15 avril 2010

Au secours, la peur les rend fou !

photo_1267349921905-1-0.jpg Ce n’est plus un gouvernement mais une barque à la mer qui prend l’eau de toute part … Sauve-qui-peut !
 
Après l’affaire des 94 millions de doses de vaccins contre la grippe A, commandées par la ministre de la santé, qui nous restent sur les bras avec sa facture, c’est au tour de la tempête de faire rage …
Dans la démesure d’un roi soleil, l’Etat sarkozien entend maintenant, après la tempête Xynthia, imposer de raser toutes les maisons dans un zonage qui apparaît à beaucoup invraisemblable. Appliquant la formule « vaut mieux plus que moins », jusqu’où iront-ils ? Au total ce serait 1 500 logements en Vendée et Charente-maritime qui seraient détruits.
Quant aux populations qui souhaiteraient comprendre et demandent des explications, l’Etat les renvoie devant la justice …
 
Le célèbre « casse-toi pauvre con ! » deviendrait-il art de gouverner de sa majesté ?

Face à ce nouveau rocambolesque épisode des péripéties gouvernementales, la présidente de région Poitou-Charentes Ségolène Royal, consternée par toutes ces décisions irréfléchies et prises dans l’urgence, a décidé de venir soutenir les populations pour essayer de ramener l'Etat sarkozien à la raison. Avec les maires des communes sinistrées et les associations de défense des victimes de la tempête de Charente Maritime, ils viennent d’adresser une Lettre ouverte au Président de la République et au Premier Ministre pour leur demander dans un solennel appel à être tout simplement respectés après le drame qu'a connu cette région  :

- Respect par la suspension du zonage annoncé par le préfet et l’ouverture immédiate d’une concertation des maires et des associations avant stabilisation d’un nouveau zonage sur la base d’expertises sérieuses et contradictoires
- Respect de la parole donnée, par le déblocage immédiat des fonds promis par le président de la République et par les ministres depuis près d’un mois et demi et qui n’ont toujours pas été versés aux collectivités, aux ostréiculteurs, aux agriculteurs, aux entreprises sinistrées et aux personnes, alors que les besoins sont immenses et urgents.
 - Respect de l’engagement de rapidité pris par le Premier ministre selon lequel les personnes connaîtraient dans un mois au plus tard le montant des indemnisation proposées
- Engagement de la responsabilité de l’Etat quant au mauvais entretien des digues et présentation d’un plan d’urgence de travaux.
 
Empêtré dans les rumeurs sur sa vie privée, on se demande si le locataire de l’Elysée entendra la tempête gronder chez le peuple

Xynthia: Royal orchestre la résistance des sinistrés de Charente-Maritime (LEAD GENERAL

       BOURCEFRANC-LE-CHAPUS (Charente-Maritime), 14 avr 2010 (AFP) - Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes, s'est placée mercredi aux côtés des sinistrés de la tempête Xynthia en demandant avec des communes et des associations d'habitants de Charente-Maritime la "suspension du zonage".        Dans une "lettre ouverte" adressée au président de la République et au Premier ministre, Mme Royal, les représentants de 33 communes et 9 associations de défense des victimes de la tempête du 28 février demandent "solennellement d'être respectés sur quatre points".
        La principale "exigence" des signataires est "la suspension du zonage et l'ouverture immédiate d'une concertation des maires et des associations avant un nouveau zonage sur la base d'une expertise contradictoire non contestée", a expliqué Mme Royal à la presse à Bourcefranc-le-Chapus, face à l'île d'Oléron.

        Ils demandent aussi, selon Mme Royal, "le déblocage immédiat des fonds promis" par le gouvernement, "le respect du principe de rapidité" concernant l'indemnisation auxquels les habitants peuvent prétendre et "l'engagement d'un plan d'urgence des travaux sur les digues".

        La région Poitou-Charentes devrait mettre sur pied "un dispositif juridique de soutien" pour les communes et les associations.

        La résistance des sinistrés opposés à la destruction de leurs maisons a également pris la forme dans l'après-midi d'une manifestation devant la préfecture à La Rochelle, où se déroulaient des auditions menées par la mission commune d'information du Sénat sur les conséquences de la tempête.

