5 février 2010

AFGHANES : L'ULTIME TRAHISON

Afghanes l ultime trahison
« Talibans modérés ». Quel bel exemple d’oxymore ! En mettant côte à côte deux mots opposés, cette figure de style aboutit à une image contradictoire comme pourraient l’être « carnassiers végétariens » ou « misogynes féministes ». Fallait-il que les chefs d’Etat réunis le 28 janvier dernier à Londres pour parler de l’Afghanistan aient bien peu de chose à proposer pour que l’idée de la réconciliation avec les « talibans modérés » réapparaisse. Avec un budget de 358 millions d’euros, le plan serait de proposer aux talibans de bonne volonté de quitter les rangs contre de l’argent et du travail. C’est oublier un peu vite que le retournement de veste des chefs de guerre étant, depuis des lustres, un sport national, on peut s’attendre à ce que la « réintégration » s’arrête net quand l’autre camp proposera mieux. Mais, surtout, c’est négliger ce qui n’est même pas un risque mais une certitude : les femmes seront les premières victimes de cette pseudo-réconciliation.
Il y a quelques jours, des représentants de la société civile se sont réunis à Kaboul pour exprimer leurs inquiétudes. Parmi eux, de nombreuses femmes que Shoukria Haidar, présidente de Negar-Soutien aux femmes d’Afghanistan, est venue faire entendre à Paris, à l’Assemblée nationale. Le rapport de Human Rights Watch paru en décembre dernier est accablant. Malgré des avancées, la majorité des filles ne va toujours pas à l’école primaire et seulement 4 % d’entre elles accèdent au lycée. Plus d’une femme sur deux est victime de violence. Sans parler des mariages forcés, des emprisonnements pour « crimes contre la morale » et de l’impunité des auteurs de viols et de meurtres de femmes. Avec l’avancée des talibans, la situation ne cesse de se détériorer puisqu’on ne compte plus le nombre d’écoles brûlées et de femmes menacées, voire assassinées. Il faut savoir que, sitôt que les intégristes (= talibans même « modérés ») seront absorbés par la population, c’est pernicieusement qu’ils influenceront les décisions politiques.
Malalaï Joya*, la plus jeune députée afghane, exclue du Parlement après avoir comparé ses confrères à des dragons et l’institution à une étable mal tenue, rappelle qu’en 1992, quand les moudjahidin sont entrés dans Kaboul, leur priorité a été d’exiger que les femmes se voilent à la télévision alors que la guerre civile faisait rage. Ne pas oublier non plus que, sous la pression des chiites et contre la promesse de leurs voix à la présidentielle, le président Karzai a signé l’an dernier une loi pour les femmes chiites qui leur interdisait, entre autres, de refuser une relation sexuelle avec leur époux et de sortir sans sa permission. Seul le tollé international l’a fait reculer, mais partiellement puisque l’interdiction de sortir sans le consentement du mari a été maintenue. Le sort des Afghanes n’aura pas beaucoup de poids quand se négocieront des changements de Constitution ou des alliances. Il fallait vraiment avoir envie, sans oser le dire, de se retirer de l’Afghanistan pour approuver un projet pareil.
* Auteure d’« Au nom de mon peuple » (Presses de la Cité).
Par Marie-Françoise Colombani

Ségolène Royal et le Pélican à Thuré

http://desirsdavenir86.over-blog.com/article-segolene-royal-et-le-pelican-a-thure-44299530.html

Adresse à celles qui portent volontairement la burka, par Elisabeth Badinter

clique sur le lien :
http://www.dailymotion.com/video/xc41yd_burka-elisabeth-badinter_news

4 février 2010

Les Frêchistes prêts à entrer en résistance

  Les secrétaires fédéraux n’iront pas chez Aubry ce matin. A une exception gardoise près, les barons frêchistes tiennent toujours bon ! Et, semble-t-il, la base socialiste aussi ! Certes, les réunions de sections sont animées, mais ce sont surtout les oreilles de Martine Aubry qui sifflent !
 
« Remettre tout en cause à ce moment de la campagne, alors que tout était ficelé, ça passe pour une manœuvre », rapporte un dirigeant de l’Aude, le département où le frêchisme n’est pourtant pas béat depuis que le premier secrétaire, Éric Andrieu, a tenté, à l’automne dernier, de porter une autre alternative (*). Même tonalité dans le Gard : « Ceux qui sont critiques envers Frêche auraient préféré que le PS tranche en septembre. Maintenant, cela apparaît pour ce que c’est : une manip ! » constate le premier fédéral Fabrice Verdier.
 
A la faveur de ce nouveau contre-pied, le fossé entre Paris et le Languedoc semble se creuser davantage. Et les vacheries pleuvent : « Avec Aubry, c’est dur de savoir où est la boussole : un jour elle évoque la retraite à 61 ou 62 ans, et puis elle revient en arrière… »
 
Et puis, la base frêchiste se dit rassérénée par le ressenti d’une opinion plutôt bienveillante envers Georges Frêche. « Mais on se serait bien passé de ça », reconnaît Robert Navarro, dont le souci est de ne pas casser la dynamique. Au passage, le premier fédéral héraultais souligne que la campagne frêchiste est « autofinancée par les candidats ». Et maintenant ? Dans l’attente du bureau national de mardi, Robert Navarro rappelle que « seule la convention nationale peut statuer sur les investitures, ce qu’elle a fait en décembre. Le bureau national n’a pas compétence pour revenir sur cette décision ».
 
Et ajoute : « Tout peut arriver ! » Allusion aux bruits qui couraient hier, selon lesquels, Martine Aubry aurait décidé de demander, ce matin même, aux secrétaires fédéraux, de laisser tomber Frêche en les menaçant d’exclusion. Un ultimatum que les cinq fédéraux languedociens n’auront pas l’occasion d’entendre, puisqu’ils sont tous retenus en région par « des obligations ». Solferino oui, Canossa non !
 
Même si la situation reste très instable et évolutive, la réponse pourrait avoir la force du message lancé hier par Damien Alary, président du conseil général du Gard : « J'ai mené seize élections et je n'ai jamais vu ça. Il y a six ans, j'ai battu, dans le Gard, Jacques Blanc qui avait géré la région avec le FN. Et on me demande aujourd'hui de me renier, de tirer un trait sur notre action dans le département et dans la région. C'est indécent ! Injuste. S'ils veulent m'exclure, ils n'ont qu'à la faire. Socialiste je suis, et je resterai dans l'âme… » Comme un appel à résister !
 
