régionales désir d'Entreprendre extrapolées à l'échelle nationale font 250.000 entreprises supplémentaires !

5) 50.000 contrats d'appui et de développement pour les jeunes entreprises : effectif en Poitou-Charentes par le dispositif CORDEE (convention régionale de développement des entreprises et de l'emploi) et les outils d'aide à l'export, à la formation et les garanties d'emprunt. Sans compter l'année 2009, le Poitou-Charentes a passé 1317 contrats de ce type depuis 2004

6) Création de fonds d'investissement pour les PME : fait en Poitou-Charentes avec la société de capital risque des éco-industrie (PCI), le fonds d'investissement de proximité Gallia, le dispositif d'épargne salariale avec Groupama, le Fonds de Commun de Placement dans l'Innovation (FCPI) confié à Alto-Invest, et le fonds de développement de l'industrie photovoltaïque avec la Banque Européenne d'Investissement et le Crédit Agricole (200 M€)

7) Conditionnalité des aides aux entreprises : fait dès 2004 avec la Charte d'Engagements Réciproques

8) 3% du budget consacré à la recherche et à l'innovation : déjà effectif en Poitou-Charentes

9) Un pack pour l'autonomie des jeunes : la région Poitou-Charentes prend en charge le permis de conduire et la garantie locative pour les jeunes

10) Droit à un séjour linguistique pour chaque lycéen : les "bourses de la découverte" en Poitou-Charentes concernent non seulement les lycéens, mais aussi les étudiants et les apprentis

11) Le pass contraception : inventé en Poitou-Charentes

12) Développement de l'équipement informatique des lycées : déjà un ordinateur pour 2 élèves en lycée professionnel en Poitou-Charentes

13) Gratuité des fournitures scolaires : l'équipement professionnel du lycéen est déjà pris en charge par la Région Poitou-Charentes

14) 50% de voyageurs en plus dans les TER : en Poitou-Charentes, entre 2004 et 2009, il y a eu 60% de passagers supplémentaires, pour une moyenne nationale de 30%

15) Un fonds de recherche-innovation : la région Poitou-Charentes est la première, et pou l'instant la seule région qui détient un portefeuille de brevets pour des produits écologiques innovants

16) Augmentation de 50% des budgets consacrés au développement des énergies renouvelables : cette priorité est absolue en Poitou-Charentes depuis 5 ans

17) La généralisation des éco-bâtiments : Poitou-Charentes a fait le premier lycée 100% énergies et tout financement régional est conditionné à l'atteinte des meilleures performances environnementales

18) Accompagner les agriculteurs : en Poitou-Charentes, la politique agricole a été orientée dès le début du mandat vers le soutien à l'agriculture biologique et un plan de développement de l'alimentaire biologique par filières est lancé

19) Droit à la santé sur tous les territoires : la région Poitou-Charentes a lancé les maisons médicales et les stages en milieu rural pour les étudiants en médecine

20) Plus de moyens pour la formation des professions paramédicales : la région Poitou-Charentes a fait d'importants efforts dans ce domaine

21) Développer la construction de logements : la région est cofondatrice de l'Etablissement Public Foncier Régional, elle est devenue la principale bailleuse de fonds de la construction de logements sociaux dans de nombreuses opérations

22) Faire baisser les charges de chauffage : la région a signé avec les organismes HLM un contrat portant sur la rénovation thermique de 8500 logements sociaux d'ici 2013

23) Soutien aux associations : la région soutient de nombreuses associations délaissées par le gouvernement, notamment par le biais des emplois tremplins associatifs

Les mesures en cours de mise en oeuvre- Accès au cartable numérique pour les lycéens et apprentis- Plafonnement du cout de l'abonnement TER domicile-travail à 1€ par trajet

Une mesure non effective sous la forme annoncée par le PS :- une mission régionale de lutte contre les discriminations : elle n'existe pas sous cette forme, mais en revanche la région Poitou-Charentes aide le monde associatif et les collectivités locales qui se mobilisent sur ce point. De plus elle a lancé un agenda 22 en faveur des personnes en situation de handicap, particulièrement concernées par les discriminations.

La Région Poitou-Charentes est donc une bonne élève de la classe PS. D'autant plus que tout cela a été fait depuis 2005 sans augmentation ni des impôts ni des taxes sur les carburants (TIPP). Ce point reposant sur des faits précis chiffrés mériterait des débats bien plus importants que des commentaires polémiques sur des "petites formules".

