3 septembre 2010

La question des Roms ou le populisme abject du gouvernement français

la position du Parti Socialiste Européen :
 
Le président du PSE considère qu'avec la lettre qu'il a adressée à la Commission européenne, le gouvernement français tente de légitimer son populisme. « La politique anti-rom du gouvernement français est un affront aux normes fondamentales européennes et une forme abjecte de populisme », a déclaré le président du Parti socialiste européen (PSE), Poul Nyrup Rasmussen. « Le président Sarkozy apporte non seulement son soutien aux politiques inacceptables de son gouvernement, mais par ailleurs, il nous assure qu'il ne se laissera pas dissuader par les opposants à cette politique, qui, selon lui, ne cherchent qu'à susciter la controverse. C'est là du cynisme politique de la pire espèce ».

Le Premier ministre français, François Fillon, a adressé une lettre à la Commission européenne afin de lui demander instamment d'«améliorer la coordination avec les autorités roumaines et bulgares» sur la question des Roms, ce que le président du PSE n'a pas hésité à qualifier de «tentative flagrante de la part du gouvernement Sarkozy de conférer une légitimité européenne injustifiée à cette véritable politique d'intimidation nationale menée par le gouvernement français». La lettre fait suite à la décision du gouvernement français d'organiser une conférence de haut niveau sur l'immigration. Cet événement, qui doit se tenir le 6 septembre prochain, a déjà été qualifié de «sommet anti-Roms» par la presse.

M. Rasmussen a déclaré que: «Au lieu de mettre la pression sur la Commission européenne et d'organiser des réunions au sommet réactionnaires, le gouvernement français devrait se centrer sur ses responsabilités, qui incluent notamment de défendre les droits fondamentaux de tous les citoyens européens. La voie à suivre sur cette question consiste à prendre un engagement en faveur de l'inclusion sociale, en particulier moyennant une intégration sur le marché de l'emploi, et non la stigmatisation et l'expulsion.»

Le PSE a également appelé les partis au gouvernement en Roumanie et en Bulgarie, tous deux membres du Parti populaire européen (PPE), auquel appartient également le parti du président français, à se distancier des actions du gouvernement de Nicolas Sarkozy.

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