Patrick NAPPEZ

Midi Libre. Édition du vendredi 29 janvier 2010

Quand Roselyne copie Ségolène,

Par Sandrine Blanchard, LE MONDE le 03.02.10 
Le Pass' contraception de Ségolène Royal aurait-il finalement donné des idées à Roselyne Bachelot ? Rappelez-vous, c'était en novembre 2009. L'ancienne candidate à la présidentielle annonçait qu'elle allait délivrer aux infirmières scolaires d'une centaine de lycées de sa région (Poitou-Charentes), des "chéquiers" à distribuer aux jeunes filles afin qu'elles puissent, gratuitement, consulter un généraliste ou un gynécologue de leur choix, accéder à un contraceptif, faire une analyse médicale et une visite de contrôle.
Tollé dans les rangs du gouvernement et refus du ministre de l'éducation nationale. "L'éducation n'a pas à se substituer au planning familial, certains parents pourraient se retourner contre nous", tonnait Luc Chatel, oubliant que les mineures peuvent, depuis dix ans, demander la pilule du lendemain aux infirmières scolaires. "Cette action est de nature à semer le trouble et à désorganiser la question de la santé", s'inquiétait Mme Bachelot.
Deux mois plus tard, que propose la ministre de la santé pour tenter de réduire le nombre d'IVG chez les adolescentes ? "Nous allons donner aux mineures la possibilité de consulter gratuitement et anonymement un médecin généraliste pour accéder à la contraception", a-t-elle annoncé, le 28 janvier, dans 20 Minutes.
"Avec Luc Chatel, nous préparons également un plan d'information à destination des jeunes filles, et nous allons mobiliser les médecins et infirmières scolaires", ajoute Mme Bachelot.
C'est drôle, le dépliant de la région Poitou-Charentes dit la même chose pour justifier son initiative : "Parce qu'il est important de commencer sa sexualité en étant bien informé, parce que les grossesses et les IVG chez les adolescentes restent importantes, il faut favoriser l'information et donner accès à une contraception anonyme et gratuite."
La ministre de la santé explique avoir été "interpellée" par les résultats d'une enquête ; enquête qui montre une nouvelle fois à quel point il existe une méconnaissance sur les questions de fécondité. Deux tiers des jeunes filles de troisième sont persuadées qu'elles ne peuvent pas tomber enceintes lors des premiers rapports sexuels, et certaines pensent même que la pilule se prend seulement au moment du rapport !
Pour l'heure, la proposition de Roselyne Bachelot et de Luc Chatel n'a suscité aucun commentaire dans les rangs du gouvernement. Le ministre de l'éducation nationale ne semble plus craindre l'éventuelle réaction des parents et ne parle plus du tout de "problème juridique". Mais comment tout cela va-t-il être organisé ? Faudra-t-il que les jeunes filles paient leur consultation, puis soient remboursées anonymement ? Compliqué. Ou demanderont-elles - à une infirmière scolaire, par exemple - un Pass', pardon, un bon, pour se rendre chez le médecin de leur choix ?

COMMUNIQUE DU PARTI SOCIALISTE

Alors que le gouvernement continu de bloquer le "Pass’contraception" de Ségolène Royal en région Poitou-Charentes, le rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales recommande de renforcer la prévention et l’information, notamment en direction des jeunes.

Le Rapport IGAS fait état :

·        Plus de 40% des femmes auront recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au cours de leur vie

         Près de 200 000 avortements par an sont pratiqués depuis la loi Veil de 1974

·        72 % d’entre eux sont pratiqués sur des femmes qui étaient sous contraception

·        Le nombre des grossesses non désiré de jeunes filles est toujours élevé

·        Le manque d’information et l'ignorance des adolescent-e-s en matière de contraception est pointé fortement

Alors il est temps pour ce gouvernement de changer sa politique. Souvenez vous, sous couvert d’économies dérisoires, il s’est attaqué, en 2009, aux financements des associations de terrain (Planning familial …) qui développent de l’information et du conseil familial et conjugal.

Pour redresser la situation, comme le stipule l’IGAS, il faut mettre en place une politique d’information, de prévention et promouvoir d’autres méthodes de contraception plus efficaces, notamment celles qui ne nécessitent aucune manipulation quotidienne (implant, stérilet..). Le remboursement de toutes les pilules, y comprit celles de la 2ème génération, est également impératif.

Mais au-delà des effets d’annonce et des déclarations, nous demandons au gouvernement de garantir les moyens financiers de cette politique.
           
            Pour les jeunes un accès gratuit et confidentiel au conseil et à la délivrance des produits contraceptif est préconisé par l’IGAS. Le « pass’contraception» est un outils parmi d’autre. En Poitou-Charentes, il est opérationnel.  

Alors Monsieur Le Ministre, arrêtez vos manœuvre politiciennes en continuant de bloquer la diffusion du « Pass’contraception » et en jouant avec l’avenir des jeunes.

Sabine JULLIAN-MAILLE

Déléguée Fédérale PS Droits des Femmes

Poitiers le 3 février 2010

3 février 2010

La dérive anti-démocratique du PS.


h-20-1688717-1252500511.jpgPour les militants socialistes qui avaient encore des doutes, pour ceux qui pensaient que Martine Aubry était une démocrate, le voile s'est levé ce soir.
En validant une liste socialiste contre celle exprimée démocratiquement par les militants il y a à peine trois mois, Martine Aubry et sa bande ont clairement dit merde au vote des militants. En se saisissant d'une phrase sortie de son contexte et où elle, et sa bande, sont les seules à voir une attaque antisémite, pour tenter de faire barrage à Georges Frêche dans la région du Languedoc-Rousillon, est un affront aux valeurs démocratiques de notre parti. Les 50 personnes présentes au BN de ce soir ont validé un acte autocratique de la première secrétaire du PS, secondée par sa gauche Hamoniste et emmenée par Fabius. On a assisté donc à un véritable putsch contre le vote militant. Une première qui fera date pour ce pouvoir Aubryiste qui ressemble à s'y méprendre à un sarkozysme.

Évidemment nous étions déjà nombreux à avoir vu venir cette propension à nier le vote des militants par cette direction cornaquée par la Fabiusie.

