23 janvier 2010

La burqa : pas de loi pour les parlementaires.

Le port du voile intégral reste une pratique très minoritaire en France Mais cette pratique est symbolique car elle heurte notre société après les longs combats pour l'égalité homme/femme. Un combat d'ailleurs pas totalement achevé...

La mission parlementaire va rendre mardi son rapport. Si les parelemntaires renoncent à une loi d'interdiction générale, ils préconisent certaines mesures. Pas si facile toutefois à appliquer ...

Une femme porte un niqab, voile intégral ne laissant que les yeux apparents, à Vénissieux Une femme porte un niqab, voile intégral ne laissant que les yeux apparents, à Vénissieux Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Ce que dit la mission parlementaire sur la burqa
Cécilia Gabizon 22/01/2010

Le Figaro s'est procuré en intégralité le rapport définitif qui doit être rendu mardi. Les élus prônent des dispositions législatives pour l'interdire dans les services publics - y compris les transports - précédées d'une résolution à l'Assemblée nationale.

Les députés de la mission parlementaire sur le voile intégral ont finalement renoncé à une loi d'interdiction générale. Dans leur rapport définitif que le Figaro a pu se procurer, ils préconisent des dispositions législatives pour le bannir du service public. Mais auparavant, ils suggèrent le vote d'une résolution par l'Assemblée. L'occasion de rappeler les valeurs fondamentales de la République et d'offrir un temps pour la pédagogie et la médiation. Ensuite, la mission propose des mesures plus concrètes. Elle prône l'interdiction de la burqa dans les administrations, hôpitaux, écoles. Dans tous les «services publics et donc dans les transports». «Ce dispositif contraindrait les personnes non seulement à montrer leur visage à l'entrée du service public mais aussi à conserver le visage découvert tout au long de leur présence au sein du service public», peut-on lire dans ce texte que les députés ont amendé encore dans la nuit. La «conséquence de cette violation ne serait pas de nature pénale mais consisterait en un refus de délivrance du service demandé».
Cette interdiction ne semble pas poser de difficultés juridiques, car dans les services publics, «les contraintes que leur fonctionnement impose, permettent de légitimer des règles particulières». Les députés proposent donc d'adopter une «disposition interdisant de dissimuler son visage dans les services publics».
Les députés rappellent également que le voile intégral peut être banni des lieux accueillant du public. D'une part, «la liberté de se vêtir des employés est encadrée par les impératifs de l'entreprise». Par ailleurs ces établissements sont autorisés à «contrôler l'identité de leurs clients quand ils procèdent à certaines actions, notamment la remise d'un chèque». Enfin, les établissement sont autorisés à s'équiper de vidéosurveillance lors qu'ils «sont particulièrement exposés à des risques d'agression ou de vol…». Sur ce fondement, ces établissements peuvent «prohiber l'entrée avec le casque intégral ou la burqa». A condition que l'interdit reste justifié par des impératifs de sécurité et ne soit pas discriminatoire. Conduire leur serait également interdit.
 

Des interdits fragmentés et multiples

 
«Il faut leur rendre la vie impossible, pour endiguer le phénomène» résume un député. Ces interdits fragmentés, mais multiples auraient l'avantage d'échapper aux foudres du Conseil constitutionnel. Quand bien même, certains décrets seraient retoqués, cela ne signerait pas la défaite du camp anti-burqa, et le triomphe des islamistes, glissait il y a quelques jours le rapporteur Eric Raoult, «soucieux d'agir de façon efficace et pédagogique».
Parmi les autres manières de «décourager» les porteuses de voile intégral, la mission écarte une voie envisagée, celle du «contrôle d'identité systématique, qui ne serait pas légal», car il doit reposer sur une présomption de risque d'atteintes à l'ordre public ou de délit.
Certains avaient également proposé de faire de la burqa un obstacle à l'obtention d'un titre de séjour de longue durée. Les députés estiment qu'il serait difficile de refuser un regroupement familial sur cette base. En revanche, ils proposent de «modifier des articles du Ceseda afin de refuser la délivrance d'une carte de résident aux personnes qui manifestent une pratique radicale de leur religion incompatible avec les valeurs de la république, en particulier le principe d'égalité entre hommes et femmes, ceci étant considéré comme un défaut d'intégration» ; Par le même article ajouté dans le code civil, l'intégrisme deviendrait également un motif de refus de naturalisation.
Enfin, les députés explorent longuement la voie de la loi. Car elle «seule bannirait la burqa de l'espace public». Mais elle soulève des «questions juridiques complexes. Il s'agit en effet de limiter l'exercice d'une liberté fondamentale, la liberté d'opinion, dans la totalité de l'espace public. Le chemin est à coup sûr étroit et nul ne peut dire avec une totale certitude s'il est praticable», ont conclu les députés. Car la laïcité ne permet pas de réglementer les habits dans la rue. La dignité, souvent invoquée pour proscrire le voile intégral est une notion «presque abandonnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme», peut-on lire dans le rapport. Le Conseil Constitutionnel a lui aussi évolué et protège surtout le «libre arbitre de la personne».
Mais si l'assemblée souhaitait poursuivre dans la voie ouverte par Jean-François Copé,  la mission propose de recueillir «l'avis du Conseil d'Etat en amont sur la proposition de loi interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public». Serait alors sanctionnée la personne qui commet l'infraction, la femme, sauf si elle démontre la contrainte. «Évidemment, l'idée n'est pas, quel que soit le moyen retenu, d'arracher les voiles, mais de les faire tomber d'eux-mêmes», assure Eric Raoult. La mission évoque d'ailleurs la pertinence d'un travail d'intérêt général, plutôt qu'une amende. L'avocate féministe Gisèle Halimi ayant recommandé «des cours sur les libertés ou sur le droit des femmes…»