Ségolène Royal a bien conduit une politique régionale que bon nombre d'autres régions n'ont pas encore engagée. Est-ce là l'une des raisons de sa mise à l'écart. Heureusement, les faits sont là et les faits sont têtus, eux aussi.

Ségolène Royal : les deux mains dans la Chlorella…

Par Alain Loréal dans "Democratie et Entreprises"
En ce jour où la Région Poitou-Charentes est à l’honneur à Copenhague (dans le cadre des Régions du Monde) et que la campagne des Régionales amène le PS à faire valoir les réalisations de ses sortants (ICI les réalisations Picto-charentaises), il peut être intéressant de se pencher sur les projets de R&D les plus prometteurs.
Outre les véhicules électrique, en particulier la SimpliCity (voir notre article ) d’Heuliez que Ségolène Royal a fait défiler dans les rues de Copenhague, la Région, à dominante agricole, s’intéresse aux bio-carburants. La deuxième génération ne s’envisage plus seulement comme additif au pétrole mais comme substitut. De ce point de vue la Région Poitou-Charente soutient un projet novateur puisqu’il porte sur la transformation d’algues (*) d’eau-douce. L’article ci-dessous, extrait du magazine MAG (Monde Agricole), quoiqu’un peu technique est éclairant, sur les pistes de recherches à développer et sur lesquelles Poitou-Charente est en pointe.