        "Xynthia nous a touchés, l'Etat veut nous couler", "Non aux démolitions, oui à la protection" ont lancé les manifestants, qui étaient près d'une centaine venus de Charron, Aytré et des Boucholeurs, village à cheval sur les communes de Châtelaillon-Plage et Yves, selon un photographe de l'AFP.

        Les neuf membres de la mission sénatoriale, avant de procéder aux auditions des services de l'Etat, des associations et des acteurs économiques, avaient effectué des "visites de terrain" à Charron et aux Boucholeurs.

        "Nous sommes là pour faire en sorte de comprendre ce qui s'est passé. Nous écoutons les habitants et je crois qu'ils sont heureux que nous soyons à leur écoute", a expliqué le président de cette mission, le sénateur (NI) de Vendée Bruno Retailleau, en visitant une maison classée en zone noire.

        "On restera là jusqu'à en crever!", lui a expliqué un habitant, Christian Maire, 71 ans, qui est né et vit aux Boucholeurs.

        Les sénateurs poursuivent leur "visite de terrain" jeudi en Vendée. Ils doivent produire un premier rapport début mai puis un rapport définitif pour l'été.

        Le ministère de l'Economie a annoncé que les sinistrés dont les habitations doivent être démolies dans les "zones noires" inondables n'auront pas à subir la "décote de vétusté" habituellement appliquée par les assureurs quand la maison est reconstruite ailleurs.
Intempéries-tempête-urbanisme-logement-Sénat LEAD

Xynthia : lettre ouverte de Ségolène Royal au président de la République

Lettre ouverte au Président de la République et au Premier Ministre,
 de la part de la Présidente de Région, des maires de communes sinistrées et des associations de défense des victimes de la tempête de Charente Maritime
 
Réunis le 14 avril 2010 à Bourcefranc par la Présidente de la Région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, les maires des communes sinistrées à la suite de la tempête du 28 février 2010, ainsi que les associations de défense des habitants et de l’environnement, ont exprimé leur volonté d’unité d’action et leur décision de mettre en place un collectif de défense, face à la brutalité des zonages et à l'incohérence en de nombreux endroits du tracé.
 Ils ont aussi manifesté leur colère face aux promesses non tenues d’aides d’urgence faites par le Président de la République et les Ministres sur le terrain.
 Ils demandent solennellement d’être respectés :
         - Respect par la suspension du zonage annoncé par le Préfet et l’ouverture immédiate d’une concertation des maires et des associations avant stabilisation d’un nouveau zonage sur la base d’expertises sérieuses et contradictoires.
         - Respect de la parole donnée, par le déblocage immédiat des fonds promis par le Président de la République et par les Ministres depuis près d’un mois et demi et qui n’ont toujours pas été versés aux collectivités, aux ostréiculteurs, aux agriculteurs, aux entreprises sinistrées et aux personnes, alors que les besoins sont immenses et urgents.
        - Respect de l’engagement de rapidité pris par le Premier Ministre selon lequel les personnes connaîtraient dans un mois au plus tard le montant des indemnisation proposées.
         -  Engagement de la responsabilité de l’Etat quant au mauvais entretien des digues et présentation d’un plan d’urgence de travaux.
 Ils demandent justice démocratie, et humanité dans la prise en compte de leurs difficultés