Voici un appel qui pourrait dépasser les gens de la culture !

Le 19 décembre, à  l'initiative de Claude Bartolone, Président du Conseil général et  Député de la Seine-Saint-Denis, en présence de Jack Ralite, Sénateur de  la Seine-Saint-Denis,  plus de 200 acteurs culturels du  département se sont réunis pour lancer le mouvement de mobilisation  "La Culture en danger".  
 Le conseil  national du SYNDEAC (Syndicat National Des Entreprises  Artistiques et Culturelles) a décidé de s’associer à cette démarche qui  est une alerte fondamentale : il faut  empêcher le démantèlement  des politiques culturelles, mises en œuvre grâce au soutien  accru des collectivités locales depuis 50 ans sur l’ensemble du  territoire.  
 Le  gouvernement qui entend retirer la clause de compétence générale  aux départements et aux régions va les empêcher d’intervenir dans le  champ culturel. La redéfinition de la fiscalité locale, privera les  collectivités territoriales d’importants moyens  financiers.  
 De nombreux  élus locaux ont prévenu les responsables culturels : si cette  « Contre réforme » était votée, les régions et les départements – et,  par effet domino, les villes - seraient contraints de diminuer  de manière catastrophique leurs aides à l’art et à la  culture. Les conséquences seraient alors désastreuses pour la  création artistique, les  projets éducatifs et l’emploi  !
Notre pays  risque de perdre l’un de ses fleurons, qui favorise  l’émancipation  individuelle et collective. La France perdrait  une grande part de sa créativité et de son  rayonnement.
C’est  pourquoi le SYNDEAC demande à tous les artistes, les  responsables culturels, les personnels, les publics, les citoyens,  les élus, de signer cet  appel et de le diffuser  largement.
Pour  signer la pétition : http://www.seine-saint-denis.fr/cultureendanger.html