  • Le péché originel aura été Reims. Là nous avons pu voir de nos yeux combien toutes les turpitudes anti-démocratiques s'étaient exprimées avec la complicité de l'appareil. Hollande est autant complice pour n'avoir rien dit. Nous avons nié le vote démocratique exprimé à Reims. La plaie ne s'est pas refermée et ne se refermera pas.
  • Puis nous avons assisté à l'invraisemblable dérive de ce pouvoir qui se permettait "d'oublier" les 50%, et donc plus, de votants socialistes pour Ségolène Royal. Aucune main tendue jusqu'à la panique devant les sondages extrêmement mauvais pour cette direction lors des élections européennes. Sondages qui seront confirmés par la déroute socialiste. La fille égalant presque le père dans l'échec...
  • Pour tenter d'amortir le choc la direction avait ouvert les portes à la motion E et scellée la réconciliation nationale avec Ségolène Royal lors du fameux meeting de Rezé. Seul temps fort de la campagne. Malheureusement cette réconciliation sera gâchée à la Rochelle. Alors que Martine Aubry demandait à Ségolène Royal de ne pas se rendre à Marseille pour ne pas donner trop d'importance à ce rassemblement, elle faisait à la Rochelle un discours sur la rénovation exprimant un virage à 180° sur sa conception du parti socialiste. Et pour aggraver la situation, sans aucune concertation autre que son clan et , surtout, sans y associer le moins du monde Ségolène Royal! On lui pique ses idées, sa vision d'avenir mais on l'exclut du projet. La ficelle était grosse et claire.
  • S'ensuit un invraisemblable tour de France participatif du projet où Martine Aubry a plutôt passé son temps à dire combien ce n'était pas exactement comme Ségolène Royal, qu'elle était différente et gnagnagna. Pitoyable.
  • Survient le pétage de boulon de Vincent Peillon. Celui qui était encore considéré comme proche de Ségolène Royal s'en va l'insulter comme jamais et poursuivre sa vindicte dans les médias avec l'objectif de la disqualifier pour 2012. Un grossier passage à l'acte qui ne suscitera aucun commentaire de Solferino. Seule Martine Aubry sous la contrainte, et dans un entrefilet, trouvera que Peillon est allé trop loin. Faut dire que traiter Ségolène Royal de folle devant se faire soigner en psychiatrie lourde, on peut dire que c'est allé assez loin en effet.
  • Pendant ce temps en toile de fond nous aurons "l'affaire Dray" qui au final n'en sera pas une. Et dont on est à peu près certain qu'elle était alimentée par des "camarades" souhaitant se débarrasser d'une grande gueule adversaire d'Aubry. Et de plus nous apprendrons avec la sortie du livre "Hold-uPS et trahisons" l'ampleur de la fraude dans les régions du Nord, Pas-de-Calais. Une fraude industrielle et informatique pour lui garantir la victoire. Une fraude possible parce que l'appareil socialiste voulait sa victoire et surtout éviter la victoire de Ségolène Royal. La peur du changement...
  • Maintenant cela se poursuit donc avec "l'affaire Frêche" montée de toutes pièces par la sarkozie médiatique: l'Express, RTL,Europe1, Le Figaro,etc...et relayée par cette gauche du PS qui ne pèse que 10% du parti mais détient tous les pouvoirs!
  • Et enfin elle se poursuit bizarrement en Poitou-Charentes où là aussi la gauche du parti s'exprime pour déstabiliser la tête de liste démocratiquement élue: Ségolène Royal. 67 signataires qui veulent faire valoir qu'ils ne sont pas respectés dans leur engagement socialiste. Ces minoritaires en appellent même à la défaite de Ségolène Royal "pour le bien de la gauche" sans que cela ne fasse lever un sourcil à la première secrétaire. C'est pourtant beaucoup plus grave que les petites phrases de Frêche, car c'est une contestation du vote démocratique des militants. Là aussi. Et manipulée par cette gauche du PS qui ne se sent plus pisser et est prête à utiliser les moyens du PCF d'il y a trente ans pour faire tomber des dissidents du politburo...                                               
Voilà où on en est au parti socialiste. Alors que les régionales s'annonçaient plutôt bien pour nous cette direction du parti s'acharne à tout faire pour que ça se passe mal. Elle refuse le débat sur l'identité nationale de la droite mais s'y invite de la pire des façons en attisant la polémique inutile sur le vote des étrangers. Elle se prépare pour le combat sur les retraites en faisant déjà une concession au sarkozysme triomphant sur l'âge du départ à la retraite avant de rétropédaler lamentablement. Elle s'ingénie à diviser ses listes majoritaires et démocratiquement constituées! Elle n'est pas parvenue à sceller une alliance au premier tour avec nos partenaires de gauche et elle veut donner des leçons aux présidents de région qui le font. Et enfin, cerise sur la gâteau, elle voudrait nous faire croire qu'une victoire socialiste aux régionales serait la victoire de Martine Aubry! On croit rêver devant l'indécence des analyses journalistiques même si l'on sait que nous sommes en sarkozie et que la déraison prédomine surtout lorsqu'il s'agit de minimiser l'impact de Ségolène Royal.
Bref ce parti est une catastrophe et tout est fait pour étouffer le moindre sentiment fraternel entre nous. A croire que c'est Sarkozy qui manipule tout ça. En tout cas on peut être sur que tout cela n'arriverait pas si le parti socialiste avait décidé de respecter le vote des militants. Malheureusement ce n'est pas dans son optique d'avenir et on peut craindre déjà le pire pour les futures primaires qui devraient s'annoncer. Pourquoi ne pas désigner directement Martine Aubry candidate du PS avec comme remplaçant DSK? Au moins cela nous éviterait de croire que le parti socialiste pourrait incarner un véritable changement au sarkozysme.

Ségolène un Pass contraception d'avance

Un rapport fustige les difficultés d'accès à la contraception et à l'IVG

Des pilules contraceptives.
   
SANTE - La France compte plus de 200.000 IVG par an...
   
Pas de progrès spectaculaire. 35 après la loi Veil, l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et à la contraception est encore compliqué, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociale (Igas).

Dans ce rapport, qui doit être remis ce mardi à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, il est recommandé de renforcer la prévention, en particulier en direction des plus jeunes. Pour l'Igas, si «la prise en charge de l'IVG a marqué des progrès réels» depuis la loi de 2001 - qui a porté son délai légal de dix à douze semaines et qui était censée faciliter l'accès à l'avortement et à la contraception - ces avancées «demeurent fragiles».

Carences

Le rapport relève «la situation paradoxale» de la France, qui cumule un taux de natalité très élevé, un taux de diffusion de la contraception «parmi les plus élevés au monde» et un taux d’IVG qui reste à un niveau relativement important». Parmi les carences, le rapport déplore par exemple que «les IVG tardives ne (soient) pas prises en charge partout».

Quant aux délais, s'il se sont améliorés «dans l'ensemble» pour se rapprocher des 5 jours, il persiste des «goulots d'étranglement dans certaines zones de fortes demandes», notamment les grandes villes. Le rapport note aussi que le nombre d'établissements pratiquant l'IVG est passé de 729 en 2000 à 639 en 2006, réduisant de fait le choix quant aux méthodes d'IVG (par médicaments ou par voie chirurgicale). «Peu attractive» financièrement pour les personnels de santé, l'IVG chirurgicale est de moins en moins pratiquée, note l'Igas, qui regrette un recours trop fréquent à l'IVG médicamenteuse.

Echec des moyens de contraception

Côté prévention, le rapport relève un «niveau préoccupant» d'échecs des moyens de contraception et rappelle que 72% des IVG sont réalisées sur des femmes qui étaient sous contraception. «Ces échecs reflètent une inadéquation des méthodes et pratiques contraceptives», poursuit l'Igas, qui juge que la diversification des modes de vie, l’évolution des relations de couple «ne sont pas suffisamment prises en compte» au moment de la prescription.

Alors que la France se caractérise par un recours particulièrement élevé à la pilule, on pourrait «promouvoir les méthodes moins sujettes aux problèmes d’observance», comme le stérilet.

Quant aux jeunes, bien que la loi leur garantisse un accès autonome à la contraception, «ce droit leur est dénié dans les faits», puisque les ados doivent présenter la Carte vitale de leurs parents pour se faire rembourser. Bien que facilité, le recours à la «pilule du lendemain» est «trop faible pour entraîner une diminution du nombre d'avortements», note aussi l'Igas.

Coût élevé, accessibilité limitée

Plus largement, le coût de la contraception est souvent trop élevé, pouvant aller jusqu'à 175 euros annuels pour un timbre contraceptif hebdomadaire. L'accessibilité aux centres de planification familiale demeure en outre «limitée» et l'Education nationale ne joue pas suffisamment son rôle en matière d'éducation sexuelle, ce qui constitue pourtant une obligation légale depuis 2001.

