18 janvier 2010

En Poitou-Charentes, deux styles et deux stratégies


Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, président du conseil général de Charente-Maritime, tête de liste de l'UMP contre la présidente sortante Ségolène Royal, avait pressenti que le docile allié centriste était en train de virer de bord. Il avait traité le sujet d'une formule lapidaire et vacharde: «Nous n'avons pas besoin de Blanc, pas besoin de blanc-bec.»
 
Hormis l'épisode MoDem, il y avait samedi dans le duel à distance que se sont livrés Dominique Bussereau et Ségolène Royal deux styles et deux stratégies.

 
Côté UMP, le style était classique. Meeting enlevé, bien ordonné, mais sans surprise, comme il eut été en 1980, en 1990 ou en 2000. Accueil par la maire de Fouras, Sylvie Marcilly, en position éligible aux régionales, intervention du député de la circonscription, Jean-Louis Léonard, des trois têtes de liste départementales, Olivier Chartier (86), Xavier Argenton (79), Henri de Richemont (16), puis de Jean-Pierre Raffarin et de Dominique Bussereau.

 
A La Rochelle, côté PS, dans l'ancienne criée où était organisé le meeting, la parole a d'abord été donnée à des marins pêcheurs et à des femmes de marin. Maxime Bono, le maire, a enchaîné, suivi de représentants du PS, des Verts, des Radicaux, mais aussi de «témoins» de l'action régionale, qui pour le budget participatif des lycées, qui pour le Pass contraception, qui pour les jurys citoyens. Suivi encore de deux syndicalistes qui ont apporté à la tribune, ce qui n'est pas si fréquent, la parole vraie des ouvriers. «Si on m'avait dit que je participerais un jour à un meeting du PS, et en plus en étant candidat!», s'est étonné tout haut le cégétiste de feu New Fabris (Châtellerault) Guy Eyermann.
 à lire dans la Charente libre

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