Ségolène Royal la joue zen


Ségolène Royal a repris son bâton de pèlerin pour une nouvelle campagne électorale. A La Rochelle vendredi, elle a répondu très librement à l'interview Sud Ouest, prenant soin de ne pas évoquer 2012.
« Sud Ouest ». Vous voilà repartie en campagne. Sauf à dire que la dernière fois, c'était pour la présidentielle. L'ampleur n'était pas la même. À l'heure du démarrage, n'éprouvez-vous pas un sentiment bizarre ?
Ségolène Royal. Paradoxalement, non. Chaque campagne est unique. C'est toujours passionnant d'inventer des stratégies. C'est vrai que dans une présidentielle, on laisse une part de soi-même. En retour, on reçoit énormément. Moi, j'ai un tempérament assez modeste, mais si j'avais tendance à oublier ces moments, tout remonte quand je rencontre des gens dans la rue qui pleurent encore en me disant : « on était à Charléty ! » Avec une campagne régionale, c'est vrai qu'il y a une différence de taille, mais c'est la même exigence dans la qualité. En réalité, je suis plus à l'aise chez moi, sur un territoire que j'aime, que j'ai labouré dans tous les sens.
Un mot sur cette dimension nationale.
On vous sait très populaire. Pour autant, dans les sondages, on assiste à un envol de Dominique Strauss-Kahn et on vous voit à la peine. Vous considérez cela comme injuste ?
Je ne m'occupe pas de ça. Il y a un tel contraste entre les sondages et le contact populaire ! Les sondages sont une méthode d'un autre âge pour faire parler et faire vendre.
Vous n'en commandez pas ?
Je ne les regarde même pas.
Revenons aux régionales.
Avec votre politique d'« ouverture », vous êtes parvenue à poser beaucoup de problèmes chez les Verts, au Modem, au PCF, sans oublier le PS...
Ce ne sont pas des problèmes. Cela a suscité des débats. Ceux qui veulent se rassembler au premier tour sont en avance sur les appareils politiques et sont en phase avec ce que veulent les gens. C'est la clarté, l'union au premier tour. Est-ce que l'urgence de la crise économique, sociale, écologique, autorise de prendre le temps de se compter ? Non. On doit prendre le temps de travailler ensemble et d'élaborer un projet.
Je trouve triste qu'en 2010, des adultes responsables ne puissent pas dire à leurs appareils politiques qu'ils ont un point de vue différent en fonction des réalités du travail fait dans une région, ce qui n'est pas antinomique avec la dynamique nationale d'un parti.
Ceux qui vous rejoignent vont être exclus...
Suspendus. Et sitôt les élections, immédiatement réintégrés. C'est hypocrite. Digne d'une autre époque. Preuve d'un manque de maturité. Ces élus ont passé l'âge des punitions...
Vous n'êtes pas épargnée par vos adversaires... et suivie de près par le préfet de région. Que pensez-vous de cette offensive de l'État ?
S'il se bouge grâce à la campagne des régionales, c'est une bonne nouvelle ! Prenez l'exemple des États généraux de l'industrie. Pourquoi seulement maintenant ?
Les préfets passent, la République reste, la région continue à avancer. Je constate que cet acharnement choque même à droite.
Yannick Jadot, le député européen vert, vous a reproché, tout comme Jean-Pierre Raffarin, de vous laisser aller au « culte de la personnalité ». Que leur répondez-vous ?
Je réponds que c'est plutôt l'inverse. C'est la région qui bénéficie - et c'est tant mieux - de la notoriété que je lui donne. Lors de l'assemblée des régions du monde entier à Copenhague, tout le monde connaissait Poitou-Charentes. C'est un atout pour les acteurs économiques. Je donne ma notoriété, mon image, sans aucune réticence ! Je suis le VRP de la région...
On peut parler de la marque « Ségolène Royal » ?
D'une certaine façon, oui. Il y a une référence. Une façon de faire dans l'efficacité, dans l'enthousiasme, dans l'envie d'avancer. Je donne le maximum de ce que je peux donner.
Après avoir affronté Nicolas Sarkozy, vous êtes aujourd'hui face à Dominique Bussereau. Qu'en pensez-vous ?
Je ne fais aucune attaque personnelle contre les adversaires. Ils n'ont que cela à la bouche, c'est lamentable. Ce que je pense, c'est que lorsqu'on sollicite un mandat, il faut déjà en avoir envie. Ne pas y aller à contrecoeur. Il est ministre depuis 2002. J'ignore ce qu'il a laissé comme trace dans ses ministères. Il nous a dit récemment être à l'aise dans ses charentaises, ça veut dire qu'il n'a pas fait grand-chose. Il vient de nous annoncer une autoroute ferroviaire électrifiée devant être opérationnelle dès 2011 de Niort à Royan, via Saint-Jean-d'Angély et Saintes. Voilà longtemps qu'il a eu les transports en charge. Comment se fait-il qu'il n'ait pas mobilisé les moyens nécessaires à cette réalisation ? C'est très inquiétant ! Et ses autoroutes de la mer ? Elles sont où ? Ses promesses ne sont pas crédibles, depuis le temps qu'il est en responsabilité. Même chose pour les routes...
M. Bussereau, c'est aussi le ministre de la taxe carbone. Ceux qui sont pour peuvent voter pour lui ! C'est un scandale pour ceux qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler.
Moi, j'ai refusé d'augmenter la taxe sur les produits pétroliers, d'augmenter les impôts. M. Bussereau, ça fait envoyé de l'Élysée, revanchard, cumul des mandats.
Dans votre bilan, quel est le point le plus positif ?
La croissance verte ; le fait d'avoir anticipé la crise énergétique, d'avoir engagé l'après-pétrole.
Un point négatif, un regret ?
Un regret... Que pourrais-je dire...
Vous ne regrettez pas l'attitude que vous avez eue avec votre premier vice-président, Jean-François Fountaine ?
Chacun a pris ses responsabilités. Il y a eu débat autour du budget. Il y a une présidente. C'est moi qui avais à rendre compte... Cela n'empêche pas que Jean-François soit un homme de valeur, un grand chef d'entreprise. Je lui ai d'ailleurs proposé d'être sur la liste.
Martine Aubry vient d'évoquer le dossier des retraites...
Je ne souhaite pas aborder cette question en quelques mots. Martine Aubry a rectifié les choses pour qu'il n'y ait pas de malentendu. Les socialistes n'ont jamais été favorables à la remise en cause de la retraite à 60 ans.
À propos de vos listes, certains socialistes persifleurs espèrent que l'ouverture pourra se faire jusqu'au PS. Que leur répondez-vous ?
L'amertume est normale. Tout le monde ne peut pas être sur les listes. Mais tout le monde respecte le travail effectué à la région, il est fédérateur.
Si nous gagnons, il y aura le même nombre d'élus PS que pour le mandat précédent.
Dans l'optique du scrutin, vous êtes dans quel état d'esprit ?
Je ne suis pas du tout inquiète. Je suis tranquille.
Auteur : Propos recueillis par Christophe Galichon et Patrick Guilloton