L'Igas prône aussi des «campagnes de communication sur la contraception» plus fréquentes, constatant que cette information n'est pas ressentie comme «une priorité» dans les quartiers difficiles mais aussi dans le monde rural.
 
b.D. avec agence  

2 février 2010

Appel de Jean Louis Bianco pour le "Pass contraception"

Défendons le « Pass contraception »

2 février 2010
Le Pass Contraception de Ségolène Royal, qui permet l’accès gratuit à la consultation médicale et à la contraception par l’intermédiaire des infirmières scolaires, est toujours bloqué par le gouvernement. Ce n’est pas parce que cette solution est proposée par une élue de gauche qui a toujours agi en faveur de la contraception qu’il faut que le gouvernement UMP la sabote.
Le rapport de l’IGAS rappelle qu’il y a encore 30 000 grossesses chez les mineures et donc une urgence à agir pour répondre à cette détresse.
Contrairement à ce que dit Roselyne Bachelot, le Pass Contraception est le fruit d’une longue concertation et a reçu l’accord des parents d’élèves, des infirmières, des généralistes et des pharmaciens. L’Éducation nationale y a été étroitement associée.
Faut-il rappeler que le gouvernement n’a pas été capable pendant des années de faire le nécessaire ? En agissant pour des raisons politiques, il prive aujourd’hui les jeunes de la contraception gratuite. Il y a là une forme de non assistance à mineures en danger alors que tous les moyens de prévention existent.
Avec raison, Ségolène Royal demande une nouvelle fois au gouvernement d’autoriser les infirmières scolaires à donner le Pass Contraception aux élèves qui en ont besoin, et d’annuler les ordres d’interdiction du ministère de l’Éducation nationale.
 
Jean Louis Bianco

Royal s'en prend au gouvernement qui veut "bloquer" le "pass contraception"

Ségolène Royal, qui a institué sans sa région de Poitou-Charentes les premiers "pass contraception", permettant aux jeunes filles mineures l'accès gratuit à la consultation médicale et à la contraception, s'en est prise mardi au gouvernement qui veut les "bloquer".
Ségolène Royal, la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes, le 16 Janvier 2010, à La Rochelle
La présidente PS de Poitou-Charentes affirme dans un communiqué qu'elle "n'accepte pas" que le pass contraception "soit encore bloqué par le gouvernement".
Ce pass", qu'elle a fait délivrer début janvier en Poitou-Charentes, "est le fruit d'une longue concertation et a reçu l'accord des parents d'élèves, des infirmières, des généralistes et des pharmaciens", assure-t-elle. "L'Education nationale y a été étroitement associée".
L'ex-candidate à la présidentielle "demande au gouvernement d'autoriser les infirmières scolaires à donner le pass contraception aux élèves qui en ont besoin, et d'annuler les ordres d'interdiction du ministère de l'Education nationale".
En "agissant pour des raisons politiques", la ministre "prive les jeunes de la contraception gratuite". "Il y a comme une forme de non assistance à mineures en danger", selon elle.
Mardi, Mme Bachelot s'est dite "chagrinée" que Ségolène Royal prenne cette initiative "toute seule dans son coin, sans concertation. "C'est un coup politique", a ajouté la ministre.

Petite leçon de droit à destination du ministre de l'Intérieur

Brice Hortefeux, le 30 janvier 2010, au sujet de l'assassinat d'un couple de septuagénaires par, semble-t-il, des cambrioleurs, a dit :
« Les sanctions pénales seront aggravées pour ce type de délinquance. […] Ce n'est pas la même chose d'agresser, de cambrioler un octogénaire. »
« Le meurtre est puni de la réclusion criminelle à perpétuité lorsqu'il est commis [notamment] sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur. »
Heu, chef, comment on aggrave la perpétuité ? On garde le cadavre en prison ?
Ah, mais non, le chef parlait de délinquance, et non de criminalité. Il parlait donc des cambriolages des maisons de petits vieux.
« Le vol est aggravé [notamment] lorsqu'il est facilité par l'état d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur. »
Vous connaissiez la règle « un fait divers, une loi ? ». Elle a atteint un nouveau pallier : désormais, c'est « un fait divers, votons ce qui existe déjà ».
À lire chez maître Mô, le coup de sang de Marie, magistrate du parquet (mon excellent quoique septentrional confrère a plus de chance que moi en adoptant des parquetiers : je n'ai eu que des mâles…) qui fait le tour des infractions d'ores-et-déjà aggravées.
J'en profite pour tirer ma toque au Garde des sceaux qui s'est comporté en Garde des sceaux (ça nous change) en refusant cette démagogie. Merci, madame le ministre.
Et je rends confraternellement hommage à Frédéric Lefebvre, auteur de cet impérissable apophtegme :
« A force de réfléchir avant de légiférer, […] on reste immobile. »
Il parvient presque à faire oublier l'abject titre de cet article du Figaro.
Rue 89, en partenariat avec Journal d'un avocat

Ségolène Royal attend son heure.

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Chaque jour ou presque, la sarkozie sort des sondages nous rappelant avec célérité que les sympathisants socialistes préféreront DSK ou Martine Aubry pour 2012. Chaque jour ou presque l'éditocratie sarkozyste martèle qu'une victoire du PS aux régionales serait une grande victoire pour Aubry. Chaque jour ou presque la sarkozie rappelle qu'Aubry a gagné la congrès de Reims et que Ségolène Royal l'a perdu. Chaque jour ou presque Martine Aubry fait une intervention TV pour essayer de saturer l'espace médiatique à son seul profit. Chaque jour ou presque cette direction socialiste tente d'évincer, de marginaliser ceux dont elle sait qu'ils ne soutiendront en aucun cas Martine Aubry pour les primaires. Chaque jour ou presque la direction socialiste tente de faire asseoir Martine Aubry dans le fauteuil de la seule opposante au sarkozysme. Chaque jour ou presque on évite de parler de Ségolène Royal...car chaque jour ou presque c'est l'obsession de la sarkozie.

Les régionales 2010 sont le moment Royal en sarkozie. Chacun le sait et guette les résultats tout en faisant le possible pour la faire chuter. On entendrait presque Bartolone dire "qu'il vaudrait mieux perdre la région Poitou-Charentes plutôt que de perdre son âme socialiste". Il pourrait le dire sans que ça choque aucunement cette direction socialiste qui de toutes façons est prête pour toutes les turpitudes jusqu'en 2012. On le sait. Elle profite donc de ce que Ségolène Royal soit toute entière tournée vers sa réélection pour tenter de l'éliminer du jeu en occupant la place. Toute la place.
Ségolène Royal quant à elle a choisi de se faire oublier pour mieux se consacrer à sa campagne. Elle attend son heure sereinement. Elle sait que pour elle tout dépendra de son résultat pour mieux rebondir vers 2012. Elle laisse donc le champ libre à cette direction pour ferrailler avec le pouvoir sarkozyste et faire valoir ses méthodes de communication parfois violentes...

