14 avril 2010

La parité au Parti socialiste

A La Rochelle en août dernier, Martine Aubry avait promis la « rénovation » d'ici la fin de cette année : parité et non cumul plébiscités  au cours d'un référendum militant le 1er octobre suivant.
            Dans un rapport présenté à la Première secrétaire ces jours -ci ,  Medhi Ouraoui, préconise « un objectif minimum de 40% de femmes parmi les députées du PS en 2012 » (Midi-Libre, 8 avril 2010).
            Ce qui serait un réel progrès.
            La loi du 6 juin 2000 limite l'obligation de parité au niveau des candidatures présentées par les partis. Ces derniers se voient pénalisés financièrement s'ils ne respectent pas ce principe.
            Aux élections législatives de 2007, le Parti socialiste avait présenté 45, 2% de candidates. Au bout du compte, 48 femmes socialistes ont été élues représentant 25,6% du Groupe. Depuis cette date, le PS doit s'acquitter chaque année de 516 806,40 euros de pénalités.
            Atteindre l'objectif minimum d'au moins 40 % de femmes en 2012 parmi  les effectifs du PS à l'Assemblée nationale, ne se limite pas aujourd'hui à présenter 5% de candidates supplémentaires. Les résultats de 2007 mettent en lumière un fort différentiel de 20% entre la proportion de candidates et la proportion d'élues, qui ne s'explique que par la mauvaise qualité des investitures  accordées aux femmes.
            Le Rapporteur Medhi Ouraoui devra donc proposer à Martine Aubry des modes opératoires efficaces pour parvenir à bonne fin.
            Outre le principe de « la réservation des circonscriptions où le sortant socialiste ne se représente pas », proclamée par le PS tant en 2002 qu'en 2007, mais jamais réellement appliqué, une solution peut être trouvée dans l'application des règles de non cumul des mandats  (aussi  plébiscitées au cours de la consultation militante du 1er octobre), en attribuant les circonscriptions « libérées » à des candidates.
            Cela demande tant un fort volontarisme politique, qu'un oubli des soi de la part des élu(e)s en place. Et il semble bien que cela n'aille pas de soi. Pour le moment, « la direction du parti envisage une solution de compromis. La règle du non-cumul serait actée dans les termes prévus par le referendum militant d'octobre mais ne s'appliquerait qu'à partir de 2012, après les élections législatives ». http://partisocialiste.blog.lemonde.fr
            Autant dire aux calendes grecques ! Quant à Martine Aubry, elle renoncerait ainsi, une fois encore, à donner satisfaction aux militants. 

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