22 janvier 2010

Pourquoi rejettent-ils l’initiative du rassemblement proposé par Ségolène Royal ?

  La gauche doit comprendre que face à la politique de centralisation de Sarkozy, les conseils régionaux de France doivent être un contre-pouvoir capable de stopper le centralisme de la sarkoland et de défendre le rôle de l’Etat républicain dans les régions. Pour cela le rassemblement des forces progressistes humanistes auprès de la gauche devient urgent et nécessaire. Il s’agit de la meilleure stratégie politique pour sauver la solidarité territoriale et ses services publics. Ségolène Royal a raison de s'allier au Modem et Vert dès le premier tour. Elle a mis en place un mode de développement intégré, solidaire et durable comme réponse à la politique de Sarkozy, la continuité de cette politique est le seul garant de l’équité territorial. D'autres régions gouvernées par la gauche ont aussi d'essayé une autre politique régionale. Malheureusement, ni François B. ni Dany C. et d’autres ténors de Modem et des Verts n’ont pas compris l’enjeu de ces élections. Le seul but de ces dirigeants de Vert est de devenir tête du pouvoir et le MODEM de Bayrou c'est difficile de savoir leur stratégie, ils continuent à faire du zigzag politique.
Pourquoi rejettent-ils l’initiative du rassemblement proposée par Ségolène Royal? Cette femme honore ses engagements et a un parcours politique cohérent. Elle a bien gouverné sa région, personne est capable de critiquer son bon bilan, excepté la droite. Elle a réussi à mettre en pratique une nouvelle façon de faire de la politique en mariant la démocratie représentative à la démocratie participative. Elle est cohérente avec l’agenda 21 (Eco 92), oublié par beaucoup d’écolos avec des mandats, tel que Dany C.B, et Cécille D.
Demandez à ces écolos trop critiques avec le PS et d’autres partis de gauche, parfois complaisant avec Sarkozy, quelle est la vision et la pratique qu’ils ont du développement territorial ? Ils donnent l’impression de ne rien piger sur la conception du développement intégré, durable et solidaire défendu par Ségolène. L’écologie est indissociable au développement régional. Demandez s’ils se rappellent des propositions de l’Eco 92 ? Demandez s’ils ont fait des propositions concrètes pour mettre en application l’agenda 21 dans les régions ? Beaucoup de bla, bla, bla et très peu d’action. Agir localement et penser « glocal » (soit globalement et localement) est la consigne de écologie politique défendu par Ségolène et d’autres candidats de gauche qui font de l’écologie une thématique transversale présente dans touts les projets de développement.
 
Marilza de Melo Foucher
Docteur en économie
Consultante spécialisée en développement intégré, solidaire et durable

20 janvier 2010

La "casse" territoriale devant le Sénat !

Le cumul légalisé avec un seul conseiller territorial pour gérer le département et la région en 2014.
Division par deux des élus pour les départements et les régions de 6000 à 3000.

Des conseillers élus au scrutin uninominal à un tour à 80 %. Seulement 20 % seront élus à la proportionnelle, sur les listes départementales soit l'enterrement de la parité
Des conseillers avec moins de ressources pour gérer les territoires après la suppression de la taxe professionnelle