Mais la cendre couve sous la braise et le feu Royal ne demandera qu'à renaître dès que le signal de la reconquête sera lancé. Beaucoup sont en attente pour recommencer le combat à nouveau et porter Ségolène Royal vers 2012. Sa popularité est toujours intacte. Ses résultats dans la région sont unanimement reconnus, à un point tel que l'UMP en est réduit au bashing sur sa personne. Comme d'ailleurs les Verts qui ne peuvent pas critiquer sa politique. A croire que cette campagne sera haro sur sa personnalité car elle va faire la preuve de sa crédibilité à gouverner une région, à faire vivre une opposition parlementaire et à dynamiser un territoire. Il faudra donc l'attaquer sur sa personnalité pour tenter de la faire chuter. C'est l'arme des faibles.
En attendant l'échéance électoral, Ségolène Royal constuit sa campagne électoral patiemment et avec détermination pour gagner en Mars 2010. Il sera temps ensuite de partir à l'assaut de Solferino et de son conservatisme hypocrite pour porter un projet d'avenir et éthique pour le pays. Elle attend son heure et nombreux nous sommes à l'attendre avec elle.

La crise met en lumière les vertus des coopératives

Les sociétés coopératives de production (SCOP) avaient un petit air suranné. Ces sociétés, dans lesquelles les salariés détiennent au moins la moitié du capital, et dans lesquelles ils participent aux décisions du conseil d'administration avec chacun une voix, quelle que soit leur position dans l'entreprise et l'importance de leur participation financière, n'étaient pas dans l'air du temps des années "fric". Mais la crise met en lumière les vertus de ce statut. Pour mieux le faire connaître, la Confédération générale des SCOP a trouvé un nouveau déroulé pour son acronyme. Depuis lundi 1er février, SCOP signifie Sociétés coopératives et participatives. Et les coopérateurs s'appellent coentrepreneurs.

"Dans les SCOP, nous voulons réussir, mais pas au détriment des autres, faire notre métier en conformité avec nos aspirations, dans des conditions éthiques. Nous voulons que la création de richesse soit collective, que tout le monde mouille le maillot", explique Patrick Lenancker, président de la Confédération et PDG d'Arpège, une SCOP créée en 1987, dans le domaine des ressources humaines.

Les SCOP obtiennent des résultats économiques supérieurs à la moyenne des entreprises. Et elles auraient moins souffert de la crise. Des performances qui se mesuraient déjà avant le ralentissement : dans l'industrie, ces sociétés ont ainsi accru leurs effectifs de 11 % entre 1997 et 2007, quand l'ensemble des entreprises du secteur perdait plus de 10 % de ses emplois en France. Le chiffre d'affaires des SCOP industrielles a augmenté de près de 68 % sur la même période, 11 points de plus que la moyenne nationale du secteur.

L'implication capitalistique des salariés, mais aussi certaines règles de gestion spécifiques aux SCOP, expliqueraient ces performances. Ces sociétés doivent provisionner chaque année 42,5 % de leur résultat net. Elles ont intérêt à investir ces sommes dans les cinq ans, car elles sont ainsi exonérées d'impôts. "L'importance des montants investis a permis de stabiliser le groupe en le diversifiant", explique Elise Naccarato, porte-parole du groupe Chèque déjeuner, première SCOP française par la taille, avec 1 895 salariés, un chiffre d'affaires de 260 millions d'euros en 2009, en hausse de 8 % par rapport à l'année précédente.

Entreprises en difficulté

La société s'est ainsi développée à l'international en ouvrant des implantations dans douze pays. "Il nous a fallu dix ans pour que cet investissement soit rentable. Ce qui aurait été inimaginable dans une entreprise classique. Mais aujourd'hui, c'est le pôle le plus fructueux", ajoute Mme Naccarato.

"L'entreprise est économiquement rentable parce que les salariés, qu'ils soient techniciens, ou commerciaux, sont motivés et conscients de l'importance du client. C'est inestimable pour la performance économique", analyse Amélie Rafael, PDG de P.A.R.I.S Anticorps, une société de biotechnologie, spécialisée dans la conception et la fabrication de réactifs pour les laboratoires. Le chiffre d'affaires de sa société croît de 20 % à 30 % par an et celle-ci est rentable depuis quatre ans, alors que les sept associés et salariés initiaux avaient repris la société en dépôt de bilan, il y a dix ans. "A l'époque, les sociétés de capital-risque n'ont pas voulu investir. Aujourd'hui, elles me font les yeux doux !", s'amuse Mme Rafael.

Ce statut de SCOP se révèle bien adapté à la reprise par les salariés. Souvent, il s'agit d'entreprises en difficulté, comme cela était le cas pour P.A.R.I.S., ou pour les Aciéries de Ploërmel, société mise en redressement judiciaire fin 2004, après que son actionnaire, l'américain Amsted, a décidé de se retirer. Transformée en SCOP par les salariés, la société est en croissance en 2009, dans un secteur, la sidérurgie, lourdement affecté par la crise. Les Aciéries se sont développées sur des marchés de niche pour l'industrie ferroviaire. Elles devraient ouvrir une nouvelle usine avant la fin de l'année, à Ploërmel, non loin de la première, dans le Morbihan.

Les salariés du bureau d'études Tribu ont, eux, la chance de reprendre une entreprise en bonne santé. Le gérant, Alain Bornarel, voulait partir à la retraite et passer la main à Edith Akiki, actuellement cogérante. Elle a souhaité adopter le statut de SCOP, pour diriger en équipe, réfléchir collectivement et ne pas perdre les ingénieurs et les architectes qui détiennent le savoir-faire de la société.

L'importance des réserves des SCOP est rassurante pour les banquiers, qui hésiteraient moins à prêter. Pourtant, ce statut a encore peu d'adeptes. Les 1 950 SCOP de France emploient près de 41 000 salariés, dix fois moins qu'en Italie ou en Espagne.
Annie Kahn

Les Compétences de la Région

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  • Education et formation
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1 février 2010

Interview de J.F.Macaire sur la politique de Ségolène en Poitou Charente

La première question concerne le ralliement d'Alexis Blanc.  Que pouvez-vous nous dire sur ce ralliement et comment est-il perçu?

Les militants du Modem depuis longtemps sont très attirés par la politique de Ségolène, et ils nous l'ont dit d'ailleurs, ils le disaient et ne s'en cachaient pas. Il y en a un certain nombre qui se sont mis plus ou moins en accord sur la politique qu'elle a menée. Ils avaient envie de travailler précisément sur ce type de politique. « Tant qu'à faire autant y aller dès le premier tour pour participer à l'élaboration du projet », ça a commencé à faire un petit peu école. Et Alexis Blanc a été celui qui a eu le courage d'aller jusqu'au bout et de dire à François Bayrou : «Voilà comment il faut faire et voilà comment ça va se passer».

Deuxième question : Avez-vous reçu des critiques constructives et sérieuses (c'est à dire des critiques de fonds) de la part de vos opposants politiques sur les actions menées en Poitou-Charentes depuis 2004? Si oui, lesquelles?

