24 novembre 2009

Les femmes, premières touchées par la précarité, premières victimes des injustices du budget 2010

Communiqué de Gaëlle Lenfant : Secrétaire nationale adjointe Droits des femmes

Les personnes âgées, les femmes et plus particulièrement les mères de famille monoparentales sont de plus en plus nombreuses à être frappées par la pauvreté comme en témoigne une étude faisant état des personnes accueillies par le secours catholique.

Alors que les femmes sont particulièrement touchées par la pauvreté, le projet de loi de finances pour 2010 prévoit de baisser le financement des actions à destination des familles vulnérables et monoparentales. Les crédits du projet de loi de finances pour le soutien en faveur des familles monoparentales subissent une baisse drastique de 72,7 % par rapport au projet de loi de finances pour 2009. Les crédits destinés à l’accompagnement des familles dans leur rôle de parents diminuent eux de 6,48 %, alors que dans le budget 2009 ces crédits baissaient déjà de 32,75 %.

Dans 85% des familles monoparentales, la charge de l’éducation des enfants revient à la mère. Du fait de la plus forte implication des femmes dans les tâches domestiques, mais aussi des préjugés sexistes et traitements discriminants, elles sont de manière générale les premières concernées par les contrats précaires, les CDD, le travail à temps partiel et donc les bas revenus. Comme le note le rapport du secours catholique, le fait de travailler ne suffit plus à faire rempart contre la pauvreté.

Après avoir été les premières victimes de la casse du code du travail, les femmes voient maintenant leurs acquis en matière de retraite menacés. Face aux inégalités existantes entre les femmes et les hommes (en moyenne un écart de 600 euros en matière de retraites), il est incompréhensible que le projet de loi de finance de la sécurité sociale remette en cause la majoration de durée d’assurance des mères de familles.

Le Parti socialiste demande au gouvernement de revenir sur ces choix injustes. Pour financer ses cadeaux fiscaux aux plus riches, il est obligé de rogner sur le soutien aux femmes et aux ménages précaires.

Dans les collectivités territoriales qu’ils dirigent, les socialistes rappellent qu’ils promeuvent des politiques différentes afin de lutter contre les discriminations dont sont victimes les femmes. Les socialistes agissent pour le maintien et le développement des services publics -garde d’enfants, soutien aux familles, centres d’hébergement- car les femmes sont aussi souvent les premières victimes de la remise en cause des services sociaux. Lorsque des régions socialistes donnent priorité à la formation des femmes en situations précaires, victimes de violences ou en charge de familles monoparentales, là encore, il s’agit d’un combat pour l’égalité femmes - hommes.

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