Dépèche AFP
LA CRÉATION DU TRÈS CONTROVERSÉ CONSEILLER TERRITORIAL DEVANT LE SÉNAT
Schéma sur la réforme territoriale, remplacement des conseillers régionaux et généraux.
Le Parlement entre mardi au cœur du grand chantier de la réforme territoriale, avec l'examen par le Sénat de la loi créant dès 2014 le très controversé "conseiller territorial".
Le projet parachève également l'intercommunalité et rend possible la fusion de départements et de régions.
Pour le gouvernement, il s'agit d'une nouvelle étape de la décentralisation. Avec le conseiller territorial, qui siègera aux conseils régional et général, l'Etat aura face à lui des élus dotés de plus de pouvoirs, a estimé le ministre de l'Aménagement du territoire, Michel Mercier. Ils y gagneront en efficacité, selon lui. "Il y avait parfois des affrontements" entre institutions, il y aura "une cohésion".
L'opposition dénonce en revanche un pas vers une recentralisation. Le président de l'Association des régions de France (ARF) Alain Rousset (PS) parle de "cantonalisation" des régions, celui de l'Assemblée des départements de France (ADF) Claudy Lebreton (PS) de suppression des départements.
"Ni le nombre de conseillers territoriaux, ni leur mode d'élection, ni leur circonscription électorale d'appartenance, ni les compétences des collectivités dont ils seront les élus ne sont connus à ce jour", déplore M. Lebreton.
L'article 1 de la loi, qui crée le conseiller territorial, "constituera le rendez-vous politique" du débat, a estimé un responsable de la majorité. Plus de 600 amendements ont été déposés, dont plus de la moitié par la gauche. Le débat devrait durer trois semaines, prévoit le président de la commission des lois du Sénat Jean-Jacques Hyest (UMP). Il reprendra à l'Assemblée après les régionales de mars. La loi devrait être adoptée avant l'été.
La création du conseiller territorial permettrait, selon le gouvernement, de diviser par deux le nombre d'élus des départements et régions (6.000 à 3.000).
Mais la gauche est résolue à combattre l'ensemble du projet. Le président du groupe socialiste sénatorial Jean-Pierre Bel a annoncé une lutte "pied à pied sur chaque article et sur chaque amendement".
Jean-Pierre Sueur (PS), vice-président de la commission des lois, critique "un texte de recentralisation". "L'Etat sarkozyste veut reprendre une part du pouvoir donné par la décentralisation, que ce soit sur les métropoles, la création des communes nouvelles, le bouclage de l'intercommunalité, la fusion des départements", a-t-il assuré à l'AFP.
"Nous ne sommes pas partisans du statu quo, nous proposons au contraire une évolution de l'architecture territoriale dans la philosophie de la décentralisation", a-t-il ajouté, dénonçant "une opération contre les élus", décrits comme "trop nombreux et trop dispendieux".
Yves Krattinger (PS), qui a été rapporteur d'une mission temporaire sur l'organisation territoriale, juge le texte, "extrêmement décevant", ne répondant pas aux grandes questions comme la répartition des compétences.
Ce débat commence le jour même où l'Assemblée étudie la loi sur la concomitance des mandats des conseillers régionaux et généraux, qui prendraient fin en 2014 pour laisser place aux conseillers territoriaux.
Le Parlement devra encore étudier, après mars, le mode d'élection des conseillers territoriaux, et se prononcer sur la spécialisation des compétences.
La réforme territoriale suit la suppression de la taxe professionnelle, qui était versée par les entreprises et constituait une importante source de financement des collectivités.

18 janvier 2010

Ségolène, encore en avance par Jean Louis Bianco

Dans la composition de sa liste pour les élections régionales, Ségolène Royal est en train de réussir la performance d’associer des syndicalistes (dont un qu’on dit proche du NPA d’Olivier Besancenot), des Verts et des membres du Modem. Naturellement on crie au scandale. Apparatchiks de tous les partis unissez-vous !
Ce qui compte, c’est la méthode d’élaboration et le contenu du projet régional. À propos du Poitou-Charentes comme ailleurs, on a tendance à l’oublier. Légitime est l’ambition de chaque formation d’obtenir le meilleur résultat possible.
Plus légitime encore  serait, sans attendre les négociations d’entre-deux-tours, de débattre vraiment sur le fond et de préparer, dans la clarté, un contrat de rassemblement.
Ce qui intéresse les citoyens de gauche et écologistes, c’est l’union, ce n’est pas de compter les divisions !
Blog de Jean Loui BIANCO 

CELLE QUI RASSEMBLE

Par l’équipe de Ségolène Royal
Ségolène Royal rassemble en Poitou-Charentes par son travail et son bilan exemplaire qui donne envie à tous ceux qui veulent construire un projet dès le premier tour.

Oui, Ségolène Royal rassemble  malgré ce que veut bien en dire la députée européenne du Modem, Marielle de Sarnez.
Non, il  ne s’agit en aucun cas de «débauchage» .

Il s’agit bel et bien d’un véritable rassemblement, né d’un travail sérieux, créatif et respectueux sur le terrain depuis des années.


Il suffisait d’ailleurs d’être au meeting de la Rochelle, samedi, pour le comprendre .