C'est un petit peu ce que je disais pour le Modem. Finalement même les gens de l'UMP n'ont pas eu beaucoup de critiques, ils ont été un petit peu « bluffé » par la politique qui a été menée. Je vous le dis sans prétention. Ils n’attendaient pas du tout un tel volontarisme, ils n’attendaient pas non plus que l’on arrive à résoudre aussi vite un certain nombre de difficultés qu’eux-mêmes n’avaient pas forcément résolu avant. Ils ont été étonnés aussi de l’efficacité de nos projets régionaux. Ils ont bien vu que ça marchait. Et donc, ils ont été assez peu opposants. Et ce n’est pas par hasard si Dominique Bussereau a décidé qu’il n’y aurait que deux sortants sur sa liste ! Je crois que les autres sont un peu « punis » parce que finalement, par certains cotés, même dans nos débats ou commissions, ils adhéraient à la politique menée: de redistribution, de non augmentation des impôts, d’aide aux PME innovantes en direct.
 
Troisième question : Les dégâts de l'agriculture conventionnelle sont considérables, le monde agricole doit faire "sa révolution", existe t- il en Poitou-Charentes des mesures pour accompagner les agriculteurs de demain vers une agriculture durable???

Absolument, je dirais même que c’est l’essentiel de la politique agricole de la région qui est une politique complémentaire. On n’a pas de compétence particulière, mais on a fait quand même une politique en direction, d’une part, de l’aide à l’installation de jeunes agriculteurs et d’autre part, de l’amélioration des axes prioritaires par rapport au développement durable. Donc la politique de l’eau a été très importante ainsi que la politique de l’aide à la conversion en bio. A la fin de ce mandat, nous sommes arrivés à un point où nous pouvons soutenir les conversions en bio grâce à un réseau de filières agroalimentaires, et où nous pouvons garantir les débouchés aux agriculteurs. La conversion est un geste qui n’est pas facile. Petit à petit les agriculteurs commencent à de se dire « et bien l’avenir est quand même là ». Pour le faire il faut qu’ils se sécurisent un peu dans leurs débouchés. C’est ce que nous sommes en train de faire : à  la Rochelle, nous avons la chance d’avoir, un chef d’entreprise qui s’est engagé avec nous, et aussi, une coopérative agricole pour la constitution d’une filière de biscuit bio Poitou-Charentes.
 
Cela doit énerver beaucoup Dominique Bussereau, ancien ministre de l’agriculture ?
Il y a beaucoup de résistances, et notamment la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles), qui résiste par rapport à cette idée d’évolution du monde agricole. Mais progressivement, ils perdent un petit peu de crédit, leur résistance s’arc-boute à un système qui marche de moins en moins bien. On l’a vu avec la crise du lait. Beaucoup d’agriculteurs se demandent si la FNSEA n’est pas en train de les emmener dans le mur, et si il ne faudrait pas aussi regarder de l’autre côté? Et donc, beaucoup regardent de l’autre côté, du côté notamment de Ségolène qui depuis longtemps travaille avec les agriculteurs.
 
Le titre de votre livre parle d'une révolution silencieuse. Laquelle des actions menées en Poitou-Charentes vous parait la plus révolutionnaire?
 
C’est d’avoir imaginé un nouveau modèle économique et de se dire surtout que lorsqu’on est face à une évolution économique négative, comme celle que l’on connaît aujourd’hui, à une désindustrialisation de notre pays eh bien nous, dans les collectivités locales, on peut changer les choses, on peut peser sur le cours des choses. Je crois que ça c’est nouveau parce qu’à gauche on a beaucoup baissé les bras : la Gauche a tenu des discours très critiques mais sans proposer de solutions. Et là, Ségolène propose une solution. Elle dit : la collectivité va s’engager auprès des entreprises innovantes, elle va s’engager pour créer de nouveaux marchés. Exemple : nous avons  développé les chaudières bois créé une filière qui fournit des chaudières et du bois brulé (des granulés). Aussi, il y a le véhicule électrique, un produit nouveau ! Nous sommes allés sur ce sujet là car nous avions des compétences mais aussi parce que nous savions que l’on pouvait développer ce marché par des aides à l’acquisition, par une promotion mondiale qui est assurée par Ségolène, qui va partout pour parler du véhicule électrique. Du coup, on aide l’entreprise, non seulement en lui donnant des moyens financiers  supplémentaires mais aussi en lui donnant un marché à conquérir. Et cela, c’est nouveau. Cela suppose des outils nouveaux. L’intervention directe au capital d’Heuliez, c’est la première fois que cela se passe en France. Egalement, la région possède des brevets d’invention pour développer des filières industrielles dans le cadre des éco-carburants par exemple ou des éco-matériaux. C’est également la première fois qu’une région s’approprie en tant que collectivité locale des brevets pour industrialiser elle-même, évidemment avec des partenaires industriels, (les élus ne prennent pas la place des chefs d’entreprises) ; nous en trouvons des partenaires, ils sont très heureux que l’on soit là pour leur proposer ce type de travail parce que sinon, ils sont dépendants, non pas des gens qu’ils connaissent dans la région, mais du grand système financier dont on a vu comment il peut se comporter pendant la crise financière.
 
Au niveau de la santé publique dans la région, à part le « Pass contraception »,  quelles sont les idées de Ségolène ?
 
Sur la santé notre problème de début de mandat a été de lutter contre la disparition d’un certain nombre d’hôpitaux, de services hospitaliers, de maternités..etc... On voit bien en ce moment que le service public de la santé est en train de se déliter et en particulier dans le monde rural. En Poitou-Charentes, le monde rural, c’est important pour nous.  Donc, Ségolène a regardé en région ce que l’on pouvait faire pour apporter des solutions aux gens qui aujourd’hui en manquent. Et nous nous sommes notamment  orientés sur la politique d’incitation pour les jeunes médecins, des étudiants en médecine général,  pour qu’ils aillent s’installer en zone rurale. 
On a mis en place un dispositif qui aide les médecins- stagiaires à découvrir le monde rural.
Plus de médecins de proximité. Et pour aider ces médecins qui n’ont pas forcement la même pratique, on a crée en région 6 ou 7 maisons médicalisées qui regroupent sur un même site, des médecins généralistes, des spécialistes, des infirmières, des kinés  avec un système collectif de fonctionnement qui fait que cela  soulage et facilite aussi énormément les choses pour les habitants. Ils savent que près de chez eux à 5 min, ils ont au moins une réponse immédiate de santé, ce qui fait défaut quand les hôpitaux disparaissent.
 
On va terminer par la question qui fâche. « Heuliez est sauvée », a dit Ségolène. Qu’est ce qu’il en est actuellement, est que Bernard Krief Consultant a bien donné les fonds ?
 