14 avril 2010

Maison closes

     Réouverture des Maisons closes : c'est le cadeau aux femmes que nous fait la nouvelle Rapporteure générale de l'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes, Service du Premier Ministre à Paris, Chantal Brunel, députée UMP  qui propose ainsi de faire de la prostitution une activité professionnelle..
            Dans un communiqué, le Mouvement Citoyennes Maintenant, « s'indigne de la remise en cause du principe éthique et humaniste du respect sans condition du corps humain en général et du corps des femmes en particulier »  et appelle tous les défenseurs des droits de l'être humain à s'unir pour combattre cette indignité.
            Le Mouvement Citoyennes Maintenant rappelle en outre :
« En 1946, il a été mis un terme à un régime « réglementariste » que la France avait d'ailleurs, inventé et expérimenté, en interdisant les maisons de prostitution qui se sont révélées être, en fin de compte, des établissements à risque sanitaire, de séquestration et de traite des femmes.
En 1960, en ratifiant la Convention des NATIONS UNIES de 1949, puis en adoptant ,notamment, les deux Ordonnances  qui posent le socle de notre système, la France est définitivement entrée dans le champ des pays abolitionnistes et interdit donc de tirer profit de la prostitution d'autrui. »
Comment, s'interroge le Mouvement,  des «  représentant(e)s élu(e)s du Peuple français pourraient, au mépris de tous les droits fondamentaux, proposer une loi qui va à l'encontre de tous les principes que défend notre pays ? ».
« Certains pays européens réglementent le proxénétisme. Ce sont eux qu'il faut  gagner au principe abolitionniste et non le contraire, alors qu'il est démontré que ces pays sont désormais confrontés à des problèmes très durs de criminalité organisée.
Cette proposition aberrante est en fait « cousue de fil blanc ».Sous couvert de vouloir se préoccuper du « bien-être » des prostitué(e)s, il s'agit en fait de se préoccuper surtout du confort  des clients dont la demande est incessante et de drainer, à travers des réseaux hôteliers  « honorables » les énormes profits dégagés par la prostitution.
 Le cynisme de ce projet est intolérable : il va permettre d'organiser l'exploitation sexuelle des femmes en situation de  précarité et de pauvreté  en se donnant la bonne conscience d'être dans la nécessité d'aménager une fatalité.
Des milliers de femmes, françaises et étrangères, continueront, sous le label d'une « profession » qui, elle, ne sera jamais « honorable », d'être contraintes par les coups et les viols par les trafiquants internationaux qui ne peuvent que se réjouir à chaque fois que saute un  verrou abolitionniste ».
citoyennes maintenant
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  citoyennes@gmail.com

La parité au Parti socialiste

A La Rochelle en août dernier, Martine Aubry avait promis la « rénovation » d'ici la fin de cette année : parité et non cumul plébiscités  au cours d'un référendum militant le 1er octobre suivant.
            Dans un rapport présenté à la Première secrétaire ces jours -ci ,  Medhi Ouraoui, préconise « un objectif minimum de 40% de femmes parmi les députées du PS en 2012 » (Midi-Libre, 8 avril 2010).
            Ce qui serait un réel progrès.
            La loi du 6 juin 2000 limite l'obligation de parité au niveau des candidatures présentées par les partis. Ces derniers se voient pénalisés financièrement s'ils ne respectent pas ce principe.
            Aux élections législatives de 2007, le Parti socialiste avait présenté 45, 2% de candidates. Au bout du compte, 48 femmes socialistes ont été élues représentant 25,6% du Groupe. Depuis cette date, le PS doit s'acquitter chaque année de 516 806,40 euros de pénalités.
            Atteindre l'objectif minimum d'au moins 40 % de femmes en 2012 parmi  les effectifs du PS à l'Assemblée nationale, ne se limite pas aujourd'hui à présenter 5% de candidates supplémentaires. Les résultats de 2007 mettent en lumière un fort différentiel de 20% entre la proportion de candidates et la proportion d'élues, qui ne s'explique que par la mauvaise qualité des investitures  accordées aux femmes.
            Le Rapporteur Medhi Ouraoui devra donc proposer à Martine Aubry des modes opératoires efficaces pour parvenir à bonne fin.
            Outre le principe de « la réservation des circonscriptions où le sortant socialiste ne se représente pas », proclamée par le PS tant en 2002 qu'en 2007, mais jamais réellement appliqué, une solution peut être trouvée dans l'application des règles de non cumul des mandats  (aussi  plébiscitées au cours de la consultation militante du 1er octobre), en attribuant les circonscriptions « libérées » à des candidates.
            Cela demande tant un fort volontarisme politique, qu'un oubli des soi de la part des élu(e)s en place. Et il semble bien que cela n'aille pas de soi. Pour le moment, « la direction du parti envisage une solution de compromis. La règle du non-cumul serait actée dans les termes prévus par le referendum militant d'octobre mais ne s'appliquerait qu'à partir de 2012, après les élections législatives ». http://partisocialiste.blog.lemonde.fr
            Autant dire aux calendes grecques ! Quant à Martine Aubry, elle renoncerait ainsi, une fois encore, à donner satisfaction aux militants. 

Justice "bafouée" dure aux faibles , "paralysée face aux puissants ".