Il suffisait d’écouter le candidat Vert Alain Bucherie, qui vient dès le premier tour,  rappelant à quel point il était heureux de poursuivre avec la majorité sortante,  le formidable travail d’excellence environnementale entrepris depuis 2004.

Il suffisait d’écouter le porte parole de la CGT de New Fabris, candidat en position éligible, rappelant «qu’il est venu pour Madame Royal qui n’a cessé de soutenir moralement, physiquement le combat des New Fabris »

Il suffisait d’écouter le porte parole de la CFDT, Emile Bréjeon, lui aussi candidat en position éligible, déclarer, sous les applaudissements des militants que «sans Madame Royal Heuliez n’aurait certainement pas été sauvé».
Et le radical de gauche, Benoit Biteau, rappelant  «l’excellence du bilan de Ségolène Royal» et le désir d’aller encore plus loin.
Et les  chefs d’entreprise de la Région réaffirmant  à quel point Poitou-Charentes avait retrouvé un véritable dynamisme sous l’impulsion de la nouvelle majorité. 

Il suffisait, à quelques kilomètres de là, d’écouter Alexis Blanc, leader du Modem en Charente Maritime,  rappelant à quel point la proposition de Ségolène Royal était honnête, à quel point elle était pragmatique et à quel point son bilan était excellent.
Il suffisait de voir, d’entendre d’écouter les élus socialistes rassemblés autour de Ségolène Royal, leur prise de parole enthousiastes toutes sensibilités confondues, pour réaliser à quel point les accusations de débauchage n’ont pas de sens.
On comprend  que le rassemblement gêne l’appareil du Modem.

Ségolène Royal, elle, rassemble.  Un rassemblement à pas tranquilles, qui tourne le dos au sectarisme et  aux logiques d’appareils politiques qui ne créent que la division.
Les électeurs sont lucides. Ils écoutent, ils voient et jugent les comportements. Ils jugent la politique par la preuve.
Il serait bon que le Modem s’en souvienne.

On ne peut pas déclamer haut et fort qu’on fait de la politique autrement et rester sourd à l’aspiration profonde à l’union, efficace et sérieuse, sur un projet pour battre la droite.
Le temps est au rassemblement.
Celui qui se concrétise, ici et maintenant

En Poitou-Charentes, deux styles et deux stratégies


Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, président du conseil général de Charente-Maritime, tête de liste de l'UMP contre la présidente sortante Ségolène Royal, avait pressenti que le docile allié centriste était en train de virer de bord. Il avait traité le sujet d'une formule lapidaire et vacharde: «Nous n'avons pas besoin de Blanc, pas besoin de blanc-bec.»
 
Hormis l'épisode MoDem, il y avait samedi dans le duel à distance que se sont livrés Dominique Bussereau et Ségolène Royal deux styles et deux stratégies.

 
Côté UMP, le style était classique. Meeting enlevé, bien ordonné, mais sans surprise, comme il eut été en 1980, en 1990 ou en 2000. Accueil par la maire de Fouras, Sylvie Marcilly, en position éligible aux régionales, intervention du député de la circonscription, Jean-Louis Léonard, des trois têtes de liste départementales, Olivier Chartier (86), Xavier Argenton (79), Henri de Richemont (16), puis de Jean-Pierre Raffarin et de Dominique Bussereau.

 
A La Rochelle, côté PS, dans l'ancienne criée où était organisé le meeting, la parole a d'abord été donnée à des marins pêcheurs et à des femmes de marin. Maxime Bono, le maire, a enchaîné, suivi de représentants du PS, des Verts, des Radicaux, mais aussi de «témoins» de l'action régionale, qui pour le budget participatif des lycées, qui pour le Pass contraception, qui pour les jurys citoyens. Suivi encore de deux syndicalistes qui ont apporté à la tribune, ce qui n'est pas si fréquent, la parole vraie des ouvriers. «Si on m'avait dit que je participerais un jour à un meeting du PS, et en plus en étant candidat!», s'est étonné tout haut le cégétiste de feu New Fabris (Châtellerault) Guy Eyermann.
 à lire dans la Charente libre

17 janvier 2010

L'action du Conseil Régional Poitou-Charentes en direction des Femmes

Les politiques régionales mise en œuvre en Poitou-Charentes sont abordées en évaluant l’impact qu’elles vont avoir sur les enjeux régionaux notamment écologique, économique, l’égalité des chances….
Il y a donc certes des actions spécifiques « femmes », mais surtout une  action générale pour laquelle on mesure l’influence qu’elle peut avoir sur les priorités régionales notamment  l’égalité femme / homme. Les actions développées répondent aux questions:
- quelles incidences pour les femmes,
- sont-elles applicables directement, ou doit-on adapter le dispositif
- comment les rendre plus performantes

ECONOMIE
1 - Charte d’Engagements Réciproques : aider les entreprises qui s’engagent pour l’emploi
Précurseur, la Région Poitou-Charentes, a créé la Charte d'Engagements Réciproques.