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Pourquoi ne pas imaginer une nouvelle culture pour produire du carburant ? C’est l’une des promesses des microalgues. Certaines sont aptes à produire de l’éthanol avec des rendements énergétiques et des bilans environnementaux prometteurs. Mais les lipides et les protéines qu’elles recèlent pourraient contrarier la 3e génération naissante d’écocarburants. Finiront-ils dans les tiroirs ou les réservoirs ?
Vers une nouvelle culture végétale aquatique ? En tout cas, elle suscite les mêmes questions que vous vous posez en termes d’approche agronomique et d’utilisation intrants. Donc, après les biocarburants issus de cultures alimentaires, les agrocarburants issus de la biomasse, voici venus les écocarburants tirés de la culture des algues et qui inaugurent la troisième génération de carburants issus de matières végétales, donc renouvelables. Catégorie bioéthanol ou biodiésel ? « Les micro- algues peuvent être riches en sucres fermentescibles ou en lipides, déclare Antoine Piccirilli, directeur opérationnel de Valagro, un centre de recherche et développement basé à Poitiers, spécialisé dans la valorisation des agroressources. Mais l’espèce sur laquelle nous avons travaillé, Chlorella, s’est distinguée par sa richesse en sucres fermentescibles en éthanol. Le bioéthanol est donc privilégié. Sa production, qui nécessite une hydrolyse préalable des sucres fermentescibles, emprunte une voie humide, contrairement à la production de biodiesel qui aurait nécessité le séchage de la biomasse issue des algues, dont la teneur dans les bassins avant concentration est de seulement 0,2 %. » La production d’algues d’eau douce et leur transformation en écocarburants n’en est qu’à ses balbutiements. La seule unité pilote présente en Europe est entrée en fonctionnement au début de l’année 2009 au Vigeant, dans la Vienne. Elle est située dans l’enceinte d’un site de traitement de déchets ménagers exploité par SVO, une filiale du groupe Séché Environnement basé en Mayenne. Le projet est né en 2007, à l’initiative de la région Poitou-Charentes et du Pôle régional de compétitivité des éco-industries. La présence de lagunes et marais dans la région, notamment sur l’île d’Oléron, avait incité les décideurs à s’interroger sur l’intérêt des microalgues.
Très forte activité photosynthétique
Le centre de recherche Valagro est missionné et ne tarde pas à livrer ses premiers constats. Les algues d’eau douce sont douées d’une activité photosynthétique de 30 à 40 fois supérieure à celle des végétaux terrestres, pour peu qu’on veuille bien leur fournir un peu de chaleur, un peu de CO2 et un peu d’azote. C’est là que Séché Environnement entre en scène en proposant son site du Vigeant comme terrain d’accueil du projet pilote. Les ordures ménagères traitées sur place alimentent un digesteur produisant du biogaz, lequel est valorisé en électricité via deux générateurs, fournissant l’équivalent des besoins en électricité de 11 000 personnes. La chaleur produite lors de la production de biogaz était inutilisée car le centre de traitement est à l’écart de tout centre urbain ou industriel. Quant à la combustion du biogaz, elle génère un relargage final de CO2 dans l’atmosphère. Inauguré en 2009, le site pilote et ses 200 m2 de bassins de Chlorella recyclent la chaleur et le CO2 endogènes. Seul l’azote provient d’une source exogène mais plus pour très longtemps. « Parmi nos pistes de travail pour 2010 figure l’utilisation des nitrates contenus dans les jus d’ordures, indique Antoine Piccirilli. Nous devons également inclure dans le process une opération d’épuration du CO2, la présence de NOx et de SOx altérant le rendement des algues. Mais le process n’est pas nouveau en soi. C’est donc une solution clé en main qui se dessine dans la configuration du site du Vigeant. » L’éclairage nocturne des bassins est une autre piste possible pour accroître le rendement algal. La production et la récolte peuvent s’envisager 24 heures sur 24 avec tous les automatismes possibles et imaginables.
L’heure des bilans
Mais la question des rendements, pas plus que les évolutions technologiques sus-citées, n’inquiètent les promoteurs du projet. Très prochainement sera testée au stade pilote la transformation de la biomasse algale en éthanol, par hydrolyse, avec un rendement attendu de l’ordre de 70 %. Un processus a priori plus simple que celui partant de la lignine et de la cellulose contenues dans les déchets agricoles et forestiers, sources d’éthanol de 2e génération. Les défi s qui attendent ce projet pilote de production d’écocarburants sont assurément d’ordre comptable. En 2010 seront esquissés les premiers bilans énergétiques, environnementaux et économiques. Le fait que l’énergie et les intrants (CO2 et nitrates) proviennent de déchets, est fortement engageant, au même titre que la voie bioéthanol, moins énergivore dans le cas présent que la voie biodiesel. Et si les tracteurs peuvent être les futurs bénéficiaires des écocarburants, ils sont exclus du processus de production, contrairement aux agrocarburants de 1ère et 2e génération. Mais tout cela ne présage en rien du verdict final. « À ce stade de l’expérimentation, la production de biomasse par les micro-algues est de 24 t/ha/an de matière sèche contre 66 t/ha/an pour la canne à sucre et 8 t/ha/an pour le blé, poursuit Antoine Piccirilli. Mais le rendement final en éthanol tourne à l’avantage des microalgues, qui sont créditées d’une production de 7 t/ha/an contre 4,5 t/ha/an pour la canne à sucre et 2 t/ha/an pour le blé. Aux indicateurs en usage, nous allons intégrer un critère lié à la ressource en eau, puisque la production de micro-algues passe par l’utilisation d’eau douce. L’eau utilisée fait l’objet d’un recyclage perpétuel mais elle est néanmoins sujette à l’évapotranspiration. » Chlorella est une algue endémique non alimentaire, non OGM faut-il le préciser, non volatile et parfaitement contenue dans ses bassins de culture.
Compétition en amont et en aval
Le reliquat extrait de la transformation de la biomasse algale en éthanol est un sous-produit à verser au bilan du process, avec des pistes de valorisation à explorer du côté de l’alimentation animale, à la faveur d’une bonne teneur en protéines. Du reste, les algues, qu’elles soient inféodées à l’eau douce ou à l’eau de mer, n’avaient pas attendu les écocarburants pour se trouver régulièrement de nouveaux débouchés, dans la pharmacie et la cosmétique notamment. Mais l’alimentation humaine (omega 3, compléments protéiniques et minéraux) et l’alimentation animale (protéines, tourteaux) se tiennent aussi en embuscade. Bref, la concurrence menace. En amont, l’emprise foncière des bassins de culture ainsi que l’immobilisation et la consommation de ressources d’eau douce pourraient contrarier les bilans environnementaux, aussi flatteurs soient-ils. Et l’énergie consommée pour chauffer l’eau ou illuminer les bassins peut servir bien d’autres intérêts. « À ce stade de nos connaissances, il est encore prématuré de se prononcer sur la pertinence du débouché écocarburants des micro-algues d’eau douce, prévient Antoine Piccirilli. Ce qui est certain, c’est que nos gisements d’ordures ménagères, y compris les déchets verts, représentent environ six fois le carbone contenu dans les énergies fossiles que nous importons. Au-delà des micro-algues, les perspectives offertes par cette chimie du carbone sont très importantes. » Les centres de traitement d’ordures ménagères ont l’avantage d’être disséminés sur le territoire et par conséquent de minimiser les distances entre les sites producteurs d’énergies et les foyers consommateurs. De la même manière, l’eau douce, si elle est comptée, est présente partout. Nul ne sait si la 3e génération d’écocarburants finira dans les réservoirs ou dans les tiroirs. Mais à ce jour, il n’y a pas de 4e génération en vue.

