3 septembre 2010

La haine d'Etat ne peut cacher les affaires et l'indigence des résultats des réformes engagées

Par Jean-Michel Clément député de la Vienne
 
Samedi prochain 4 septembre  à l'appel d'un grand nombre d'organisations, se tiendra une manifestation à Poitiers sur le thème de la citoyenneté et du refus de la haine. Elle aura lieu devant le Palais de Justice à 14 heures mais d'autres se tiendront à Paris et dans toute la France.

Dans une société française en crise économique, le gouvernement, incapable de faire face à une crise de régime sans précédent, avec son lot de Ministres démissionnaires ou de Ministre-des-Finances trésorier-de-l'UMP, dont la femme est conseillère auprès d'une généreuse-donatrice-de-l'UMP-première-fortune-de-France..., Nicolas Sarkozy a prononcé cet été un discours aux multiples dérapages à Grenoble. Pour lui emboiter le pas et nourrir le feu de la haine ses lieutenants ont ajouté propositions fracassantes sur annonces provocatrices.
Au delà des Roms, des gens du voyage ou des binationaux coupables désignés de tous les maux de notre société, ce sont naturellement les fondements de notre Etat de droit et de la démocratie qui vacillent. Pointer du doigt et stigmatiser ainsi des groupes sociaux est normalement l'apanage de l'extrême droite. Jamais, sous la Vè République, un Président de la République en exercice ou des ministres n'avaient été aussi loin dans l'amalgame et la démagogie populistes.

 Ces surenchères ne masquent pourtant  pas l'incurie particulière de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy depuis 2002. Cet été le ministre de l'intérieur M. Hortefeux - condamné pour propos racistes - a du remettre en place la Police de proximité, concept inventé par la gauche, puis banni par Nicolas Sarkozy lui-même.

Même Poitiers, ville pourtant d'une grande quiétude a connu ces derniers mois des évènements violents jamais enregistrés jusqu'alors ; évènements toujours pas élucidés, mais dont les coupables présumés, la jeunesse a du payer le prix.

Condamnés unanimement par les instances internationales et européennes, ces propos et projets, racistes et xénophobes, ne trouvent heureusement pas l'écho escompté dans la population. L’Eglise a justement  dénoncé cette haine par la voie même du Pape Benoit XVI, reprise en écho localement par Monseigneur ROUET, archevêque de Poitiers. Même une partie de l'actuelle majorité décroche de ces discours aux relents immondes. Cette manifestation doit être l'occasion de dire stop aujourd'hui, pour que demain, ces groupes et peut-être d'autres- pauvres, malades, minorités religieuses... - ne soient ainsi jetés en pâture à la haine d'Etat.

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