Le principe : Pour obtenir des aides de la Région, les entreprises doivent signer cette charte qui les engage :
    • à ne pas délocaliser,
    • à ne pas licencier si elles font des bénéfices,
    • à respecter la loi en matière d'environnement,
    • à respecter l'égalité des chances à l'embauche,
    • à obtenir l'égalité femmes-hommes dans l'entreprise, notamment le déroulement de carrière, le niveau de salaire, le recrutement ….
    • à informer ses salariés sur les aides perçues de la Région, au titre du dialogue social et de la transparence.
  • Ce qui a été fait
De juillet 2004 à septembre 2007, 649 entreprises ont signé une Charte d'Engagements Réciproques avec la Région, ce qui a permis la création de 1 712 emplois et la formation de 2 703 salariés.

2 - Soutien aux organisations syndicales de salariés

3 - Plate-formes de reconversion : bénéficie très largement aux femmes avec si besoin des adaptations aux public femmes

4 - Dans le cadre de l’aide régionale BOURSE RÉGIONALE DÉSIR D’ENTREPRENDRE.

L’objet : permettre la création ou la reprise d’une activité par des porteurs de projets qui souhaitent demeurer en Poitou-Charentes.

-Aide spécifique pour les femmes :

 Afin de faciliter la création ou la reprise d’une entreprise par les femmes et atteindre une parité hommes/femmes parmi les bénéficiaires, une BONIFICATION d’un montant de la bourse de 20% maximum sera accordée à chaque femme créatrice de son entreprise.

Cette aide supplémentaire pourra notamment être utilisée au paiement de DIVERSES PRESTATIONS permettant aux femmes de CONCILIER VIE FAMILIALE ET PROFESSIONNELLE.

Le montant ne peut excéder 12 000 euros.


Economie Sociale et Solidaire

L'action régionale a pour objectif de développer « l'entreprendre autrement ». En effet, les coopératives, les mutuelles, les associations sont forces de proposition concrètes, innovantes dans tous les secteurs d'activité. Elles portent un modèle d'entreprise fondé sur une organisation collective, solidaire, démocratique.

-         Soutien au réseau régional des Centre d »information sur les droits des femmes et des familles : accueil, informe, oriente, accompagne les femmes vers l’emploi
-         Les Bourses Tremplin pour l’Emploi et le réseau des Ateliers de la Création

Formation

Le Schéma Régional des Formations : Pour un droit individuel à la formation tout au long de la vie.

Parcours de formation pour les femmes : 1 organisme par département est agréé et financé (Région/Etat/FSEuropéen) pour mettre en œuvre un dispositif de formation individualisé et adapté aux besoins des femmes.

Fonds social régional : pour l'égalité des chances

Le prix de la Vocation Scientifique ou Technique des Filles a pour but d’encourager les jeunes filles accédant à l’enseignement supérieur à s’orienter vers des formations scientifiques et techniques où elles sont peu présentes (financement Etat et Conseil Régional) : chaque année environs 20 bourses

Le contrat pour la mixité des emplois : vise à favoriser la diversification des emplois occupés par les femmes et leur promotion dans l’entreprise en proposant des aides spécifiques adaptées aux PME. En Poitou-Charentes, l’égalité professionnelle étant inscrite dans le Contrat de Plan Etat-Région, une aide à ce titre peut être sollicitée auprès du Conseil Régional.

VIVRE ENSEMBLE

Lien social et vie associative
Le lien social est un élément essentiel de cohésion pour mieux vivre ensemble, c'est pourquoi la Région affirme son soutien au monde associatif, source de lien social : notamment le réseau régional des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familless (CIDFF)

La Région reconduit le micro-crédit social régional universel en 2008.

Après une année d'expérimentation en 2007 qui a confirmé les besoins de celles et ceux qui, en situation difficile, se sont vu refuser un prêt nécessaire à la concrétisation d’un projet de vie, la Région, avec ses partenaires associatifs et bancaires, a décidé de reconduire le micro-crédit social universel régional en 2008. La Région s'est appuyée sur l’expérience des établissements bancaires et associatifs suite à la mise en place au niveau national du Fonds de Cohésion sociale pour aller plus loin.
Ce dispositif est fortement utilisé par les femmes

PREVENTION 

Dans le cadre de la PRÉVENTION EN DIRECTION DES JEUNES, les aides destinées à la population féminine :

1 - la mise à disposition GRATUITE DE PRÉSERVATIFS masculins et FÉMININS dans les établissements et lors des manifestations.