RAPHAËL LECOCQ

(*) Pour en savoir plus lire “Et si le Littoral allait jusqu’à la mer” d’Alain Merckelbagh (ancien Directeur de l’Ifremer) préfacé par Louis Lepinsec.
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Expulsions des Afghans : le PS dénonce les dérapages de la droite

Le parti socialiste condamne fermement les propos de M. Thierry Mariani, député UMP, justifiant l’expulsion des ressortissants afghans au nom de la lutte contre les talibans. Un élu de la République ne peut jouer avec les malheurs de tout un peuple pour justifier les misérables actions de son gouvernement. Les expulsions d’Afghans sont pour les socialistes, et pour beaucoup de Français, une honte. La fuite des Afghans de leur pays est le résultat direct de la guerre en Afghanistan. Pour certains, il s’agit de préserver ce qu’il leur reste, à savoir leur intégrité physique, puisqu’ils n’ont plus rien là-bas. Pour ceux-là, qui ont choisi la France, M. Mariani devrait aussi avoir de l’estime. Il en va de l’honneur d’une démocratie, et de la République française plus que toute autre, de protéger les citoyens de pays en guerre, conformément au droit international et en cohérence avec ce qui fonde l’identité de la France. La lâcheté et le cynisme sont désormais la marque de fabrique d’un pouvoir qui n’hésite plus à faire des thèses les plus dures d’une partie de l’extrême droite son bréviaire gouvernemental. Expulsions des Afghans, clichés sur les jeunes musulmans, débat sur la burqa, confusion volontaire entre identité nationale et questions d’immigration sont autant de signes d’une inquiétante dérive. Les Français ne tomberont pas dans le piège qui leur est tendu : pour éviter d’avoir à répondre de son bilan catastrophique, le gouvernement est prêt à tourner le dos aux valeurs qui fondent notre pacte républicain : la défense intransigeante des droits de l’homme.

17 décembre 2009

"Elle" réunit les femmes ministres pour les Etats généraux de la Femme

(AFP) – Il y a 3 jours
PARIS — Les femmes ministres du gouvernement se sont réunies lundi autour de Simone Veil, présidente d'honneur des Etats généraux de la femme lancés à l'initiative du magazine "Elle" qui était à l'origine des premiers, il y a 40 ans, pour porter les revendications des Françaises.
"Il y a des domaines où très peu de choses ont avancé, il s'agit donc d'une forme de régression car nous étions partis avec beaucoup d'esprit de conquête", a souligné Valérie Toranian, la directrice de la rédaction de Elle, à l'issue du déjeuner des femmes ministres. "Nous avons un devoir de vigilance, nous devons reposer les questions et mettre un peu les pieds dans le plat car tout ne va pas bien du côté des femmes", a-t-elle insisté.
Outre Mme Veil, étaient présentes la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, les ministres de l'Enseignement Valérie Pécresse, de la Santé et des Sports Roselyne Bachelot et plusieurs secrétaires d'Etat dont Fadela Amara, chargée de la Politique de la ville.
"Je ne conçois le combat féministe que si c'est un combat contre les inégalités sociales et s'il est adossé aux valeurs de la République, notamment sur la question de l'égalité homme-femme", a commenté Fadela Amara.
"Dans les quartiers, on est encore dans les combats pour aller à l'école et poursuivre ses études, pour s'habiller comme on le souhaite sans être traitée de pute, pour trouver du boulot (...) il faut que le combat pénètre les classes populaires", a-t-elle ajouté.
Pour ces Etats généraux, des groupes de travail seront organisés dans de grandes villes (Lille, Lyon, Marseille, Paris) et les femmes pourront aussi s'exprimer sur internet. La synthèse des débats et un sondage national fait par l'IFOP seront révélés au printemps prochain à Paris, en présence de personnalités de tous bords.
"Nous porterons revendications et réflexions auprès des membres du gouvernement et même du président de la République", a expliqué Valérie Toranian, indiquant que les femmes politiques de gauche seront elles aussi consultées.