Bernard Krief Consultant a été retenu par le tribunal de commerce de Niort. Ce n’est pas la région qu’il l’a choisi. Mais je crois que Ségolène Royal a eu, vis-à-vis de ce repreneur,  une attitude forte car elle a obligée BKC à tenir ses promesses. Il les a tenues en apportant une créance, c'est-à-dire en mettant dans le bilan d’Heuliez, une créance qui devait être mise  sur une autre entreprise. Cela peut paraître un peu particulier mais ce qui est important, c’est que cela marche. Le marché est en train de se développer, les voitures sont en train d’être produites, on a commencé à les assembler sur les chaines, il y a d’autres commandes pour Heuliez, donc nous allons, je pense, tenir le pari, qui est de garder 660 personnes qui retournent vers la production, c’est cela qui compte. Après pour  la forme, c’est lié à un problème monté en épingle par nos adversaires qui se sont permis de souligner qu’ils tiennent le fond stratégique d’investissement (FSI). Et le fond stratégique n’a pas encore versé l’argent promis. Ils se servent de tout cela pour essayer de déstabiliser  Ségolène : JP Raffarin l’a fait de façon scandaleuse en disant que cela ne marche pas ! Quand on imagine tout le travail qui a été fait par cette entreprise pour se redresser, tout le travail qui a été fait sur le plan commercial en France, dans toute l’Europe et dans le monde ! Qu’un ancien premier ministre de la France aille dire dans la presse que ça ne marche pas, c’est à peu près comme si Sarkozy avait déclaré qu’Airbus ne servait à rien ! Il a osé faire cela dans sa région, c’est terrible. Après, il a été penaud mais il l’a dit mais le mal est fait.
 Et  Bussereau a renchéri !!
 Alors, ils renchérissent. Moi, je crois et cela me parait assez clair, que si on était dans un contexte politique homogène, si les entreprises se redressaient et que le gouvernement n’avait aucun enjeu par rapport à cela, il n’y aurait pas de problème.
Là, ils se servent d’Heuliez contre Ségolène Royal.
Interview réalisée par Annie Novelli et Célibne Loot  L'équipe de Désirs d'avenir Paris

Haïti à l'épreuve du choc

Le tremblement de terre que vient de subir Haïti est abominable et l'aide internationale indispensable. Mais à la faveur de cette crise, les pays donateurs pourraient appliquer à l'île une «thérapie de choc» revenant à la mettre sous tutelle et à y instaurer un nouveau colonialisme.  «Il faut confier aux Haïtiens eux-mêmes la reconstruction de leur pays», plaident Jean-Louis Bianco, ancien ministre, député et président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, et Nicolas Cadène, membre du conseil national du Parti socialiste.

pave.jpgCe que vient de subir Haïti, un des pays les plus pauvres de la planète, est un désastre considérable qui constitue également un choc psychologique d'une extrême violence pour les Haïtiens.
Au-delà d'une gourmandise malsaine de nos médias et d'un concours des images les plus pénibles, il est essentiel d'aller plus en avant sur la situation concrète que vit et va désormais vivre ce peuple antillais, le premier à s'être émancipé des colons blancs le 1er janvier 1804.
La destruction tant matérielle qu'organisationnelle et structurelle de cet État de 10 millions d'habitants amène à cette réflexion sur l'avenir alors que les puissances occidentales organisent l'aide internationale d'une manière qui n'est pas toujours idéalement transparente.
Disons-le clairement : il y a un risque de «privatisation», de dérégulation et de néo-colonialisme accru que pourrait subir Haïti en plus du désastre naturel dont l'île a été victime et, surtout, à cause de ce désastre.
La mise à profit par certains gouvernements et groupes privés occidentaux d'une catastrophe naturelle n'est pas nouvelle. Certains économistes l'ont relevé à plusieurs reprises, la journaliste Naomi Klein l'a théorisé avec son ouvrage La Stratégie du choc.
Après tout choc national, les citoyens deviennent plus enclin à suivre n'importe quel leader qui prétend les protéger. Ces désastres placent les populations dans un tel état d'hébétude qu'ils deviennent des «opportunités» pour quiconque souhaite favoriser des réformes économiques extrêmement rigoureuses qui n'auraient pas été admises en temps normal. Elles sont généralement imposées très rapidement avant que les citoyens ne puissent se ressaisir.
Milton Friedman, souvent considéré comme un partisan de ces «traitements de choc», déclarait lui-même : «Seule une crise réelle ou imaginaire peut engendrer un changement profond» (Capitalisme et liberté, 1971).
Nous savons par exemple que le tsunami de 2004 a permis des expropriations massives de populations vivant sur les côtes d'Asie du Sud-est, des libéralisations et dérégulations commerciales (en échanges d'aides occidentales), des constructions de complexes hôteliers occidentaux, etc. À l'époque nous nous étions émus de la destruction par la nature de leurs villages de pêcheurs, mais nous avons détournés les yeux quand à la place furent construits des hôtels après que les populations aient été déplacées.
Nous savons que l'ouragan Katrina qui frappa la Nouvelle Orléans en 2005 a permis là encore des expropriations massives, des privatisations de services publics et de l'éducation et des reconstructions privées orientées, etc.
Quelques heures après le séisme à Haïti, The Heritage Foundation (un des principaux think-tanks américains, néo-conservateur et influent sur le Congrès actuel) écrivait sur son site Internet :
«Au-delà de l'assistance humanitaire immédiate à apporter, les réponses américaines au terrible séisme de Haïti offrent d'importantes opportunités de reprise en main du long dysfonctionnement gouvernemental et économique haïtien, tout en améliorant l'image américaine dans la région».
De son côté, Nicolas Sarkozy proposait une conférence à Bruxelles sur la reconstruction du pays, sans même en parler en amont avec les responsables politiques haïtiens qui ont survécu au séisme.
Les propos de The Heritage Foundation peuvent sembler modérés mais laissent bien entendre le souhait de réformer l'économie du pays antillais dans le sens des seuls intérêts privés occidentaux.
Rappelons que si les causes de la pauvreté haïtienne sont multiples, les responsabilités occidentales sont loin d'être nulles, notamment sur le surpeuplement de Port-au-Prince, et que la corruption généralisée et les «aides financières» du Nord (sous conditions drastiques) ont réduit à néant toute agriculture vivrière sur l'île.
En octobre dernier, Camille Chalmers, directeur exécutif de la PAPDA (Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif), dénonçait (comme d'autres associations haïtiennes) la politique du gouvernement haïtien consistant à se plier aux injonctions des organisations internationales et à favoriser les entrepreneurs étrangers et les importateurs de produits alimentaires :
«Depuis les années 80 les stratégies néolibérales adoptées par les gouvernements ont détruit l'agriculture du pays. On est aujourd'hui le troisième importateur du riz américain avec plus de 400.000 tonnes métriques par an. Pourtant, chaque année 75.000 personnes laissent les zones rurales — absentes des débats de la classe politique — pour rejoindre la capitale. De la sorte, la dépendance alimentaire du pays ne fait que s'agrandir. Les politiques macro-économiques soutenues par Washington, l'ONU, le FMI et la Banque Mondiale ne se soucient nullement de la nécessité du développement et de la protection du marché national. Les seules préoccupations de ces politiques est de produire pour l'exportation vers le marché mondial».