La Ligue des droits de l'Homme (LDH) dresse le portrait d'une justice "bafouée", "dure aux faibles" mais "paralysée face aux puissants" dans son rapport annuel 2010, qualifié de "succession de lieux communs et contre-vérités" par la Chancellerie.
 
        "La situation de la justice en France est dramatique, face à la crise sociale, le pouvoir politique trouve des dérivatifs dans le sécuritaire et pour cela, on utilise la justice", a déclaré le président de la LDH, Jean-Pierre Dubois, lors d'une conférence de presse.
 
        Fondée en 1898, à l'occasion de l'affaire Dreyfus, la LDH dépeint dans cet état des lieux publié aux éditions La Découverte une justice "manquant cruellement de moyens", "trop lente ou trop expéditive", "de plus en plus lointaine", "sous contrôle du pouvoir" et "sans cesse plus répressive".
 
        L'organisation de défense des droits de l'Homme s'indigne du fait que la justice ait, selon elle, été en 2009, "plus lourde pour les cibles du pouvoir" et "plus attentionnée" pour les plus favorisés à travers notamment les projets touchant à la dépénalisation du droit des affaires.
 
        Pour Guillaume Didier, porte-parole de la Chancellerie, le document de la LDH présente "une succession de lieux communs et contre-vérités, les mêmes répétées depuis 30 ans sur le manque d'indépendance et de moyens de la justice".
        Il conteste notamment les déclarations devant la presse du président de la LDH, Jean-Pierre Dubois, selon lequel le nombre de détenus a été "multiplié par 2 en 20 ans".
        "C'est faux, il y avait environ 45.500 détenus en 1990", a rappelé M. Didier. Les derniers chiffres de l'administration pénitentiaire font état de 61.706 personnes incarcérées à la date du 1er avril 2010.
        Evelyne Sire-Marin, magistrate à Paris, qui a rédigé le chapitre consacré au social dans ce rapport, a estimé que "la justice est très lente pour reconnaître les maladies professionnelles, mais extrêmement rapide quand les salariés occupent leur usine".
         Le rapport cite aussi "le considérable alourdissement" des peines de prison ou "l'annonce d'un +code pénal des mineurs+ essentiellement tourné vers le répressif".
        La LDH attaque l'"idéologie victimaire" et le "populisme pénal" qui conduisent à une "réponse législative frénétique à chaque fait divers dramatique".
         Me Henri Leclerc, autre rédacteur du rapport, a dénoncé "la dictature de l'émotion", qui conduit chaque fois à de nouvelles lois "qui rendent la procédure plus complexe, incompréhensible et parfois incohérente".
        Pour Jean-Pierre Dubois, la politique gouvernementale oppose les "bénéficiaires de l'ordre" à de nouvelles "classes dangereuses" qu'il faut "maîtriser" et dont font partie les jeunes, les pauvres, les étrangers, les banlieusards.... "La justice est plus dure dans les banlieues, plus douce avec les délinquants financiers", a-t-il dit.
        "Les logiques à l'oeuvre ne relèvent plus du traitement des causes des déchirures mais de la fragmentation sociale, de la stigmatisation, de la surveillance et de la punition", estime-t-il.
 
        La LDH dénonce aussi le doublement du nombre de gardes à vue et la durée des peines : "aucune démocratie ne peut demander à la justice pénale de réduire par toujours plus de sanctions et d'enfermement toutes les fractures qui la traversent".

PARIS, 13 avr 2010 (AFP) -

11 avril 2010

Voyage de Ségolène Royal au Brésil...

Cher(e)s ami(e)s,

Le Président Lula m'a très chaleureusement et longuement accueillie à Brasilia, lui qui m'avait déjà reçue fin janvier 2009 en marge du forum social mondial de Belem. Lula est assurément un des grands leaders de ce XXIème siècle : grâce à lui, le Brésil a réussi à surmonter deux graves crises économiques, à assainir ses finances, à créer des millions d'emplois et à diminuer la pauvreté. Il m'a dit hier que l'un des bilans dont il était le plus fier est d'avoir permis à 30 millions de brésiliens de sortir de la pauvreté pour intégrer les classes moyennes. Nous avons parlé de ce modèle brésilien qui est un exemple à suivre, non seulement pour les pays émergents mais aussi pour les pays les plus développés. Nous avons discuté de la gauche et de cette nouvelle voie possible vers une autre mondialisation, plus juste et qui place l'être humain et son environnement au coeur de toutes les décisions politiques. J'ai eu plaisir à lui remettre l'ouvrage sur la mondialisation intitulé « Obama, Lula, Forum Social, 10 leçons convergentes » (publications Fondation Jean Jaurès) qui va bientôt être traduit en portugais en édition universitaire.