2        -Le dispositif CHÈQUE CONTRACEPTION pour les jeunes filles mineures.

Face au nombre de grossesses dites précoces en Poitou-Charentes, la Région compétente en matière de lycées, a mis en œuvre une information de prévention et d’information via le « chèque contraception ».

« 8 mars » Journée Internationale des Femmes
La journée internationale des femmes est l’occasion, pour le Conseil Régional de temps forts pour mettre en valeurs des femmes, des projets de femmes et de lancer des actions ou des mesures en direction des femmes ou des jeunes filles
  • Le  8 mars 2005: mise en place du MARRAINAGE
    Les aînées étaient invitées à accompagner et à soutenir des jeunes filles dans leurs parcours de formation et/ou de recherche d'emploi.
  • le  8 mars 2006 : deux actions phares :                                                                                - Les jeunes filles et la contraception : accès à la contraception et accompagnement                                                                                                             - Egalité salariale et: 1000 chèques pour des formations individuelles pour permettre à des femmes sans emploi d’accéder à des formations adaptées                   - La promotion des femmes dans l’entreprise : charte d’engagement pour les entreprises qui bénéficient d’aide de la région, en contre partie elles s’engage pour l’égalité femme/homme dans l’entreprise et la parité professionnelle
  • le  8 mars 2007 : conférence débat et exposition de photographies sur les femmes dans les métiers non traditionnellement féminin
  • le 8 mars 2008 : Remise du prix INITIELLES et exposition « Grandes Résistantes contemporaines »                                                                                                                      - Prix INITIELLES : pour la création d’activités et la vie associative, pour promouvoir des actions de femmes qui prennent en compte un problème collectif            - Exposition hommage à l’engagement continue de Grandes Résistantes contemporaines emblèmes de la paix dans le monde
  • le 8 mars 2009:                                                                                                                    - création du chèque Femme désir d’entreprendre de 1200€                           - La contraception gratuite pour les jeunes –cette mesure est actuellement bloquée par le ministre de l’éducation-

Photos du meeting de Ségolène ROYAL à La Rochelle

 Pour voir les photos du meeting de Ségolène à La Rochelle suivre ce lien :
http://picasaweb.google.fr/sabinejullian/LaRochelle1601?authkey=Gv1sRgCI_cw7LS2_XVIg#

Pour voir les photos de l'atelier campagne de l'élection régionale du 9-01-2010, suivre ce lien :
http://picasaweb.google.fr/lh/sredir?uname=sabinejullian&target=ALBUM&id=5425052125274101201&authkey=Gv1sRgCLXMsP7T382DjAE&feat=email
 

Ségolène Royal, une chance pour le Parti socialiste

Forte de son bilan dans la région Poitou Charente, Ségolène Royal réussit à constituer une liste ouverte sur les forces sociales et politiques. Dépassant les appareils politiques, elle rassemble à gauche et au centre, en accueillant syndicalistes et représentants des partis politiques des Verts au MoDem, malgré le refus de la direction de ces partis et les exclusions.   Alors que l’appareil du Parti socialiste peine à rassembler les forces de gauche, malgré les tentatives de Maison commune de Martine Aubry, la présidente du Poitou Charente, en dépassant les appareils, rassemble largement les femmes et les hommes qu’elle nomme « les éclaireurs ».
Ainsi, elle ouvre une perspective démocratique nouvelle et impose une révolution dans le fonctionnement des Partis politiques traditionnels. Au Parti socialiste de saisir la chance de ce défi qu’elle lance pour redevenir la grande force progressiste attendue des électrices et électeurs.
 
Forte de son engagement, Ségolène Royal offre au Parti socialiste, une orientation politique renouvelée. Alors que beaucoup regrettent que le PS ne réfléchisse pas suffisamment aux nouveaux axes programmatiques, en contournant l’appareil du PS, avec l’aide de son association Désirs d’avenir, Ségolène Royal lance les nouvelles perspectives que sont : la démocratie participative pour redonner du sens politique, l’action économique en faveur de l’innovation pour permettre à la France de relever le défi de la mondialisation, l’ordre juste pour permettre à chacun de se sentir respecté dans notre société, et la révolution écologique pour assurer un avenir aux prochaines générations. C’est bien un modèle de société qu’elle porte pour le Parti socialiste.
Forte de son combat et de ses propositions, Ségolène Royal réussit une révolution tranquille, impose une nouvelle image et représente aujourd’hui une chance pour le Parti socialiste.