Aujourd'hui, les paysans manquent de terres cultivables, d'outils, d'encadrement dans la commercialisation des produits. Comme le rappelle le CADTM (Comité pour l'annulation de la dette du tiers-monde), dans la fertile région du Nord-Est, le béton a remplacé les cultures, notamment avec la construction d'une zone franche pour la fabrication de produits textiles destinés au marché des États-Unis. Le paradoxe est que, non loin, existe des terres moins fertiles où ces industries auraient pu s'installer sans porter préjudice aux plaines agricoles fertiles.
Aujourd'hui, d'un point de vue cynique, la situation est donc particulièrement propice pour diriger politiquement et économiquement cette République dans le sens des seuls intérêts américains, français et de quelques grandes entreprises du Nord.
Il est d'ailleurs étonnant de constater, comme le fait Daniel Schneidermann sur le site Arrêt sur images, avec quelle rapidité l'image de Haïti se dégrade dans certains médias. Après la compassion avec les victimes, ce sont les «pillages» ou «vols de marchandises» qui sont souvent mis en avant dans la presse internationale. Cela pourrait être assez utile à ceux qui déclareront plus tard : "ils sont incapables et irresponsables".
Comme le rappelle le journal La Croix, plusieurs responsables associatifs ont été choqués par les déclarations de dirigeants sur la nécessité de mettre «l'île sous tutelle internationale», au nom de la «reconstruction». D'autant qu'il existe des ingénieurs, médecins et universitaires compétents à Haïti, la plupart formés à l'étranger d'ailleurs.
L'ancien président de Caritas France déclarait récemment que «le pays ne [devait] pas être placé sous protectorat».


De son côté, le directeur des opérations de Médecins sans frontières (MSF) affirmait avec raison que «les églises, les associations, les comités de quartier form[aient] le tissu social permanent d'une nation» que «dans la rue, l'efficacité des secours [était] d'abord haïtienne» et enfin que «la France et les États-Unis [devaient] remettre les institutions haïtiennes en route (...) sans parler de mise sous tutelle» ni «porter atteinte à la souveraineté de l'État» car «c'est une source de tensions entre les habitants et la communauté internationale.»

D'autres dispositions que celles actuellement en cours auraient pu être prises.

Il est d'ailleurs étonnant de constater un tel déploiement militaire (déjà dénoncé par certains organisations dominicaines et qui ne se fait pas en simple soutien humanitaire) sur l'île Il n'est pas certain que les services publics haïtiens soient re-créés ou tout simplement créés à cette occasion, au contraire, ils pourraient être tout à fait privatisés. Il faut rapidement s'assurer de la transparence totale des transferts d'argent vers Haïti et les ONG œuvrant sur place.
Surtout, il faut confier aux Haïtiens eux-mêmes la reconstruction de leur pays, en garantissant leur souveraineté, en leur donnant les moyens de créer leurs propres structures sur place et leurs propres emplois (et non en faisant venir uniquement des entreprises extérieures avec des employés étrangers).
 
Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène

Travailler en région pour préparer un projet crédible pour la France.

 Ségolène Royal est depuis plusieurs semaines absente de la scène nationale. Dans la ligne politique qu’elle s’est fixée, la politique par la preuve, on comprend cette volonté de s’impliquer totalement pour faire le bilan des actions menées dans sa région et pour fixer les nouvelles perspectives avec les habitants.
Plus encore, cet investissement est fondamental car la politique menée par Ségolène Royal en Poitou-Charentes apparaît aujourd’hui comme un modèle d’une autre gouvernance qui pourrait dans quelques années être appliquée à une échelle nationale. En travaillant dans sa région, Ségolène Royal oeuvre pour toute la gauche permettant ainsi d’espérer une alternance en 2012. Car loin des slogans, la victoire ne sera possible qu’avec un projet crédible et assumé pour la France.
 
Dans les actions menées à la présidence de la région, Ségolène Royal trace les grands axes qui seront incontournables pour la gauche dans la préparation du projet de 2012. On peut relever, parmi d’autres,  quelques uns de ces axes  :
- Le développement économique car à l’opposée de la politique libérale de Sarkozy, la région Poitou-Charentes s’est investie dans le soutien réel aux PME et PMI pour créer et sauver des emplois et favoriser une dynamique pour la création d’entreprises. C'est le cas des aides en faveur de la création et de la transmission d'entreprises, avec les « Bourses régionales désir d'entreprendre », ou du soutien aux projets innovants, par le développement de l'accès aux fonds de capital investissement ou via le réseau ACCES. L’intervention directe de la région pour soutenir le projet d’Heuliez est l’exemple même d’une politique volontariste aux côtés des entreprises. C’est aussi le cas du rachat des bâtiments de New Fabris en projet afin de constituer un pôle dédié à la croissance verte et à l'innovation en accompagnant les entreprises qui s'engagent dans ces nouvelles activités.
- Redonner à l’action politique sa dimension humaine pour sortir des discours sans lendemain, des simples slogans de campagne, du « travailler plus pour gagner plus ». La démocratie participative en cela est fondamentale parce que la France a changé et qu’on ne peut pas concevoir une démocratie verticale dominée par les sachants. La région Poitou-Charentes a une forte avance en ce domaine avec les forums sectoriels, le Budget Participatif mis en place dans tous les lycées, les Ateliers participatifs et les Jurys Citoyens qui évaluent l'efficacité des politiques régionales.
- Pour une éducation plus juste, de nombreuses actions de l'Etat sont attendues alors que Sarkozy laisse faire et se dégrader l'école publique.  «A la source de tout engagement socialiste, il y a ce désir ardent de réformer la société, de la rendre plus juste, d’y rendre les hommes toujours plus égaux dans l’exercice de leur liberté. Or qu’est ce que l’école si ce n’est la porte d’entrée dans la société ?" Pour cela la région a mené une politique très active avec de nombreux projets pour la culture, les bourses découvertes à l’étranger, le développement de l’apprentissage, le fonds social lycéen. Dans tous les projets réalisés, on retrouve ce triple engagement : l’égalité pour tous,  la culture pour éduquer l’homme, l’aide à toutes les branches du professionnel au général pour permettre à chaque enfant de choisir son orientation, sans a priori.
- L’Excellence environnementale pour construire un autre modèle de développement. Ainsi la région accompagne et porte la conversion écologique de l'économie, tournant ses aides et ses appels à projets vers des secteurs d'avenir : agro-ressources, éco-habitat, énergies renouvelables, véhicules électriques, agriculture biologique. De nombreuses réalisations comme l’inauguration du lycée de Kyoto ont révélé le dynamisme de cette région en ce domaine.
 
En se consacrant totalement à sa région, laissant à d’autres le terrain médiatique national, Ségolène Royal apportera à la gauche une expérience solide et de réelles compétences pour préparer un projet crédible pour la France.

Pour la renaissance industrielle du site de New Fabris par la croissance verte

« Parce que la Région considère qu'il est important de maintenir le patrimoine industriel de Châtellerault et de développer les activités et les métiers de la croissance verte, elle est prête à racheter les bâtiments de New Fabris afin de maintenir la vocation du site.
Cela doit permettre de constituer un pôle dédié à la croissance verte et à l'innovation en accompagnant les entreprises qui s'engagent dans ces nouvelles activités.
Des partenariats industriels seront développés en liaison avec les ex-salariés, qui ont été réunis mercredi après-midi à la Maison de la Région, et qui vont participer à un comité de pilotage. »
 
La Présidente de la Région Poitou-Charentes
Lire toute l'actualité hebdomadaire de la Région Poitou-Charentes : L'Essentiel n° 219