J'ai ensuite apporté tout mon soutien et mes encouragements à Dilma Rousseff, candidate à l'élection présidentielle brésilienne, dont Lula m'a dit le plus grand bien quelques instants auparavant. Dilma m'a fait part de sa détermination et de ses convictions dans ce nouveau combat qui est le sien pour accéder à la présidence de la République est compétente, courageuse et déterminée. Elle m'a raconté son parcours, et comment elle a mené à la demande de Lula le grand plan de croissance du Brésil ces dernières années. J'ai été très impressionnée par la force qui se dégage de cette femme, dont toute la vie a été un combat. Combattante dans les rangs révolutionnaires dans sa jeunesse, elle a été emprisonnée et a refusé de parler sous la torture. Elle a fait face très récemment avec beaucoup de courage à un cancer du sein.

Elle m'a invitée à revenir à la rentrée de septembre au Brésil pour la soutenir lors d’un meeting. Je lui ai répondu que j'aurai plaisir à être à ses côtés et à lui renouveler mon soutien. Cela me rappellera les meetings chaleureux et enthousiastes avec Michelle Bachelet au Chili ou Christina Kirschner en Argentine.

J'étais, la veille, l'invitée de l’Université Candido Mendes de Rio de Janeiro, l’une des plus prestigieuses universités du pays. Ce déplacement dans cette ville est le premier depuis 18 ans quand je représentais la France au Sommet de la Terre en 1992 comme Ministre de l’environnement. Et je constate aujourd’hui combien fut décisif l’élan que nous avons alors construit pour que l’urgence écologique soit réellement et concrètement pris en compte par les gouvernements du monde entier.

C’est un élément fort de la leçon inaugurale que j’ai prononcée devant les étudiants et les professeurs de l’université Candido Mendes dont le thème était « l’alternative de gauche à la mondialisation : un autre monde est possible est c’est urgent ». Depuis plusieurs années, j’ai insisté sur l’échec de la mondialisation néolibérale : un an après la crise, on voit déjà les traders toucher de nouveau leur bonus, les banques utiliser la puissance publique pour reconstituer leur capacité de nuisance, et le système néolibéral se reconstituer malgré l’assurance qu’il nous mène à la faillite. Face à cela, je propose qu’émerge un nouveau monde possible, inspiré de ce qui est fait de mieux aux quatre coins de la planète, notamment par des leaders visionnaires et courageux que sont Lula au Brésil ou Obama aux Etats-Unis. J’ai fait cinq propositions pour répondre à la demande qui m’a été faite. 

-   Faire de l’efficacité économique et de la justice sociale un couple inséparable

-   Réhabiliter le rôle de l’Etat

-  Accélérer la croissance verte

-  Définir et protéger les biens publics mondiaux

-  Renforcer la démocratie participative comme condition de l’efficacité politique.

(Tout le texte est sur le site de Désirs d’Avenir)

Comme je l’ai indiqué, nous avons aujourd’hui les clés, nous avons la capacité d’opérer une véritable métamorphose selon le mot d’Edgar Morin, si nous avançons avec courage, si nous faisons inlassablement tomber les barrières des idées reçues, bien plus dures à briser que les barrières de pierres.

La réalité c’est que le XXIème siècle est le siècle des citoyens et de la parole citoyenne, de la force citoyenne. C’est à nous de saisir cette opportunité pour faire avancer le monde.

Cela implique aussi d’être toujours aux côtés des plus démunis et de ceux qui souffrent. J’ai été honorée de devenir jeudi citoyenne d’honneur de l’Etat de Rio après un vote à l’unanimité du parlement de Rio. Et j’ai tenu, comme un premier geste, à aller rendre visite aux victimes sinistrées des inondations qui ont frappé si durement cette ville en début de semaine. En compagnie du député de Rio, je suis allée à la rencontre des familles sinistrées hébergées dans les quartiers populaires de Rio, dans un gymnase puis dans une école primaire.

Amicalement